Test de « Castlevania Dominus Collection » sur Xbox Series X. Les épisodes Nintendo DS sont enfin de retour, accompagnés d’une petite surprise

Le terme « Dominus » fait référence à une triade de glyphes de Castlevania: Order of Ecclesia ayant le pouvoir de détruire Dracula. Dans Castlevania: Dawn of Sorrow, Soma Cruz possède, quant à lui, le pouvoir de Dominance.

Test de Castlevania Dominus Collection réalisé sur Xbox Series X à partir d’une version commerciale.

  • Metroidvania | Action
  • Développé et édité par Konami
  • PlayStation 5 | PlayStation 4 | Xbox Series X | Xbox One | Nintendo Switch | PC – 27 août 2024
  • Sous-titré en français – PEGI 12
  • Toute l’actualité du jeu | de la série

Depuis le 27 août 2024, Castlevania Dominus Collection est disponible sur PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series X, Xbox One, Nintendo Switch et PC, au prix de 24,99 €. Les trois épisodes Nintendo DS sont à l’honneur de cette nouvelle compilation et on se demandait comment Konami s’y prendrait, en raison des deux écrans et des fonctionnalités tactiles de la console portable. En plus d’avoir trouvé la formule idéale, le studio M2 a concocté une surprise de taille pour les vétérans.

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Test de Castlevania Dominus Collection sur Xbox Series X

Après Castlevania Advance Collection, disponible depuis le 24 septembre 2021, on attendait la « trilogie » Nintendo DS de pied ferme. Konami et M2, toujours à la baguette, ont pris leur temps. Mais les voici enfin, restaurés sur la plupart des plateformes modernes.

Castlevania: Dawn of Sorrow, initialement sorti le 25 août 2005, ouvre la marche. Cette suite directe de l’emblématique Castlevania: Aria of Sorrow reproduit son système d’âmes à collectionner puis à exploiter, avec de nouvelles subtilités, dont la fusion d’âmes pour créer de nouvelles armes. Cet épisode se caractérisait jadis par l’usage de l’écran tactile, pour sceller les boss et briser des blocs de glace.

Castlevania: Portrait of Ruin, initialement sorti le 16 novembre 2006, apporte un peu de fraîcheur après quatre épisodes se ressemblant les uns les autres. Au lieu d’un protagoniste, l’utilisateur en contrôle deux, qu’il peut intervertir quand bon lui semble. La structure rappelle vaguement Super Mario 64 avec des tableaux, à découvrir au sein du château, qui donnent accès à de plus petits niveaux, permettant des environnements inédits pour un Castlevania, comme une pyramide d’Égypte.

Castlevania: Order of Ecclesia, initialement sorti le 21 octobre 2008, continue de bousculer une formule longtemps immuable. Son héroïne aspire puis équipe des glyphes, qu’elle utilise en guise d’armes, de sorts ou de compétences spéciales, comme cette capacité à s’agripper aux aimants. La structure étonne également avec une succession de petits niveaux où des âmes en détresse sont prises au piège. Les délivrer regarnit un village central, ouvrant de nouveaux commerces et de nombreuses quêtes secondaires.

M2 préserve les fonctionnalités Nintendo DS

Comme d’habitude avec M2, l’émulation s’avère irréprochable d’un point de vue purement technique. La disposition est astucieuse avec, d’un côté, l’action en plein écran, et de l’autre, la mini-carte et les statistiques. Si la configuration par défaut ne convainc pas toutefois, en raison de la petite taille des plans notamment, l’utilisateur peut toujours en choisir une autre parmi six. On a par exemple la possibilité de placer les écrans côte à côte, ou de les empiler à la verticale, comme sur Nintendo DS.

En ce qui concerne les fonctionnalités tactiles, un pointeur, simulant un stylet, s’active en enfonçant la gâchette tout en déplaçant le joystick de droite. Un clic sur ce dernier augmente sensiblement sa vitesse. S’il le souhaite, le joueur peut même connecter une souris. Mais cet input mapping suffit largement dans la plupart des cas. D’autant plus que les boss de Castlevania: Dawn of Sorrow peuvent, désormais, être achevés en entrant une commande, plutôt qu’en dessinant une figure géométrique à l’écran.

Castlevania Dominus Collection apporte enfin quelques options de qualité de vie bienvenues. On pense aux sauvegardes d’état et au rembobinage, utiles devant la difficulté de certains boss de Castlevania: Order of Ecclesia. On a d’ailleurs apprécié l’ergonomie de la compilation : une pression de la gâchette gauche invoque le menu, tandis que le rembobinage s’effectue en la maintenant. De cette manière, M2 est intelligemment parvenu à économiser une touche, attribuée au stylet.

Un remake complet en guise de bonus

Comme Castlevania Advance Collection, qui comportait Castlevania: Vampire’s Kiss, Castlevania Dominus Collection s’accompagne de Haunted Castle. Ce choix questionne d’abord, le jeu d’arcade, initialement sorti le 26 décembre 1987, étant déjà disponible dans la gamme Arcade Archives de Hamster Corporation, ainsi qu’au sein de la compilation Anniversary Collection: Arcade Classics.

Mais M2 a aussi réalisé un remake complet de cet épisode d’une grande brutalité, sous le titre de Haunted Castle Revisited. On reconnaît l’intégralité des scènes-clés du jeu d’origine, étonnamment agréables à l’œil. Elles ont toutes été repensées, reconstruites et revisitées pour moderniser une œuvre qui appartient au passé. En résulte une expérience troublante de similitude mais dont tout a changé… et qu’il est humainement possible de traverser. Cette nouvelle interprétation, qui n’est donc plus réservée aux Dieux de l’Olympe, est nettement plus fidèle que Castlevania: The Adventure ReBirth en son temps.

Mine de rien, il s’agit du premier Castlevania « original » produit par Konami depuis Castlevania: Grimoire of Souls, l’épisode mobile qui remonte au 20 septembre 2019. Voilà qui suffira probablement à réconcilier les vétérans avec un éditeur qui oublie parfois l’existence de sa série, l’une des plus honorables de l’histoire du jeu vidéo. Mais comme le comte Dracula qui sort des ténèbres à intervalles réguliers, elle ne s’éclipse jamais totalement.

Notre avis | 9

Note : 9 sur 10.

Plusieurs années après Castlevania Advance Collection, les épisodes Nintendo DS sont enfin de retour sur les plateformes modernes. La compilation, signée M2, ressuscite trois titres délicats à restaurer, en raison du double écran et des fonctionnalités tactiles de la console. C’était sans compter sur le savoir-faire du studio qui réalise un sans faute avec Castlevania Dominus Collection. Quand on connaît la qualité des œuvres en question, leur renaissance aurait suffi à contenter les vieux briscards. À la surprise générale pourtant, la « trilogie » s’accompagne de Haunted Castle Revisited, nouvelle interprétation de l’un des épisodes les plus difficiles d’accès. De quoi alimenter les rêves les plus fous concernant la résurrection des épisodes 3D. Sait-on jamais.

On aime

  • Trois immenses classiques
  • La qualité de l’émulation
  • Les options d’affichage
  • Les améliorations de qualité de vie
  • Le remake de Haunted Castle

On n’aime pas

  • La taille par défaut de la mini-carte
  • « Encore » Haunted Castle

Merci d’avoir lu notre test de Castlevania Dominus Collection sur Xbox Series X.

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