Test réalisé à partir d’une version fournie par Koch Media sur PlayStation 4
Développé par Bulwark Studios, édité par Kasedo Games et distribué par Koch Media
Sorti le 17 juillet 2020 et disponible sur PlayStation 4, Xbox One et Switch (également disponible sur PC)
Interface | Français / Anglais / Allemand / Russe / Turc / Chinois / Espagnol |
Audio | Anglais |
Sous-titres | Français / Anglais / Allemand / Russe / Turc / Chinois / Espagnol |
Sorti sur PC en 2018, Warhammer 40,000: Mechanicus débarque sur consoles de salon. Développé par Bullwark Studios, ce titre de stratégie tactique avait séduit avec ses mécaniques classiques mais efficaces et son respect pour la célèbre dystopie sombre, froide et violente de Games Workshop. Son passage sur machines de salon, où la stratégie n’est pas toujours à l’aise, dispose-t-il d’arguments suffisants pour interpeller les joueurs sur consoles ?
Warhammer 40,000: Mechanicus propose au joueur d’incarner le Magos Dominus Faustinius de Mars, un Technoprêtre vétéran à la tête d’une cohorte de l’Adeptus Mechanicus. Son rôle : subvenir aux besoins technologiques de l’Imperium en étudiant et en récupérant des vestiges militaires antiques laissés à l’abandon dans des mondes dévastés, souvent sous le joug des nombreuses races xenos belliqueuses envers l’humanité. Parti en opération de récupération sur la planète de Silva Ténébris, immense amas de catacombes Nécron, son expédition visant à renforcer les défenses de l’humanité risque, au contraire, d’en accélérer le déclin.
Ça se comprend facilement à la lecture de ce résumé : Warhammer 40,000: Mechanicus s’adresse clairement aux initiés. La séquence d’exposition qui ouvre le bal nous abreuve immédiatement de termes et de noms technico-latins si chers au cœur des aficionados. Cela peut également laisser d’emblée les profanes sur le carreau. Les fans seront aux anges mais les nouveaux venus doivent composer avec une certaine opacité des enjeux globaux, n’empêchant toutefois pas la compréhension des événements locaux que narre le jeu.
Le titre se présente sous la forme d’un tactical-RPG classique évoquant fortement un XCOM simplifié. On y retrouve l’habituel damier, ses lignes de vue et sa gestion des unités en tour par tour, auxquels on aurait soustrait toute la part de mécaniques de couverture incitant le joueur à la prudence. On est ici dans une alternative plus agressive et portée sur l’offensive.
Une fois n’est pas coutume, on fait l’impasse sur les sempiternels Chapitres Space Marines puisqu’ici, les unités principales de notre cohorte sont les Protoprêtres et leurs serviteurs. D’une nature plus fragile, les membres du cyber-clergé n’en restent pas moins lourdement augmentés et peuvent compter sur les six écoles de disciplines spécialisées pour oblitérer la menace ennemie.
L’originalité de Warhammer 40,000: Mechanicus est de faire précéder la plupart de ses escarmouches par une phase d’exploration de tombeau Nécron. Ainsi, avant de faire fumer les canons à phosphore, le joueur peut envoyer son escouade parcourir de multiples salles recelant de nombreux événements aléatoires. Durant ceux-ci, il doit décider de la méthode à appliquer pour gérer les crises.
Chaque décision apporte son lot de récompenses et de désagréments. S’exposer au risque est pourtant une nécessité quand on souhaite obtenir de nouveaux équipements ou les précieuses pierres noires nécessaires à l’augmentation des capacités de son escouade. Mais le temps s’égrène inexorablement et chaque action prudente et méthodique, si elle diminue les chances de tomber sur un os, augmente d’autant l’éveil des créatures mécaniques nécrosées. Gérer les notions de risque et de récompense devient alors une priorité.
Proposant des possibilités de personnalisation de ses escouades poussées, Warhammer 40,000: Mechanicus offre également de nombreux paramétrages de l’expérience, autorisant le joueur à se tailler une expérience sur mesure. La quasi-intégralité de ses mécaniques est donc laissée aux bons soins du joueur, qui peut ainsi modeler le défi comme bon lui semble.