Castlevania n’est pas la seule saga consacrée à nos amis aux longues canines. Mais elle a longtemps porté l’étendard des vampires du jeu vidéo. Quand Konami a publié le tout premier épisode en 1986, les titres mettant en scène ces créatures de la nuit se comptaient sur les doigts d’une main. Voilà pourquoi Castlevania en est devenu le représentant légitime. En l’occurrence, le rôle du principal antagoniste n’est pas attribué à n’importe quel vampire. Il s’agit du célèbre Comte Dracula lui-même. Le mythe est revisité de fond en comble et on peine parfois à retrouver la dimension romantique du personnage. Castlevania s’est très rapidement écarté des légendes populaires pour créer sa propre mythologie. Dès le premier épisode, d’ailleurs. Les liens avec le roman de Bram Stoker sont pour ainsi dire quasiment inexistants.
Qu’est-ce que Castlevania ?
Une série qui s’est épanouie dans différents genres
Les différents volets de Castlevania prennent des formes différentes qui cohabitent au fil des générations. On peut en distinguer au moins trois genres.
- De nombreux épisodes sont des jeux d’action traditionnels, en premier lieu, avec des phases de plateformes où l’on traverse les stages un par un jusqu’au combat contre Dracula. Classiques, bruts et sans chichi. C’est sous cette forme que la série a débuté.
- Les jeux d’aventure, ensuite, proposent d’explorer des zones de façon non-linéaire. On parle pour les plus récents de Metroidvania mais Castlevania: Symphony of the Night n’est pas le premier épisode plus « ouvert », loin s’en faut.
- Enfin, les beat ’em all en 3D, plus confidentiels, mélangent une action parfois frénétique à des éléments de RPG. Mais dans l’ensemble, la saga ne contient que très peu d’épisodes en trois dimensions. Beaucoup d’observateurs considèrent que la série n’a jamais réussi à franchir ce fameux cap.
Le château est un personnage
Outre Dracula, l’autre « personnage » important n’est autre que le château démoniaque. On le retrouve d’ailleurs dans les titres japonais et occidental : Akumajō Dracula (悪魔城ドラキュラ) et Castlevania lui font tous deux référence. Akumajō signifie le « château du démon », et Castlevania est la contraction de « château » et « Transylvanie » où se situe l’antre de Dracula.
D’ailleurs, à la fin de nombreux jeux, le château s’écroule avec fracas, comme s’il était le véritable adversaire. Mais c’est surtout au fil des épisodes que l’on aime le retrouver impérial, mystérieux et ténébreux. De multiples zones se répètent de volet en volet, parfois à l’identique, parfois avec quelques surprises. On peut notamment citer le hall d’entrée ou la tour de l’horloge comme des passages obligatoires de Castlevania.
Des bandes originales aussi réputées que les jeux eux-mêmes
Castlevania s’est aussi forgé une célèbre réputation grâce à ses bandes originales de qualité. Au fil de ses décennies d’existence, de nombreuses pistes ont été composées, réarrangées, orchestrées ou remixées d’un épisode à l’autre. Certains morceaux font partie du patrimoine du jeu vidéo, comme les célèbre Vampire Killer, Bloody Tears ou le thème de Simon, pour ne citer que quelques-uns d’entre eux. Les musiques de Castlevania sont tant appréciées qu’il existe de très nombreux albums, qu’il s’agisse des bandes originales complètes ou d’albums rendant hommage à la saga.
Cette grande œuvre à part entière prend de multiples formes. La série s’est aventurée vers tant de genres musicaux qu’il est impossible de n’en citer qu’une poignée. D’ailleurs, la musique est si importante que de nombreux épisodes portent des titres musicaux, comme Castlevania: Rondo of Blood ou Castlevania: Harmony of Dissonance.
Liste complète de tous les jeux
Castlevania | 1986
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 26 septembre 1986
- NES | Nintendo Vs. | PlayChoice-10 | Amiga | Commodore 64 | Game Boy Advance | Mobile (Java) | Wii |3DS |Wii U | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- PEGI 7
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Le tout premier épisode de Castlevania, réalisé par Hitoshi Akamatsu, est sorti en 1986 sur Famicom Disk System. Dans ce jeu d’action en 2D, on incarne Simon Belmont qui traverse les six niveaux qui constituent le château de Dracula. Une fois au sommet, il doit vaincre son propriétaire. On retrouve déjà de nombreux éléments qui s’inscrivent dans la mythologie de la série, des lieux que l’on traverse au bestiaire, en passant par la bande-son. Les épisodes qui suivent n’ont cesse de puiser dans ce Castlevania fondateur. Sa particularité est toutefois de revêtir l’apparence d’un film de série B. Les boss sont issus du cinéma d’horreur, avec la créature du Dr. Frankenstein ou la Mort elle-même, armée d’une grande faux.
Castlevania se caractérise également par son gameplay immersif. La physique donne du poids à Simon car on ne peut pas diriger ses sauts une fois lancé. D’ailleurs, il existe une latence dans les coups de fouet qui rythment en réalité le titre. Pour attaquer, le joueur dispose du fouet magique, dont il existe deux évolutions, et des armes secondaires. Il faut d’ailleurs tirer partie des dagues, haches et croix à disposition pour progresser dans le jeu. Mais au contraire de la croyance populaire, le titre n’est pas si difficile car il n’est pas issu de l’arcade. Les « continue » sont illimités et des points de contrôle évitent de toujours reprendre de zéro.
Lire aussi | Notre rétrospective du premier Castlevania
Vampire Killer | 1986
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula
- Aventure
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 30 octobre 1986
- MSX2 | Wii U
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- Toute l’actualité du jeu | de la série
En parallèle au premier Castlevania, Konami a développé Vampire Killer sur MSX2. Il s’agit d’une autre version de son jeu d’action sorti à quelques semaines d’intervalle, et qui porte au Japon le même titre : Akumajō Dracula. Pour s’adapter aux contraintes techniques de l’ordinateur, il prend cependant une autre forme. On retrouve les mêmes niveaux et musiques, mais un gameplay complètement différent. Ne disposant pas de scrolling, Vampire Killer est un jeu d’aventure qui favorise l’exploration. Pour progresser, le joueur doit trouver des clés qui lui permettent d’obtenir de l’équipement et de passer au niveau suivant. Des objets sont également disponibles contre des cœurs, auprès des marchands cachés dans le château.
Mais aussi étonnant que cela puisse paraître alors qu’il est axé sur l’aventure, Vampire Killer est un titre d’une difficulté sans pareille. En cas de mort, le joueur doit recommencer de zéro et les combats contre les boss sont de véritables murs. Pour reprendre sa partie du niveau de son choix et profiter de nombreux avantages, Konami vendait à l’époque le Game Master, qui s’insérait dans le deuxième lecteur de cassette du MSX2. Cet accessoire permettait de tricher sur de nombreux jeux de l’éditeur disponibles sur l’ordinateur.
Castlevania II: Simon’s Quest | 1987
- Également connu sous le titre de Dracula II: Noroi no Fūin
- Aventure
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 28 août 1987
- NES | Wii | 3DS | Wii U | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres
- PEGI 7
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Après avoir vaincu Dracula dans le premier épisode de Castlevania, Simon Belmont est frappé par une malédiction. Pour la lever, il doit retrouver les cinq reliques de Dracula : son ongle, son œil, sa côte, son anneau et son cœur. Elles sont cachées dans cinq manoirs qui font office de donjons. Une fois n’est pas coutume, Castlevania II: Simon’s Quest se déroule donc majoritairement en extérieur et on subit un cycle jour/nuit. En fonction du nombre de jours intra-jeu qu’il a fallu pour terminer la quête, la fin diffère. Le joueur traverse différents villages à la recherche d’indices. En récoltant des cœurs, il peut aussi acheter des objets essentiels à sa progression.
