Test de The Legend of Heroes: Trails into Reverie réalisé sur Switch à partir d’une version fournie par le distributeur.
- JRPG
- Développé par Nihon Falcom | Édité par NIS America | Distribué par PLAION
- 7 juillet 2023
- PlayStation 4 | PlayStation 5 | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres en français – PEGI 18
- Toute l’actualité du jeu | de la série
En attendant The Legend of Heroes: Kuro no Kiseki, point de départ de l’arc Calvard, The Legend of Heroes: Trails into Reverie met un terme aux arcs Liberl, Crossbell et Erebonia. La saga de Nihon Falcom a débuté le 24 juin 2004 avec The Legend of Heroes: Trails in the Sky. Et mine de rien, ce ne sont pas moins de dix épisodes qui trouvent une conclusion ce 7 juillet 2023 sur PlayStation 4, PlayStation 5, Switch et PC.
Test de The Legend of Heroes: Trails into Reverie sur Switch
The Legend of Heroes: Trails into Reverie se déroule après le « Great Twilight » et les événements The Legend of Heroes: Trails of Cold Steel IV. Il met en scène non pas une mais trois intrigues interconnectées. D’un côté, l’indépendance de Crossbell est contrariée après l’occupation d’Erebonia. De l’autre, le prince héritier de l’empire, Olivert, a disparu. En marge de ces conflits, un personnage énigmatique cherche à percer le mystère d’une poupée nommée « Lapis ».
La conclusion d’une saga en dix épisodes
Cet épisode, qui sert aussi de transition entre les différents arcs et le prochain jeu de la série, n’est donc pas recommandé pour débuter. Tout d’abord, le risque de spoilers y est particulièrement élevé. De plus, quiconque souhaite découvrir « Trails » pourrait se décourager devant les innombrables annexes à consulter pour mieux comprendre l’univers et son histoire. Après tout, ce sont neuf colosses du JRPG qu’il faut rattraper, bénéficiant chacun d’un lore d’une profondeur insoupçonnée. The Legend of Heroes: Trails into Reverie ressemble donc davantage à la ligne d’arrivée d’un marathon qu’à un point de départ.
Sa particularité est de se dérouler sur trois axes narratifs différents. Grâce au système que Nihon Falcom appelle le « Trails to Walk », le joueur passe d’une intrigue à l’autre comprenant chacun ses personnages. Ainsi, on progresse selon son bon vouloir dans les chapitres de Lloyd Banning, de Rean Schwarzer et de l’énigmatique « C ». La liberté est relative néanmoins. Comme dans 13 Sentinels: Aegis Rim, la narration est régulièrement verrouillée tant que l’on n’a pas assisté à certains événements. Chaque périple se révèle finalement plus linéaire que The Legend of Heroes: Trails of Cold Steel IV. Mais les conséquences des actions de l’un dans la chronologie de l’autre font leur effet.
Reste un JRPG extrêmement, extraordinairement, excessivement volubile. Le world building est toujours aussi dense mais passe par d’immenses tunnels de texte. L’aventure est notamment longue à démarrer, les héros se remémorant régulièrement les épreuves du passé ou plus simplement le bon vieux temps. Comme d’habitude hormis The Legend of Heroes: Trails of Cold Steel III, les dialogues ne sont pas traduits en français. Mais cela ne devrait poser aucune difficulté à quiconque a déjà traversé les neuf autre épisodes.
Un JRPG d’une richesse inouïe
Pour le reste, le système de combat ressemble beaucoup à celui des volets précédents. Comme la plupart des personnages ont déjà atteint le niveau 100, l’aspect tactique est particulièrement important. L’équipement « orbal » donne accès à des arts, les combattants possèdent chacun leurs crafts, le placement, les ordres, à l’origine de nombreux buffs, et les liens entre personnages se révèlent cruciaux… On retrouve l’ensemble des systèmes et des jauges qui donnent de la profondeur aux combats de la série. Les nouveautés sont peu nombreuses, si ce n’est un combo à cinq personnages pour des dégâts dévastateurs ou un soin complet de toute l’équipe, par exemple. Des niveaux de difficulté et l’équipement automatique permettent de toute façon de se concentrer uniquement sur l’histoire.
Cet épisode donne également accès au « True Reverie Corridor », version enrichie du Reverie Corridor de The Legend of Heroes: Trails of Cold Steel II. Il s’agit d’un labyrinthe aléatoire hors de l’espace et du temps où les joueurs ramassent des objets et des orbes particulièrement précieux. Ceux-ci alimentent un système de gacha intelligemment construit. Les gris fournissent des consommables aléatoires mais les autres ne débouchent jamais deux fois sur la même chose.
Les orbes dorés tout d’abord servent à invoquer des personnages d’épisodes précédents, en tant que soutien, qui ne font pas partie de l’histoire principale. Les orbes bleus, quant à eux, ouvrent une multitude de segments narratifs se déroulant peu avant le début du jeu. Quant aux orbes rouges, ils donnent accès aux fameux mini-jeux de la saga. Quiz (Who Wants to be a Mirannaire?), shoot ’em up (Magical Alisa’s Love Shot), JCC (Vantage Masters)… Il en existe une multitude dans des genres très différents et Pom! Pom! Party! est encore de la partie. Le côté fan service de certains, notamment à la plage, ne sera pas au goût de tout le monde. Mais toutes ces activités apportent une variété inédite dans un JRPG et sont loin d’être vaines. Chacune amène de l’eau au gigantesque moulin qu’est le lore de The Legend of Heroes: Trails into Reverie.
Plus loin | Lire aussi le test de For What It’s Worth
Notre avis | 8
Conclusion de dix épisodes de The Legend of Heroes, The Legend of Heroes: Trails into Reverie se distingue grâce à ses intrigues entremêlées. Celles-ci mettent en scène des dizaines de personnages bien connus et quelques nouvelles têtes. Ainsi, de solides connaissances de la saga sont recommandées. Des annexes intra-jeu sont bien présentes pour recoller les morceaux en tant que nouveau venu, mais le risque de spoilers se révèle extrêmement élevé. Doit-on regretter les difficultés à prendre le train en marche ? À notre avis, non. De véritables sagas, comme celle produite par Nihon Falcom, sont en réalité des expériences uniques. The Legend of Heroes: Trails into Reverie ressemble alors à une récompense pour ceux qui suivent le JRPG depuis The Legend of Heroes: Trails in the Sky.
Par ailleurs, il s’agit toujours d’un jeu dont les systèmes de combat sont particulièrement profonds. Le « True Reverie Corridor », annexe en réalité indispensable, prolonge l’expérience avec des labyrinthes aléatoires, des fragments scénaristiques, des personnages bonus et les habituels mini-jeux. Peu de JRPG peuvent se targuer d’une telle richesse, tant aux niveaux du world building que des activités proposées. Un nouveau chapitre s’ouvre désormais à Calvard, avec The Legend of Heroes: Kuro no Kiseki.
On aime
- Le point final de dix JRPG
- Trois intrigues entremêlées
- La profondeur des combats
- Les options d’accessibilité
- Les annexes du « True Reverie Corridor »
On n’aime pas
- L’absence de version française
- D’immenses tunnels de texte
- La difficulté à prendre le train en marche
- Le fan service parfois gênant