Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur sur PlayStation 4
Développé et édité par Square Enix
Sorti le 24 avril 2020 et disponible sur PlayStation 4, Switch et PC
Interface | Français / Anglais / Allemand / Espagnol / Japonais / Coréen / Chinois |
Audio | Anglais / Japonais |
Sous-titres | Français / Anglais / Allemand / Espagnol / Japonais / Coréen / Chinois |
Bien que n’ayant jamais trouvé le chemin de l’Europe avant 2019 et la Collection of Mana sur Switch, Trials of Mana (Seiken Densetsu 3 au Japon) a toujours occupé une place particulière dans le cœur des fans de la saga Mana. Cet action-RPG n’était jusqu’alors sorti que sur une Super Famicom en fin de cycle. Il revient aujourd’hui sur PlayStation 4, Switch et PC sous la forme d’un remake complet. Entre l’ajout de contenu et l’abandon de sa vue fixe du dessus, les changements sont nombreux ! Voici venue l’occasion de vérifier, manette en main, si la magie de l’Arbre Mana opère toujours malgré les vingt-cinq ans qui nous séparent de l’opus original.
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Trials of Mana raconte l’histoire de la déesse Mana qui a enfermé huit bénévodons dans des pierres magiques avant de prendre son repos sous la forme d’un arbre. La fragilité de la paix est cependant rompue lorsqu’un groupe de héros, réunis par une étrange fée, doit partir en quête de l’épée de Mana pour rétablir l’équilibre du monde. Et pour cause : le principal antagoniste se prépare à libérer ces huit esprits maléfiques.
La nature de cet opposant est déterminée par la composition d’équipe en début de jeu. Le choix de trois personnages parmi les six jouables a un profond impact sur leurs interactions et sur le déroulement de l’histoire. Chaque personnage principal dispose ainsi d’un prologue qui lui est propre. Il est d’ailleurs possible pour la première fois de regarder ceux des coéquipiers, ce qui est un bonus extrêmement intéressant tant leurs parcours diffèrent. Pour toutes ces raisons, la rejouabilité de Trials of Mana reste l’une de ses qualités principales.
Le passage en trois dimensions tranche complètement avec la direction artistique en pixel art d’origine. C’est probablement sur ce point, ainsi que sur l’abandon du mode coopératif local, que certains joueurs se sentiront frustrés. Cet habillage, certes simple, ne trahit pourtant pas le matériau d’origine : il apporte même une nouvelle dimension aux combats. L’ajout du saut et des combos transforme les joutes en un ballet hypnotique. L’enchaînement des combats et le système de double classe s’avèrent toujours aussi addictifs. Il faut cependant composer avec une gestion de la caméra souvent capricieuse.
Au rang des autres nouveautés, ce remake permet l’accès à une nouvelle classe, préalable à l’obtention d’une nouvelle aventure en fin de partie. La menace en question sera gardée secrète, mais il faudra ajouter 2 h 30 aux 25 h déjà nécessaires pour terminer le jeu. Les joueurs exhaustifs seront heureux de trouver un mode New Game+ et une chasse aux trésors avec P’tit Cactus. La dernière nouveauté concerne la direction sonore : un doublage intégral en anglais ou japonais accompagne parfaitement les compositions du jeu, que l’on préfère la bande-son standard ou réorchestrée.
Avec ce remake de Trials of Mana, tout un pan de l’histoire de l’action-RPG 16-bits prouve qu’il en a encore dans le ventre. Les changements sont nombreux et ajoutent du volume à une aventure déjà riche de ses multiples voies à explorer. Le changement d’échelle ne trahit pas l’architecture originelle des niveaux et donne plus de relief aux affrontements. Trials of Mana a encore des choses à exprimer du haut de ses vingt-cinq ans. Pourquoi ne pas lui (re)donner sa chance ?