L’action est nettement plus facile dans cet épisode, parce qu’après un game over, on revient à l’endroit de sa mort. Mais les manoirs renferment quand même de très nombreux pièges. Il est également très difficile de naviguer dans Castlevania II: Simon’s Quest car les indices sont souvent cryptiques. La localisation de l’époque n’aide absolument pas. Il reste cependant un grand classique de la série et son influence est immense. On lui attribue souvent la paternité des nombreux Metroidvania qui ont suivi. Il est aussi l’épisode qui introduit la très célèbre musique Bloody Tears, incontournable de Castlevania.
Haunted Castle | 1987
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 26 décembre 1987
- Arcade | PlayStation 2 | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- PEGI 7
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Un peu plus d’un an après la sortie de Castlevania, Konami adapte la série en salle d’arcade avec Haunted Castle. Et si le premier épisode est pensé pour un usage domestique, celui-ci est véritablement conçu pour engloutir les crédits des joueurs. Il s’agit de l’un des titres les plus difficiles de l’éditeur. Les ennemis sont pénibles à combattre et les niveaux sont truffés de pièges. Ici, un chandelier s’écroule sur Simon Belmont. Là, un incendie menace de le brûler. Mais il ne suffit pas de remplir le monnayeur de pièces pour en voir la fin, puisqu’on ne peut utiliser que quatre crédits au total. Après quoi, le joueur est renvoyé au tout premier niveau.
En comparaison avec les jeux NES et MSX2, Haunted Castle fait forte impression. Ses sprites sont gigantesques et les décors sont d’une grande richesse. Leur variété est soulignée par les nombreux évènements qui interviennent au cours des six niveaux. Cela lui donne un aspect plus théâtral ; on pense notamment à l’introduction qui met en scène le mariage de Simon. La principale différence avec le reste de la série vient toutefois des armes secondaires. On ne les trouve ici qu’après avoir vaincu certains monstres. Par ailleurs, fait rare, le fout évolue ici en morgenstern puis en épée. Haunted Castle est longtemps resté le seul représentant de Castlevania en salle d’arcade, jusqu’au bien-nommé Akumajō Dracula: The Arcade de 2009.
Castlevania: The Adventure | 1989
- Également connu sous le titre de Dracula Densetsu
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 27 octobre 1989
- Game Boy | Game Boy Color | 3DS | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- PEGI 7
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Cet épisode Game Boy porte très mal son nom car il n’a rien d’un jeu d’aventure. Dans Castlevania: The Adventure, le joueur incarne Christopher Belmont, lointain ancêtre de Simon. Pour adapter la formule Castlevania à la console portable de Nintendo, Konami a largement simplifié la série. On ne dispose plus d’armes secondaires, on ne traverse que quatre niveaux au total, les escaliers deviennent des cordres. Toutefois, le joueur peut augmenter la puissance de son fouet et lancer une boule de feu quand il atteint le niveau maximum.
Le titre fait également montre d’une extrême difficulté. Celle-ci provient majoritairement de ses phases de plateforme calibrées au pixel près. Pour terminer un niveau, il faut souvent sauter à la dernière seconde. Plus tard, Christopher traverse un couloir où le plafond, truffé de pics mortels, monte et descend. Là encore, les développeurs ont calibré les pièges au millimètre. On n’a donc que très peu de marge de manœuvre pour survivre. La précision et l’apprentissage sont les meilleures armes pour s’en sortir.
Par ailleurs, une version colorisée existe dans la compilation Konami GB Collection Vol. 1 sortie en l’an 2000. Un remake complet a aussi vu le jour sur Wii en 2009 sous le titre de Castlevania: The Adventure ReBirth.
Castlevania III: Dracula’s Curse | 1989
- Également connu sous le titre d’Akumajō Densetsu
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 22 décembre 1989
- NES | Wii | 3DS | Wii U | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- PEGI 7
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Attention, chef-d’œuvre. Avec Castlevania III: Dracula’s Curse, Konami revient à une formule plus classique, très similaire au premier Castlevania. On contrôle Trevor (Ralph C. au Japon), ancêtre de Simon Belmont, qui peut signer un pacte avec trois autres personnages. On appuie sur Select pour changer à la volée, mais on ne peut être accompagné que d’un seul allié à la fois.
Leurs capacités sont spécifiques et utiles à un moment donné du jeu, pour adoucir sa difficulté. Grant Danasty peut notamment s’agripper aux murs et aux plafonds. Sypha Belnades peut faire l’usage de sorts élémentaires. Alucard enfin, le fils de Dracula, peut se transformer en chauve-souris. Le joueur doit donc bien connaître le jeu pour savoir quand changer son partenaire, en fonction de l’embranchement. Car il est possible, à certains endroits, d’emprunter une route alternative. En caricaturant, on peut considérer qu’il existe deux chemins, l’un étant plus difficile que l’autre.
Castlevania III: Dracula’s Curse s’illustre aussi par sa bande-son légendaire. Ses compositions sont non seulement divines, mais la version japonaise intègre en plus une puce connue sous le nom de VCR6. Celle-ci permet d’ajouter de la profondeur aux musiques avec des canaux sonores supplémentaires.
Kid Dracula | 1990
- Également connu sous le titre d’Akumajō Special: Boku Dracula-kun
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 19 octobre 1990
- Famicom | Mobile | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Kid Dracula est un hors-série parodique de Castlevania, un peu à la manière de ce que Parodius est à Gradius. Mais il est beaucoup moins fidèle au jeu d’origine. On y incarne Kid Dracula qui se réveille pour combattre son rival de toujours, Galamoth. Seul le premier niveau parmi neuf se déroule dans l’univers de la série. Les huit autres sont de grands classiques du jeu d’action avec un niveau aquatique, un autre dans le désert etc.
Kid Dracula se joue comme un jeu de plateforme traditionnel, où Kid Dracula a le pouvoir d’envoyer des projectiles. Comme Mega Man, il peut concentrer son tir pour améliorer son attaque qui rapporte des pièces quand un ennemi est vaincu. Après chaque niveau, le joueur obtient un nouveau pouvoir comme des tirs autoguidés, un sort de glace ou une transformation en chauve-souris. Quoique guilleret, Kid Dracula est extrêmement brutal. Entre les niveaux, le joueur peut regagner des vies en participant aux mini-jeux cependant.
Par ailleurs, jusqu’à la sortie de Castlevania Anniversary Collection en 2019, Kid Dracula n’est jamais sorti chez nous.
Castlevania II: Belmont’s Revenge | 1991
- Également connu sous le titre de Dracula Densetsu II
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 12 juillet 1991
- Game Boy | Game Boy Color | 3DS | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- PEGI 7
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Castlevania II: Bemont’s Revenge est la suite direct de Castlevania: The Adventure. Christopher Belmont est de retour dans le château de Dracula pour libérer son fils. Et il est vrai que cet épisode ressemble énorme à son prédécesseur sur Game Boy. Mais il en améliore très largement la formule, avec des plateformes plus faciles à appréhender et le retour des armes secondaires. Les performances sont également meilleures. Il est notamment plus fluide, ce qui le rend plus agréable à parcourir.
L’une d’est particularités de Castlevania II: Belmont’s Revenge est de laisser l’ordre des niveaux à la discrétion du joueur. On peut effectivement choisir parmi quatre châteaux différents, plus faciles que les niveaux du premier épisode. Les deux derniers niveaux toutefois, qui se déroulent dans le château de Dracula, sont plus difficiles pour passer aux choses sérieuses. Le level design est aussi plus riche. Par exemple, certaines cordes sont piégées, d’autres sont conçues à partir de toiles d’araignée. Les musiques enfin sont tonitruantes, comme le veut la coutume. On a l’impression qu’un groupe de hard rock se déchaîne dans le creux de nos mains.
