Test de Scarlet Nexus : les combats sans chaîne

Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur sur PC (Core i7-9700K, 16 Go de RAM, GeForce RTX 3080 Founder’s Edition 10 Go)

Codéveloppé par Bandai Namco Studios et Tose et édité par Bandai Namco Entertainment
Sorti le 25 juin 2021 et disponible sur PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series X et PC

InterfaceFrançais / Anglais / Italien / Allemand / Espagnol / Japonais / Coréen / Portugais / Russe / Espagnol / Chinois
Audio
Sous-titresFrançais / Anglais / Italien / Allemand / Espagnol / Japonais / Coréen / Portugais / Russe / Espagnol / Chinois

Depuis quelques années et entre deux adaptations d’anime, Bandai Namco Entertainement surprend avec de nouvelles séries de la maison. En 2019, Bandai Namco Studios s’était illustré avec Code Vein dont le gameplay s’inspire des jeux FromSoftware. Aujourd’hui, l’heure est à Scarlet Nexus dans lequel beaucoup de joueurs semblent déceler du PlatinumGames. Mais le nouvel action-RPG de Bandai Namco Studios est loin de se résumer à une pâle copie d’Astral Chain.

Le monde « Brain Punk » de Scarlet Nexus, qui s’apparente en réalité à un univers de science-fiction de type cyberpunk, est constamment attaqué par les Autres, des entités monstrueuses qui se nourrissent de cerveaux humains. Pour les affronter, on suit les membres de la Brigade d’Extermination des Autres qui possèdent des pouvoirs métapsychiques, allant de la clairvoyance à l’électrokinésie. L’histoire brasse de nombreux thèmes mais on regrette que certains soient vite expédiés sous le tapis, malgré un scénario classique mais captivant. Par ailleurs, la majorité des scènes narratives prennent la forme de séquences de visual novel, même si certaines d’entre elles sont entièrement animées.

Comme Astral Chain, Scarlet Nexus propose d’incarner deux protagonistes à la discrétion du joueur. Contrairement au jeu de PlatinumGames toutefois, le choix n’est ici pas uniquement cosmétique puisque Yuito Sumeragi ou Kasane Randall ont des gameplays légèrement différents. L’un et l’autre possèdent le même pouvoir de psychokinésie, mais Yuito est plus à l’aise au sol et il s’avère plus puissant, tandis que Kasane est davantage aérienne et favorise les combos.

Le choix feutre aussi fortement le scénario : même si les deux personnages se retrouvent régulièrement, sélectionner untel impact les niveaux que l’on explore ainsi que les compagnons qui nous suivent, et donc les pouvoirs bonus que l’on peut utiliser au grès des combats. Scarlet Nexus propose en effet un système de partage de compétences pendant un temps limité, avec lequel il faut composer pour exploiter au mieux les faiblesses des Autres. 

Il est d’ailleurs possible d’approfondir les liens sociaux avec ses camarades au cours des interludes entre les chapitres. On a droit à des petites cut scenes qui, bien que parfois absurdes dans le contexte du scénario de Scarlet Nexus, approfondissent le lore des personnages secondaires. Toutes ces histoires ne sont pas aussi intéressantes les unes que les autres, mais les faire progresser est tout de même indispensable car de meilleurs liens octroient davantage de capacités à Yuito et Kasane, rendant les combats beaucoup plus agréables. Beaucoup plus agréables que les quêtes annexes notamment, souvent vides au point que l’on préfère les laisser de côté pour se concentrer sur la campagne principale.

Au terme de 25 h de jeu environ et malgré les apparences, Scarlet Nexus n’apparaît très certainement pas comme une reproduction d’Astral Chain. Bien sûr, les deux titres ont en commun leurs sources d’inspiration, notamment sur le plan visuel. La réussite de Bandai Namco Studios est de s’être concentré sur les combats qui prennent des allures de beat ‘em up. Scarlet Nexus est loin d’être parfait, notamment à cause de sa narration et de ses à-côtés, mais il saura séduire les amateurs de science-fiction sensibles à l’esthétique japanime.

Scarlet Nexus

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