Test de Star Ocean: The Divine Force sur PlayStation 5 à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Action-RPG
- Développé par tri-Ace | Édité par Square Enix
- PlayStation 4 | PlayStation 5 | Xbox One | Xbox Series X | PC – 27 octobre 2022
- Sous-titré en français – PEGI 12
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Annoncé en catimini en 2021 pour une sortie cette année, Star Ocean: The Divine Force a fort à faire pour redorer le blason de la série. Star Ocean: Integrity and Faithlessness n’avait effectivement pas fait l’unanimité lors de sa sortie en 2016. Avec ce sixième épisode, tri-Ace produit un épisode toujours en dent de scie techniquement. Mais cette fois, le plaisir de l’exploration ne se dément.
Test de Star Ocean: The Divine Force sur PlayStation 5
Star Ocean: The Divine Force, comme les autres épisodes avant lui, mélange habilement fantasy et science-fiction. L’histoire suit les destins croisés de deux personnages. Raymond est le capitaine d’un vaisseau-marchand attaqué sans explication par la Fédération Pangalactique. Il atterrit sur une planète sous-développée où Lætitia, prince d’un royaume en péril, se bat pour protéger son peuple.
Retrouve-t-on les spécificités de Star Ocean, à mi-chemin entre fantasy et science-fiction ?
Pour la première fois depuis Star Ocean: The Second Story, l’histoire concerne donc les aventures de deux protagonistes au choix. On peut jouer la princesse Lætitia et le marchand intergalactique Raymond. Ce choix peut paraître anodin de prime abord, car les deux héros se regroupent dès le début de l’aventure. Mais il plus d’impact qu’on ne pourrait l’imaginer. Hormis le thème de combat qui dépend du protagoniste, il n’est pas rare que le groupe se sépare au cours de Star Ocean: The Divine Force. D’un point de vue narratif, il se peut aussi que le point de vue se focalise sur le personnage que l’on a choisi.
Dans ces moments-là, l’histoire de Lætitia tend nettement plus vers la fantasy, tandis que le scénario de Raymond se range du côté de la science-fiction. Pour le reste, on suit le petit groupe dont le voyage débute sur le continent d’Aucerus. Raymond souhaite retrouver son équipage, tandis que la princesse a pour objectif de sauver son royaume. L’histoire se révèle finalement classique mais les personnages et leurs interactions sont suffisamment bien écrites pour motiver progresser.
Qu’est-ce qui rend le gameplay si séduisant ?
Comme dans Star Ocean: Integrity and Faithlessness, les combats se déroulent sans transition sur la carte. Star Ocean: The Divine Force prend aussi la forme d’un action-RPG. Mais matraquer les boutons d’attaques ne sert pas à grand-chose. En effet, chaque action coûte des points d’action dont la jauge commence à cinq. Certaines de nos actions permettent de l’augmenter, mais chaque coup que l’on reçoit la réduit de nouveau. Pour regagner des points, il suffit d’attaquer un ennemi étourdi, ou d’utiliser le système d’attaque éclair. Le problème est que leur fonctionnement n’est jamais véritablement bien expliqué dans le jeu.
L’exploration est quant à elle nettement plus simple. Comme dans un Xenoblade Chronicles, on défriche de vastes étendues où récupérer des matériaux pour l’artisanat, un classique de la série. Pour fluidifier les déplacements au maximum, il est possible de s’élancer dans les airs et de planer, à la manière de Phantasy Star Online 2: New Genesis. Cette compétence est extrêmement utile dans la mesure où les environnements sont immenses. D’ailleurs, certaines zones sont éclatées puisqu’il arrive que des lopins de terre flottent dans les airs.
Les sensations sont agréables et il est appréciable de se promener, sans devoir abuser du voyage rapide. On profite ainsi de dialogues d’exposition entre les personnages de l’équipe. Enfin, quiconque est atteint de collectionnite aigüe sera ravie d’apprendre l’existence d’Es’owa. Il s’agit d’un mini-jeu similaire à Othello qui aurait mérité de sortir à part entière, tant l’envie d’enchaîner les parties est présente. Après tout, les mini-jeux de la maison Square Enix ont souvent cet effet.
Star Ocean: The Divine Force est-il à la hauteur de la réputation de tri-Ace ?
Malgré le plaisir de jeu qu’il procure, Star Ocean: The Divine Force montre très vite ses limites techniques. Graphiquement, il n’est pas ce qui se fait de plus beau en matière de JRPG. Mais les baisses de frame rate dans certaines villes sont aussi étonnantes, étant donné que le jeu se maintient dans les grandes zones d’explorations et les combats. Même la partie musicale se révèle de qualité variable, allant du meilleur (le thème de combat de Lætitia) au pire (le thème de combat de Raymond).
Un autre défaut majeur du titre vient de la taille de ses textes. En 2022, il s’agit d’un b.a.-ba de l’accessibilité, surtout quand les dialogues occupent une telle place de l’expérience. On ne peut que sanctionner un jeu où il est impossible de modifier la taille des textes. On a dû se coller à l’écran pour pouvoir les déchiffrer. Enfin, les interactions avec les PNJ manquent aussi de lisibilité. On ne sait jamais à l’avance s’il est possible d’interagir avec l’un d’entre eux, que ce soit pour une partie d’Es’owa ou pour lancer une quête secondaire.
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Notre avis | 7
Star Ocean: The Divine Force n’est peut-être pas aussi ambitieux que les légendes de la série, dont Star Ocean: First Departure R. Mais il n’est très certainement pas aussi « mauvais » que le prétendaient certains avant sa sortie. Nettement plus abouti que le très controversé Star Ocean: Integrity and Faithlessness, il procure beaucoup de plaisir dans son exploration. Ses combats sans transition et la capacité de planer dans les décors donnent envie de s’y promener. On retrouve également le choix entre deux protagonistes, comme dans Star Ocean: The Second Story, offrant autant de points de vue sur les événements de l’histoire. Malgré tout, des défauts persistent comme des chutes de frame rate ou des textes beaucoup trop petits. On espère que Square Enix prendra le temps de les corriger à l’aide d’un patch, car les efforts d’accessibilité sont pourtant là. Star Ocean: The Divine Force bénéficie d’une localisation en français de bonne facture et il est disponible sur de multiples consoles.