Super Castlevania IV | 1991
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 31 octobre 1991
- Super Nintendo | Wii | 3DS | Wii U | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- PEGI 7
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Super Castlevania IV a été conçu comme un remake du premier Castlevania, même s’il s’avère très différent de l’épisode originel. On y incarne toujours Simon Belmont en visite dans le château de Dracula. Le jeu est cette fois-ci découpé en onze niveaux. Il a longtemps été considéré comme la vitrine technologique de la Super Nintendo, grâce à son utilisation du Mode 7 et ses nombreux effets spéciaux. Ses musiques s’inscrivant dans le mouvement rococo font aussi sa réputation. Le thème de Simon est notamment incontournable. On le retrouvera plus tard dans de multiples suites.
En ce qui concerne le gameplay à proprement parler, Super Castlevania IV ne s’encombre d’aucun élément issu des jeux d’aventure, comme le faisaient Vampire Killer ou Castlevania II: Simon’s Quest. Il ne propose même pas les embranchements du troisième épisode. En revanche, le contrôle de Simon est beaucoup plus souple. Cet épisode reste aujourd’hui l’un des plus agréables à parcourir. On peut entre autres attaque dans les huit directions et faire tournoyer le fouet pour se protéger des projectiles. Sa plus célèbre mécanique est cependant le fouet s’accrochant aux anneaux pour se balancer. Dans les faits, le jeu ne donne que très rarement l’occasion de jouer à Indiana Jones.
Kid Dracula | 1993
- Également connu sous le titre d’Akumajō Special: Boku Dracula-kun
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 3 janvier 1993
- Game Boy
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- Toute l’actualité du jeu | de la série
La version Famicom d’Akumajō Special: Boku Dracula-kun n’est initialement pas sortie du Japon. Mais sa suite sur Game Boy a eu droit à une localisation sous le titre évocateur de Kid Dracula. Au premier coup d’œil, on pourrait croire qu’il ne s’agit que d’une conversion sur la console nomade de Nintendo. Mais il s’agit bel et bien d’un nouvel opus, avec des niveaux remaniés pour certains et complètement nouveaux pour d’autres. Entre ceux-ci d’ailleurs, des dialogues font leur apparition mettant en scène Kid Dracula et la Mort, son alliée éternelle.
Les mini-jeux intermédiaires, pour obtenir des vies supplémentaires en échange de pièces, sont toujours de la partie. On a toujours droit à une déclinaison du pierre-feuille-ciseaux, par exemple. Dans un autre, le joueur doit faire exploser un maximum de ballons à l’aide d’un bâton-sauteur. Ces vies bonus ne sont pas à négliger car la difficulté est toujours aussi relevée. Il faut connaître les niveaux sur le bout des doigts pour progresser. Console portable oblige, il n’est plus obligatoire de finir le jeu d’une traite cependant grâce à un système de mots de passe.
Castlevania Chronicles | 1993
- Également connu sous les titres d’Akumajō Dracula et Akumajō Nendaiki: Akumajō Dracula
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 23 juillet 1993
- X68000 | PlayStation
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Longtemps exclusif au X68000 de Sharp, ce « Castlevania Chronicles » (en réalité Akumajō Dracula) est un autre reboot du tout premier Castlevania. Et il est beaucoup plus fidèle au matériau d’origine que ne l’est Super Castlevania IV. Son gameplay se révèle très proche de la trilogie NES. Découpé en huit niveaux, il ressemble à un méli-mélo des meilleurs moments de la série. Les nouveautés sont d’ailleurs rares, mais une branche de laurier fait son apparition parmi les armes secondaires. Elle permet de regagner des points de vie ; un objet fort appréciable tant la difficulté est relevée. On peut aussi attaquer en sautant vers le bas.
En 1993, la série n’avait que sept ans. Pourtant, cet épisode est réputé pour sa bande-son qui mélange quelques nouvelles pistes a des classiques de Castlevania. Konami avait déjà le recul nécessaire pour exploiter son patrimoine musical. Castlevania Chronicles est longtemps resté le titre le plus obscur de la série. En 2001, il a bénéficié d’une version améliorée sur PlayStation cependant. Il propose plusieurs niveaux de difficulté et un nouvel équilibrage du jeu. En outre, les sprites de Simon Belmont et de Dracula ressemble davantage aux illustrations d’Ayami Kojima. Michiru Yamane, enfin, a entièrement remixé la bande-son.
Castlevania: Rondo of Blood | 1993
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula X: Chi no Rondo
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 23 juillet 1993
- PC Engine Super CD-ROM² | PlayStation Portable | Wii | PlayStation 4
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Le « X » de son titre japonais (Akumajō Dracula X: Chi no Rondo) symbolise le renouveau. Et Castlevania: Rondo of Blood a fait forte impression grâce à ses pistes audio, son style anime et ses scènes cinématiques intégralement doublées. Le titre est d’abord sorti sur le Super CD-ROM² de la PC-Engine et il exploite pleinement le support CD.
Mais le jeu se caractérise surtout par sa richesse manette en main. On peut notamment contrôler deux personnages différents : Richter et la jeune Maria. Cette dernière est d’abord emprisonnée mais on la débloque très rapidement. Richter est un descendant du clan Belmont et il se joue comme ses aïeuls, avec le fouet magique et les armes secondaires traditionnelles. Il peut néanmoins lancer une super-attaque avec chacune d’entre elles. En revanche, Maria est beaucoup plus souple et invoque des animaux pour se défendre. Avec sa vitesse, sa portée et son double-saut, elle rend Castlevania: Rondo of Blood nettement plus facile.
Dans cet épisode enfin, le joueur doit découvrir de nombreux secrets et des routes alternatives. Pour le terminer à 100%, il faut également délivrer quatre jeune femmes, dont Maria, emprisonnées dans le château.
Castlevania: The New Generation | 1994
- Également connu sous les titres de Castlevania: Bloodlines et Vampire Killer
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 17 mars 1994
- Mega Drive | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Dans Castlevania: The New Generation, Konami a essayé de raccrocher les wagons avec le roman de Bram Stoker. L’un des protagonistes n’est autre que John Morris, le fils de Quincy qui vainc Dracula. Il serait, paraît-il, un descendant du clan Belmont. On peut également incarner Eric Lecarde qui se défend avec la lance d’Alucard.
Une autre particularité du titre est de faire voyager le joueur partout en Europe. L’histoire se déroule en 1917, en pleine Première Guerre mondiale. Elizabeth Bartley souhaite resusciter Dracula grâce aux âmes des victimes. On traverse donc les ruines de son château en Roumanie, la tour de Pise ou le château de Versailles, par exemple. Question gameplay, Castlevania: The New Generation reste très classique toutefois, surtout si l’on choisit John qui se joue comme les autres Belmont. Eric est plus facile à manier car il est plus rapide et sa lance possède plus de portée.
On doit également souligner la bande-son du jeu. C’est la première fois que Michiru Yamane participe à la série et sa prestation est inoubliable.
Castlevania: Vampire’s Kiss | 1995
- Également connu sous les titres d’Akumajō Dracula XX et Castlevania: Dracula X
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- Sorti le 21 juillet 1995
- Super Nintendo | Wii U | 3DS | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Les joueurs occidentaux ont longtemps attendu un portage de Castlevania: Rondo of Blood sur Super Nintendo. Mais ce rêve ne s’est jamais réalisé. À sa place, Konami a proposé une nouvelle interprétation de l’épisode avec Richter, nommé Akumajō Dracula XX au Japon et Castlevania: Vampire’s Kiss en Europe. Cet épisode a énormément déçu parce qu’il ne répond que très partiellement aux attentes d’un Castlevania: Rondo of Blood sur Super Nintendo. Même comparé à d’autres épisodes, le titre se révèle assez peu inspiré.
Sa principale faiblesse est d’être chiche en contenu. Il ne comporte que peu de secrets à découvrir, à peine deux stages cachés, et deux demoiselles en détresse seulement à sauver des griffes de Dracula. De plus, il n’est plus du tout question de jouer Maria mais uniquement Richter dans des niveaux au level design assez sommaire. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, l’équilibrage du jeu est dans l’ensemble extrêmement frustrant. Les ennemis sont abondants et laborieux à combattre, car certains boss sont de véritables sacs à points de vie.
Côté réalisation, Castlevania: Vampire’s Kiss est aussi très différent de Castlevania: Rondo of Blood. Il abandonne le style anime en faveur d’un style plus proche des comics. Les scènes cinématiques et les doublages qui faisaient tout le charme du jeu d’origine n’ont pas survécu non plus. Les musiques ont cependant été merveilleusement converties sur Super Nintendo, malgré l’absence du support CD.
Castlevania: Symphony of the Night | 1997
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula X: Gekka no Yasōkyoku
- Action-RPG | Metroidvania
- Développé par Konami Computer Entertainment Tokyo | Édité par Konami
- PlayStation – 20 mars 1997 (Japon) | 1er novembre 1997 (Europe)
Saturn – 25 juin 1998 (Japon uniquement)
Xbox 360 – 21 mars 2007
PlayStation Portable | PlayStation 3 | PlayStation Vita (PlayStation Network) – 19 juillet 2007 (États-Unis) | 12 décembre 2012 (Europe)
PlayStation Portable (Castlevania: The Dracula X Chronicles) – 23 octobre 2007 (États-Unis) | 18 février 2008 (Europe)
PlayStation 4 (Castlevania Requiem: Symphony of the Night & Rondo of Blood) – 26 octobre 2018
Android | iOS – 4 mars 2020 - Sous-titré en français en fonction de la version – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Symbole du renouveau dans une série réputée conservatrice, Castlevania: Symphony of the Night est souvent considéré comme le point culminant de la saga. Cette suite directe de Castlevania: Rondo of Blood, réalisée par l’illustre Koji Igarashi, met le joueur dans la peau d’Alucard. Le fils de Dracula sort de son sommeil pour affronter Richter Belmont, nouveau maitre du château démoniaque.
Comme Castlevania II: Simon’s Quest avant lui, Castlevania: Symphony of the Night n’est pas découpé en niveaux mais en différentes zones. Elles sont reliées entre elles sur une même et grande carte. Alucard peut s’y déplacer plus ou moins librement, à condition de posséder les capacités adéquates. Il peut se transformer en brume, en chauve-souris ou en loup. Le jeu est extrêmement riche avec des tonnes d’objets à découvrir et d’innombrables secrets. On peut même jouer des personnages supplémentaires, légèrement différents en fonction de la version. Cet épisode est aussi célèbre pour proposer différentes fins, dont la « vraie » ne s’obtient qu’après avoir traversé le deuxième château. Il s’agit d’une réplique de Castlevania mais complètement à l’envers.
Castlevania: Symphony of the Night est en plus magnifié par les illustrations d’Ayami Kojima et par des musiques mythiques signées Michiru Yamane. La bande-son éclectique est souvent observée et citée comme l’une des meilleures de l’histoire du jeu vidéo. Le jeu a marqué les esprits au point de donner son nom au genre du Metroidvania, aux côtés du non moins légendaire Super Metroid.
Castlevania Legends | 1997
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula: Shikkokutaru Zensōkyoku
- Action | Plateforme
- Développé par Konami Computer Entertainment Nagoya | Édité par Konami
- Sorti le 27 novembre 1997
- Game Boy
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- PEGI 7
- Toute l’actualité du jeu | de la série
En 1997, Konami n’en a pas fini avec la Game Boy. C’est-à-dire que le regain de popularité de la portable de Nintendo est phénoménal après la sortie de Pokémon. L’éditeur s’est peut-être dit qu’il pourrait également croquer le gâteau. Ainsi, Konami Computer Entertainment Nagoya réalise Castlevania Legends.
Hélas, cet épisode apparaît comme une régression par rapport à Castlevania II: Belmont’s Revenge, sorti six ans avant lui. Il s’agit d’un jeu d’action tout ce qu’il y a de plus classique. On y contrôle Sonia Belmont, présentée dans le jeu comme la fondatrice du clan. Koji Igarashi réécrira néanmoins l’histoire à la sortie de Castlevania: Lament of Innocence en 2003.
Cette héroïne se défend à l’aide du fouet capable de lancer des boules de feu, ainsi que des attaques spirituelles que l’on obtient après chaque boss. Elles font office d’armes secondaires. L’une d’entre elles remplit notamment les points de vie contre vingt cœurs. Une autre nettoie tout l’écran. En appuyant simultanément sur A+B enfin, Sonia devient invincible et ses dégâts sont plus importants pour quelques secondes. Mais cette « super » attaque n’est disponible qu’une seule fois par vie.
Le jeu est finalement agréable à parcourir, mais son level design est d’une grande faiblesse. On a tout de même cinq reliques à découvrir pour obtenir la bonne fin, puisqu’une « arme secondaire » mythique, dont Sonia ne peut pas se servir, est cachée dans chaque niveau. L’une d’entre elles s’obtient d’ailleurs dans un niveau caché.
Pour l’anecdote, Sonia aurait aussi dû être l’héroïne de Castlevania Resurrection sur Dreamcast aux côtés de Victor Belmont. Le titre n’a malheureusement jamais vu le jour.
Castlevania 64 | 1999
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula Mokushiroku
- Action | Plateforme 3D
- Développé par Konami Computer Entertainment Kobe | Édité par Konami
- Sorti le 26 janvier 1999
- Nintendo 64
- Sous-titré en français
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Premier projet de Konami en 3D, Castlevania dit « 64 » est l’un des épisodes les plus controversés de la série. Sa tentative de transition vers la 3D n’a pas convaincu tout le monde. Mais si on lui porte un jugement plus pondéré, on lui reconnaît aussi une ambiance absolument unique. Celle-ci le rapproche légèrement des jeux d’horreur, sans pour autant devenir un jeu de survie.
Deux personnages au choix sont jouables. Reinhardt Schneider manie le célèbre fouet, tandis que Carrie Fernandez attaque avec un sort autoguidé. Dans l’ensemble, Carrie est moins robuste que Reinhardt mais elle est plus maniable et plus rapide. En plus, chacun peut attaquer avec les traditionnelles armes secondaires en échange de joyaux rouges, ainsi qu’avec une arme de corps-à-corps.
Castlevania 64 comporte un cycle jour/nuit que l’on peut accélérer à l’aide de cartes magiques. Certaines zones ne sont accessibles qu’à des heures précises et quelques ennemis sont plus puissants la nuit tombée. Selon le nombre de jours écoulés intra-jeu, on peut obtenir une mauvaise ou une bonne fin. Le jeu n’est d’ailleurs pas excessivement difficile mais la caméra, la position des cristaux de sauvegarde ainsi que la mort instantanée en cas de chute peuvent se révéler frustrants. Konami en a pris conscience et proposera quelques moins plus tard Castlevania: Legacy of Darkness, version « ultime » et corrigée de Castlevania 64.
Castlevania: Legacy of Darkness | 1999
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula Mokushiroku Gaiden: Legend of Cornell
- Action | Plateforme 3D
- Développé par Konami Computer Entertainment Kobe | Édité par Konami
- Sorti le 30 novembre 1999
- Nintendo 64
- Sous-titré en français
- PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
À cause de la date limite pour sortir son jeu, Konami Computer Entertainment Kobe, en charge de Castlevania 64, a dû l’amputer. Heureusement, une chance de réintégrer quelques éléments s’est présentée avec Castlevania: Legacy of Darkness, une version enrichie de l’épisode originel. Il est sorti moins d’un an après pour retranscrire davantage la vision des développeurs.
À vue d’œil, les jeux semblent très similaires. Mais les modifications sont en réalité plus profondes qu’il n’y paraît, à commencer par l’ajout de deux personnages : Cornell et Henry. Cornell se joue à peu près comme Carrie et Reinhardt, mais sa campagne propose une nouvelle histoire, qui se déroule huit ans avant Castlevania 64. Elle comporte quelques niveaux supplémentaires également. Ceux qui sont repêchés de la première version ont été entièrement modifiés avec de nouvelles mécaniques ou un level design différent. On débloque ensuite l’arc de Henry qui doit retrouver six enfants kidnappés par Dracula en moins de sept jours intra-jeu. Équipé d’un revolver et d’une visée automatique très précise, Henry est le personnage le plus agréable à jouer, d’autant plus que son scénario propose un changement bienvenu.
Après avoir bouclé les aventures de Cornell et Henry, le joueur débloque Reinardht et Carrie du jeu d’origine, avec toutes les modifications et les ajouts de Castlevania: Legacy of Darkness. Cela en fait, évidemment, la version ultime de Castlevania 64. Mais il ne corrige pas entièrement ses défauts de gameplay.
Castlevania: Circle of the Moon | 2001
- Également connu sous les titres de Castlevania et Akumajō Dracula: Circle of the Moon
- Action-RPG | Metroidvania
- Développé par Konami Computer Entertainment Kobe | Édité par Konami
- Sorti le 21 mars 2001
- Game Boy Advance | Wii U | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Après les épisodes Nintendo 64 qui furent longs et coûteux à produire, Konami profite du lancement de la Game Boy Advance pour développer un nouvel épisode en 2D. Il s’agit de Castlevania: Circle of the Moon. Également produit par la filiale de Kobe, il prend la forme d’un Metroidvania dans la veine de Castlevania: Symphony of the Night, sorti quatre ans plus tôt. La progression est relativement classique pour le genre. On découvre de nouvelles zones en acquérant de nouvelles capacités, dont un double-saut, la capacité de déplacer de lourdes caisses ou une épaule en béton pour casser des blocs de pierre. Nathan Graves, le personnage principal, se défend avec le célèbre fouet, qu’il est possible de faire tournoyer pour se protéger des projectiles. Il dispose également d’une glissade étonnamment efficace.
En plus des armes secondaires, Nathan obtient de nombreuses cartes magiques qu’il peut associer entre elles pour différents effets. Ce système, appelé DSS, permet en outre d’enflammer le fouet, d’invoquer des familiers, de récupérer de la vie etc. Un célèbre bug permet d’ailleurs d’exploiter toutes les combinaisons sans pour autant les avoir ramassées. Castlevania: Circle of the Moon est plutôt riche avec une très grande aire de jeu contenant de nombreux secrets. Il est plus difficile et mieux équilibré que Castlevania: Symphony of the Night avant lui. Il propose enfin, pour les plus braves, un défi relevé : l’arène de combat. Le joueur y affronte des vagues d’ennemis sans avoir le droit d’utiliser ses fameuses cartes.
Castlevania: Harmony of Dissonance | 2002
- Également connu sous le titre de Castlevania: Byakuya no Kyōsōkyoku
- Action-RPG | Metroidvania
- Développé par Konami Computer Entertainment Tokyo | Édité par Konami
- Sorti le 16 septembre 2002
- Game Boy Advance | Wii U | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Castlevania: Harmony of Dissonance signe le grand retour de Koji Igarashi aux commandes de la série avec un nouveau Metroidvania pour Game Boy Advance. On reconnaît immédiatement sa patte, ainsi que celle d’Ayami Kojima au chara design. Cet épisode se caractérise notamment par la vitesse de déplacement de Juste Belmont qui peut aussi bien effectuer un dash vers l’arrière que vers l’avant. Le joueur peut trouver différents grimoires élémentaires à associer aux habituelles armes secondaires pour trente-et-une combinaisons de sorts possibles. Il va sans dire que certaines attaques sont exagérées, mais cela donne beaucoup de variété aux joueurs les plus curieux.
La particularité de l’exploration est qu’il existe deux châteaux quasiment identiques, l’un étant le vrai, et l’autre une illusion. Pour progresser, il faut régulièrement passer du château A au B. L’exercice est très déroutant, la première fois. Quand on termine l’aventure avec Juste Belmont, il est possible de recommencer avec Maxim, un ninja plus rapide et plus puissant mais à la défense très modeste. Cette nouvelle façon de jouer rappelle Richter Belmont dans Castlevania: Symphony of the Night.
On peut enfin se demander pourquoi les personnages ont une aura lumineuse autour d’eux. Tout simplement parce que Castlevania: Circle of the Moon avait été jugé trop sombre pour la première Game Boy Advance, qui n’était pas rétro-éclairée. Pour celui-ci, Konami Computer Entertainment Tokyo a décidé de mettre le paquet.
Castlevania: Aria of Sorrow | 2003
- Également connu sous le titre de Castlevania: Akatsuki no Enbukyoku
- Action-RPG | Metroidvania
- Développé par Konami Computer Entertainment Tokyo | Édité par Konami
- Sorti le 6 mai 2003
- Game Boy Advance | Wii U | PlayStation 4 | Xbox One | Switch | PC
- Sous-titré en français
- PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Pour la première fois dans la série, un épisode se déroule dans un futur proche par rapport à sa date de sortie. Castlevania: Aria of Sorrow prend effectivement place en 2035. Soma Cruz, étudiant transféré au Japon, se retrouve dans le château de Dracula, pourtant scellé dans une éclipse en 1999. L’originalité n’étouffe cependant pas cet opus puisque l’environnement gothique est à peu de choses près le même que d’habitude, avec le château et ses ennemis habituels.
Sa particularité est plutôt de proposer un système d’âmes extrêmement riche. Chaque ennemi en possède une et le joueur peut l’absorber aléatoirement, ce qui lui confère des pouvoirs très variés. Il en existe plus d’une centaine. Elles sont divisées en trois catégories : les rouges remplacent les armes secondaires, les bleues permettent d’invoquer un « gardien » et les jaunes, enfin, servent principalement de buff.
Une fois terminé, le jeu propose des modes supplémentaires et notamment la possibilité de jouer un second personnage : Julius, descendant du clan Belmont. Son gameplay est fatalement plus classique, à la manière de Richter dans Castlevania: Symphony of the Night. On regrette seulement que Castlevania: Aria of Sorrow soit un épisode aussi court, qui peut se terminer en quelques heures à peine. Cela peut se révéler frustrant car la chasse aux âmes est hypnotique. C’est peut-être notamment pourquoi Konami a produit une suite directe, qui reprend le même système de jeu, avec Castlevania: Dawn of Sorrow sur DS.
Castlevania: Lament of Innocence | 2003
- Également connu sous le titre de Castlevania
- Beat ’em all
- Développé par Konami Computer Entertainment Tokyo | Édité par Konami
- PlayStation 2 – 21 octobre 2003 (États-Unis) | 13 février 2004 (Europe)
PlayStation Network – 22 août 2012 (Japon) | 18 juin 2013 (États-Unis) - Sous-titré en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Castlevania: Lament of Innocence se déroule en 1094, au moment de la fondation du clan Belmont et de l’émergence de Dracula. Le joueur incarne Leon, à la rescousse de sa bien-aimée Sara enlevée par le vampire Walter Bernhard. Cette deuxième tentative de Castlevania en 3D prend la forme d’un beat ’em all qui s’affranchit des éléments de RPG et qui rappelle furieusement Devil May Cry.
Pour « évoluer », le joueur peut équiper Leon avec de nouveaux objets et apprendre de nouveaux combos à force de combattre. Pour se défendre, le fondateur du clan Belmont possède le fameux fouet mythique ainsi que de nombreuses armes secondaires, dont on peut modifier l’effet avec des reliques élémentaires. Le système est exactement le même que dans Castlevania: Harmony of Dissonance. Le plus étonnant concernant cet épisode est sa structure en différents niveaux. L’entrée du château sert de hub vers cinq zones différentes et non-connectées, dans lesquelles le joueur affronte des hordes d’ennemis et résout quelques puzzles simples.
À sa sortie, Castlevania: Lament of Innoncence a reçu de nombreuses critiques à cause de sa caméra fixe, que le joueur ne peut pas contrôler, et la redondance de son level design. Rien ne ressemble plus à un couloir qu’un autre couloir. Toujours est-il que ses musiques sont magistrales et contribuent largement à l’ambiance très particulière de cet épisode. Du Michiru Yamane au meilleur de sa forme, tout simplement.
Castlevania: Dawn of Sorrow | 2005
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula: Sōgetsu no Jūjika
- Action-RPG | Metroidvania
- Développé par Konami Computer Entertainment Tokyo | Édité par Konami
- DS | Mobile – 25 août 2005 (Japon) | 30 septembre 2005 (Europe)
- Sous-titré en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Deux ans après Castlevania: Aria of Sorrow sur Game Boy Advance, Konami propose une suite directe sous le titre de Castlevania: Dawn of Sorrow. Il reprend le même système d’âmes à absorber et à exploiter que le premier opus. Les deux je se ressemblent énormément. Mais ce nouvel épisode propose une aventure plus longue, plus riche, et profite aussi des capacités de la DS pour quelques fonctionnalités inédites.
La console possédant deux écrans, la mini-carte est affichée en permanence sur l’écran du haut, avec la possibilité de consulter des informations sur le bestiaire sans jamais couper l’action. Pour ce qui est de l’écran tactile, il permet notamment de sceller les boss en reproduisant un motif au stylet, et de briser des blocs de glace un peu plus tard dans le jeu. Castlevania: Dawn of Sorrow fait partie des premiers titres de la DS et beaucoup de studios ne savaient pas comment exploiter intelligemment les nouvelles possibilités de la console.
Visuellement, le jeu est forcément plus détaillé que sur Game Boy Advance, mais c’est surtout le style des illustrations qui a changé. Pour cet épisode, le chara design gothique d’Ayami Kojima a été abandonné au profit d’un style anime plus générique, peut-être pour attirer un public plus jeune. Toujours est-il que, dans le jeu, on ne s’en rend pas compte puisque les sprites sont toujours aussi fins.
Castlevania: Curse of Darkness | 2005
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula: Yami no juin
- Beat ’em all | Action-RPG
- Développé par Konami Computer Entertainment Tokyo | Édité par Konami
- PlayStation 2 | Xbox – 1er novembre 2005 (États-Unis) | 17 février 2006 (Europe)
- Sous-titré en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Avec Castlevania: Curse of Darkness, Konami Computer Entertainment Tokyo a attentivement écouté les reproches des joueurs adressés à Castlevania: Lament of Innocence. Bien qu’il utilise le même moteur de jeu, cet épisode s’avère plus riche avec une grande carte à explorer au lieu d’un hub central, des points d’expérience, le contrôle de la caméra… Et il apporte aussi quelques nouveautés avec lui. Hector peut par exemple forger des familiers qui l’aident en combat et en exploration. Un système de vol permet, avec le bon timing, de dérober des ressources à chaque ennemi. Tous les problèmes ne sont pas résolus toutefois car le level design reste assez redondant. Le sentiment est notamment renforcé par la vitesse de déplacement du héros, d’une lenteur inouïe. Au moins, le jeu ne se finit plus en quelques heures.
Comme pour Castlevania: Lament of Innocence, Castlevania: Curse of Darkness se distingue enfin par un lore inhabituellement riche pour la série. Celui-ci se déroule en 1479, trois ans après les événements de Castlevania: Dracula’s Curse. La malédiction de Dracula continue de s’étendre en Europe malgré la victoire de Trevor Belmont. Le joueur incarne alors Hector, ex-servant du Prince des Ténèbres qui a finalement trahi son ancien maître. Mais alors qu’il se range du côté des humains, sa fiancée est mise au bûcher par son rival Isaac, autre invocateur de démons prêtant allégeance à Dracula. C’est dans ce contexte de vengeance que se déroule l’histoire de cet épisode, premier à sortir sur une console Xbox.
Castlevania: Portrait of Ruin | 2006
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula: Gallery of Labyrinth
- Action-RPG | Metroidvania
- Développé par Konami Computer Entertainment Tokyo | Édité par Konami
- DS – 16 novembre 2006 (Japon) | 9 mars 2007 (Europe)
- Sous-titré en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Après la trilogie Game Boy Advance puis Castlevania: Dawn of Sorrow sur DS, une forme de lassitude a pu s’installer chez les joueurs. Konami a donc tenté une approche différente pour Castlevania: Portrait of Ruin. Dans cet épisode, le joueur incarne Jonathan Morris et Charlotte Austin dans un château qui abrite plusieurs tableaux à explorer, à la manière de Super Mario 64. En plus du château de Dracula, le duo de protagoniste est donc téléporté vers un désert égyptien, une gare de Londres, le chapiteau d’un cirque maléfique… Pas spécialement originaux, ces environnements font tout de même souffler une légère brise de renouveau sur une série qui a tendance à se répéter. Le chara design façon anime et la participation de Yuzo Koshiro à la bande-son donnent également un coup de fouet.
Le gameplay est aussi inhabituel. Puisqu’il contrôle deux personnages à la fois, le joueur peut alterner entre Jonathan et Charlotte à tout moment. Le système rappelle le mode Julius de Castlevania: Dawn of Sorrow. L’un est plus fort, l’autre possède de multiples sorts.
Le titre se déroule en 1944. Brauner, vampire et peintre, invoque le château de Dracula grâce aux âmes des défunts de la Seconde Guerre mondiale. Il souhaite mener l’humanité à sa perte après avoir perdu ses deux filles, Stella et Loretta, pendant la Première Guerre mondiale. Un mode bonus permet enfin de jouer avec ce duo, à l’aide de contrôles tactiles néanmoins.
Castlevania: Orders of Shadow | 2007
- Action | Plateforme
- Développé par Upstart Games | Édité par Konami Mobile and Online
- Mobile – 18 septembre 2007
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- Toute l’actualité du jeu | de la série
À l’époque des jeux Java sur Mobile, Konami a réalisé plusieurs épisodes de Silent Hill mais aussi de Castlevania. Hormis le portage de l’épisode NES, Upstart Games a développé Castlevania: Order of Shadows, un épisode inédit mettant en scène Desmond Belmont. Accompagné de ses deux sœurs Zoe et Dolores, il mène l’enquête sur un Ordre dans un manoir qui regroupe les cinq niveaux de l’aventure.
De prime abord, le titre ressemble à un jeu d’action extrêmement classique. Mais en réalité, le protagoniste peut évoluer jusqu’au niveau dix, conserver des objets de soin et utiliser les fameuses armes secondaires de la série. Pour autant, Castlevania: Order of Shadows, limité par les faibles caractéristiques des téléphones de cette époque, reste assez quelconque. Les contrôles au clavier numérique sont particulièrement médiocres et le joueur n’est pas aidé par les animations très saccadées.
Castlevania: The Dracula X Chronicles | 2007
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula X Chronicles
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Konami
- PlayStation Portable – 23 octobre 2007 (États-Unis) | 18 février 2008 (Europe)
- Ne comporte pas de sous-titres en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Quatorze ans après la sortie de Castlevania: Rondo of Blood, les joueurs occidentaux ont enfin pu découvrir le titre sur PlayStation Portable. Castlevania: The Dracula X Chronicles prend effectivement la forme d’un remake complet en 2,5D et comprend de nombreuses nouveautés. La structure reste la même mais cette nouvelle version intègre des cut scenes supplémentaires, des boss ou des objets à collectionner. L’aspect graphique a bien évidemment été restauré de fond en comble.
Certains préfèrent la version d’origine de 1993. Qu’importe, puisqu’il est parfaitement possible de la déverrouiller en guise de bonus, entièrement localisé. Castlevania: Symphony of the Night est également disponible sous certaines conditions. Cette nouvelle version comporte également Maria Renard, dont le gameplay est toutefois différent du portage Saturn. En somme, Castlevania: The Dracula X Chronicles compile un remake et deux des jeux les plus appréciés de toute la série.
Castlevania: Order of Ecclesia | 2008
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula: Ubawareta Kokuin
- Action-RPG | Metroidvania
- Développé et édité par Konami
- DS – 21 octobre 2008 (États-Unis) | 6 février 2009 (Europe)
- Sous-titré en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Troisième et dernier épisode de la série sur DS, Castlevania: Order of Ecclesia s’inspire tant de Castlevania: Dawn of Sorrow que de Castlevania: Portrait of Ruin. Le jouer incarne Shanoa, capable d’absorber les glyphes des ennemis, qui fonctionnent un peu comme les âmes que Soma Cruz aspire. On peut alors les équiper sur chaque bras de l’héroïne et dans son dos. Celles-ci servent tant en combat qu’à l’exploration. Par exemple, une glyphe peut servir à matérialiser une épée. Une autre permet à Shanoa d’accéder à des zones avancées, en profitant du champ magnétique de sphères métalliques.
La structure est également inédite. Le joueur traverse de petites zones façon Metroidvania, rappelant les tableaux de Castlevania: Portrait of Ruin. On y trouve parfois des villageois de Wygol qui, une fois sauvés, repeuplent le village. Shanoa a donc accès à de nouvelles infrastructures : magasin, forge etc. La dernière zone de jeu est néanmoins plus grande que les autres puisqu’il s’agit du château de Dracula à proprement parler. Par ailleurs, cet épisode se déroule dans les années 1800, sans davantage de précision. Dans un monde où le clan Belmont s’est éteint, l’Ordre d’Ecclesia a pris la relève. Mais alors que Shanoa devait recevoir la glyphe Dominus lui permettant de maîtriser Dracula, son confrère Albus lui dérobe ses pouvoirs.
Castlevania Judgment | 2008
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula Judgment
- Combat
- Développé par Eighting | Édité par Konami
- Wii – 18 novembre 2008 (États-Unis) | 20 mars 2009 (Europe)
- Ne comporte pas de sous-titres en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Galamoth, le principal antagoniste de Kid Dracula, envoie le Moissonneur des temps depuis les années 10 000 pour anéantir son rival. Un guerrier du nom d’Aeon réunit cependant treize champions dans cette faille temporelle pour l’empêcher de détruire l’univers. Ces combattants sont Alucard, Carmilla, Cornell, la Mort, Dracula, Eric Lecarde, Golem, Grant Danasty, Maria Renard, Sypha Belnades, Shanoa, Simon Belmont et Trevor Belmont. Ils sont tous réunis pour prendre part au premier jeu de combat de la série : Castlevania Judgment sur Wii.
Les affrontements se déroulent en un contre un, en ligne ou en local. Les personnages se déplacent dans des arènes à la façon de Power Stone, et peuvent obtenir des bonus ou subir l’environnement. Mais le jeu n’a cependant pas trouvé son public. Difficile à maîtriser, la caméra n’a notamment pas convaincu. Mais c’est surtout le chara design, signé Takeshi Obata (Death Note, Bakuman), qui a reçu le plus de critiques négatives. Les personnages arborent effectivement des looks très différents de ceux imaginés au fil des épisodes.
Akumajō Dracula: The Arcade | 2009
- Rail shooter
- Développé et édité par Konami
- Arcade – 2 octobre 2009
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Après le succès de Silent Hill: The Arcade, Konami a appliqué la même formule à Castlevania avec Akumajō Dracula: The Arcade. Malheureusement, il reste plus confidentiel n’étant finalement pas sorti du Japon. On trouve tout de même des bornes un peu partout dans le monde, de Cuarte de Huerva à Chicago. Mais l’expérience reste extrêmement rare. À ce jour, personne n’a dump la ROM du jeu et Konami ne l’a jamais converti sur une plateforme domestique.
On incarne des personnages aux mécaniques différentes. Vampire Hunter manie le fouet légendaire du clan Belmont, que l’on agite comme une Wiimote dans la cabine. Le gameplay de Lady Gunner se révèle plus traditionnel toutefois, puisque l’on vise l’écran comme avec n’importe quel pistolet optique. Little Witch enfin faisait l’usage de magie. « Faisait » car le joueur devait utiliser son e-Amusement Pass après avoir terminé le jeu pour la sélectionner, mais le service n’est plus en fonctionnement de nos jours. Chaque personnage possède par ailleurs des armes secondaires. Entre chaque niveau enfin, le joueur peut améliorer ses statistiques (puissance, nombre maximum de cœurs etc.).
Akumajō Dracula: The Arcade est riche en références à la série, à commencer par une bande-son extraordinaire composée de remixes des thèmes les plus emblématiques. Mais il ne s’inscrit pas dans la chronologie car les développeurs ne précisent pas quand il se déroule, ni quel membre du clan Belmont on incarne.
Castlevania: The Adventure ReBirth | 2009
- Également connu sous le titre de Dracula Densetsu ReBirth
- Action | Plateforme
- Développé par M2 | Édité par Konami
- Wii – 27 octobre 2009 (Japon) | 26 février 2010 (Europe)
- Ne comporte pas de sous-titres en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Après Gradius ReBirth puis Contra ReBirth, M2 a développé Castlevania: The Adventure ReBirth, remake complet de l’épisode Game Boy vendu contre mille points, soit 10 € à l’époque. Disponible sur Wii par l’intermédiaire du WiiWare, le titre a malheureusement disparu des plateformes de vente depuis. Comme pour les deux autres titres de la même collection, il s’agit d’un retour aux sources sous la forme d’un jeu d’action en 2D, à la manière des épisodes 16 bits.
En réalité, le jeu ressemble plus à un melting pot de Castlevania qu’à un véritable remake, à commencer par des musiques issues de multiples épisodes. On ne retrouve que très partiellement le jeu d’origine ; Christopher ne grimpe par exemple plus à la corde. Mais le fouet reste évolutif avec la capacité de lancer une boule de feu au maximum. Castlevania: The Adventure ReBirth est découpé en six stages longs et difficiles, soit deux de plus que dans l’épisode Game Boy. Mais il s’agit d’un jeu extrêmement classique par rapport à des titres tels que Castlevania: Rondo of Blood. Il reste toutefois plus accessible que les épisodes d’antan, grâce à un mode facile ainsi que la possibilité de continuer sa partie autant de fois que nécessaire.
Castlevania Puzzle: Encore of the Night | 2010
- Puzzle | RPG
- Développé et édité par Konami
- iOS – 21 juillet 2010
Windows Phone – 18 janvier 2011 - Toute l’actualité du jeu | de la série
Castlevania Puzzle: Encore of the Night est un puzzle game dans la veine de Super Puzzle Fighter II Turbo adapté aux mobiles. Celui-ci s’appuie sur l’univers de Castlevania: Symphony of the Night. Dans la peau d’Alucard, le joueur doit combiner des gemmes de la même couleur pour les faire disparaître de son tableau. Le fils de Dracula affronte tour à tour divers ennemis du jeu au cours de duels et il progresse petit à petit dans le château. Une composante RPG est d’ailleurs de la partie puisqu’il est possible d’équiper des armes, armes et reliques, d’utiliser des consommables et d’accumuler de l’expérience.
Malgré des critiques majoritairement positives, le jeu n’a pas connu un grand succès. Il a finalement disparu de l’App Store en octobre 2016. Il n’existe donc plus aucun moyen d’y jouer aujourd’hui.
Castlevania: Harmony of Despair | 2010
- Également connu sous le titre d’Akumajō Dracula: Harmony of Despair
- Action | Plateforme | Coop
- Développé et édité par Konami
- Xbox 360 – 4 août 2010
- PlayStation 3 – 27 septembre 2011 (États-Unis) | 12 octobre 2011 (Europe)
- Entièrement localisé en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
D’apparence, Castlevania: Harmony of Despair ressemble à un immense recyclage des épisodes DS puisqu’il en utilise de nombreux assets. Mais il s’agit pourtant de l’une des expériences Castlevania les plus originales. Conçu pour le coop en ligne (la version PlayStation 3 permet même de jouer en écran partagé), le titre met des équipes d’un à six joueurs aux commandes des différents héros de la série. Chacun possède ses mécaniques de gameplay : par exemple, Soma Cruz peut aspirer les âmes, Shanoa peut naviguer grâce aux sphères métalliques… Ensemble, ils doivent vaincre le boss de chacun des six stages, hors-DLC, en moins de trente minutes.
Pour ce faire, les joueurs doivent coordonner leur exploration puis leur assaut. Certaines mécaniques, pour renverser un boss par exemple, sont largement simplifiées à plusieurs. Mais il n’est tout de même pas si simple de les battre, étant particulièrement imposants. Pour cela, on doit faire évoluer son avatar entre les tentatives, puisque l’on garde son argent et son loot après chaque mort. On peut ainsi obtenir de nouveaux équipements et des techniques supplémentaires, indépendamment les uns des autres. À ce jour, 21 mars 2023, Castlevania: Harmony of Despair est encore disponible à l’achat sur le Microsoft Store et les serveurs sont toujours en ligne.
Castlevania: Lords of Shadow | 2010
- Action/aventure | Beat ’em all
- Développé par MercurySteam et Kojima Productions | Édité par Konami
- PlayStation 3 | Xbox 360 – 5 octobre 2010 (États-Unis) | Europe (8 octobre 2010)
PC – 27 août 2013 - Sous-titré en français – PEGI 16
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Les faibles ventes de la série ont décidé Konami à produire un nouveau reboot de Castlevania, plus ambitieux cette fois. Parmi plusieurs prototypes, l’éditeur a choisi Lords of Shadow de MercurySteam qui deviendrait Castlevania: Lords of Shadow, l’épisode le plus vendu à ce jour. Celui-ci se déroule en 1047 et Gabriel Belmont, confrère de Lumière, affronte les Seigneurs des Ombres pour resusciter sa bien-aimée. Le titre n’a finalement aucun lien avec le reste de la série, si ce ne sont quelques références par-ci par-là pour contenter les fans historiques.
Castlevania: Lords of Shadow se distingue particulièrement par sa variété puisqu’il propose de nombreuses mécaniques de gameplay. Le plus souvent, le joueur doit combattre à l’aide de systèmes inspirées par Darksiders, Bayonetta et God of War. D’autre fois, l’exploration se rapproche d’Uncharted ou de Prince of Persia avec de nombreuses phases d’escalade. Des mini-jeux et autres casse-têtes enfin ponctuent l’aventure. En guise de point d’orgue, Gabriel combat d’immenses créatures comme dans Shadow of the Colossus. D’une certaine manière, le titre ressemble à une synthèse du gaming des années 2000.
Finalement assez différent de Castlevania en matière d’ambiance, cet épisode marque le point de départ d’un arc de trois épisodes au total. Mais Konami n’a pas véritablement su capitaliser sur son succès, puisque ses deux suites n’auront pas le même rayonnement.
Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate | 2013
- Metroidvania
- Développé par MercurySteam | Édité par Konami
- Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate
3DS – 5 mars 2013 (États-Unis) | 8 mars 2013 (Europe) - Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate HD
Xbox 360 – 25 octobre 2013
PlayStation 3 – 29 octobre 2013 (États-Unis) | 30 octobre 2013 (Europe)
PC – 27 mars 2014 - Sous-titré en français – PEGI 16
- Toute l’actualité du jeu | de la série
De nombreux joueurs ont reproché à Castlevania: Lords of Shadow d’être trop éloigné de l’esprit de Castlevania. Pour Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate, MercurySteam a donc réalisé un épisode à mi-chemin entre le Metroidvania et le beat ’em all. Son système de combat reprend les principales mécaniques de son prédécesseur. L’exploration est cependant divisée en trois grands chapitres non-connectés les uns aux autres.
L’histoire se déroule effectivement à des époques différentes. On incarne tour à tour Trevor et Simon Belmont, respectivement fils et petit-fils de Gabriel, puis Alucard. Chacun présente quelques mécaniques de gameplay inédites. Par ailleurs, le titre est entièrement réalisé en 2,5D, préfigurant Metroid: Samus Returns quelques années plus tard. D’abord disponible sur 3DS, Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate est plus tard sorti sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC avec un suffixe HD.
Castlevania: Lords of Shadow 2 | 2014
- Action/aventure | Beat ’em all
- Développé par MercurySteam | Édité par Konami
- PlayStation 3 | Xbox 360 | PC – 25 février 2014 (États-Unis) | 28 février 2014 (Europe)
- Sous-titré en français – PEGI 18
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Devenu Dracula après les événements de Castlevania: Lords of Shadow, Gabriel Belmont se réveille à notre époque, dans la métropole construite sur les ruines de son château-fort. Dans Castlevania: Lords of Shadow 2, il apprend que Satan prépare son retour et unit ses forces avec Zobek, ancien compagnon d’arme devenu nécromancien depuis. Cet épisode se déroule donc dans deux environnements différents et la transition de l’un à l’autre se fait à l’aide de portails. Une partie de l’aventure prend place dans le château ; l’autre dans un espace urbain. Gabriel doit donc traverser des entrepôts ou des laboratoires et combattre toutes sortes de robots, loin de l’esprit de Castlevania.
Le système de combat s’inspire grandement du premier Castlevania: Lords of Shadow. Mais l’exploration est différente puisqu’elle n’est plus compartimentée en niveaux comme elle l’était. L’expérience se révèle alors moins variée, car cette structure favorise les allers-retours et réduit les activités annexes. Dans le présent notamment, Gabriel doit souvent prendre part à des phases d’infiltration pour progresser.
Par ailleurs, un DLC entièrement consacré à Alucard est aussi disponible, sous le titre de Revelations. Celui-ci ne dure que quelques heures et n’échappe pas à l’impression « more of the same » de ce genre de contenu. Mais il se révèle également mieux rythmé que l’aventure principale.
Castlevania: Grimoire of Souls | 2019
- Action/aventure
- Développé et édité par Konami
- iOS – 20 septembre 2019
- Sous-titré en français – PEGI 7
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Le 20 septembre 2019, Konami lance Castlevania: Grimoire of Souls sur Android et iOS, au Canada uniquement. Mais dans un premier temps, le titre ne verra pas de déploiement à plus grande échelle. Faute de succès, les serveurs ferment le 9 septembre 2020, soit moins d’un an après son lancement initial. Le 17 septembre 2021 toutefois, Apple ressuscite le projet dans le cadre de son abonnement Apple Arcade. Le titre devient alors exclusif aux différents appareils de la marque : iPhone, iPad, Apple TV, MacBook… À cette occasion, le jeu est également purgé de ses microtransactions.
Dans cet épisode, Genya Arikado et Lucy Westenra doivent restaurer des grimoires débordant de magie noire. Ces derniers, retraçant les évènements liés à Castlevania et au clan Belmont, sont menacés par le retour de Dracula. Le joueur doit donc y plonger et traverser des niveaux en 2D, avec une composante action-RPG. Entre les missions, il peut effectivement faire évoluer les différents personnages jouables (Alucard, Simon Belmont, Shanoa…) et obtenir équipements et invocations à l’aide de mécaniques gacha. De multiples modes de jeu, solo, coop et compétitifs, sont disponibles.
Quiz Castlevania
Après avoir lu cet article, Castlevania ne devrait plus avoir aucun secret pour vous. Êtes-vous prêt à tester vos connaissances sur la série ? On vous invite à les mettre à l’épreuve dans notre quiz du 11 mai 2023.
Jouer | Quiz Castlevania. Testez vos connaissances sur la grande saga opposant Dracula au clan Belmont