Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur sur PC (Ryzen 5 3600X, 32 Go de RAM, GeForce RTX 2070 Super 8 Go)
Développé et édité par Big Blue Bubble
Sorti le 27 février 2020 et disponible sur PlayStation 4, Xbox One, Switch et PC
Interface | Français / Anglais / Italien / Allemand / Espagnol / Japonais / Coréen / Portugais / Chinois / Russe |
Audio | Anglais |
Sous-titres | Français / Anglais / Italien / Allemand / Espagnol / Japonais / Coréen / Portugais / Chinois / Russe |
Après différents projets sur mobile (Chaos Reborn: Adventures, Super Dinosaur: Kickin’ Tail, My Singing Monsters), Big Blue Bubble est revenu à un genre plus « traditionnel » avec un jeu de plateforme entièrement réalisé en pixel art. Malgré son affiliation au metroidvania, l’exploration n’est toutefois pas au cœur de Foregone : ce jeu d’action se distingue davantage par ses combats exigeants.
Dans Foregone le joueur incarne une supersoldate dépourvue d’un nom qui enquête sur sa ville natale : Calagan. Des années après une guerre dévastatrice, la cité est assiégée par une force corruptrice connue sous le nom de Tourment. Il revient au joueur d’en découvrir l’origine et de l’empêcher de ravager davantage son foyer.
Difficile de ne pas comparer Foregone à Dead Cells auquel il ressemble énormément, qu’il s’agisse des graphismes et animations, ou du gameplay très similaire. Comme son modèle de chez Motion Twin, le pixel art coloré de Foregone flatte la rétine avec un déluge d’effets visuels et lumineux.
Le joueur traverse un dédale de couloirs et y affronte des adversaires par dizaines, au corps à corps ou à distance. La supersoldate est extrêmement agile avec ses sauts et double-sauts, ses esquives et contre-attaques, ainsi qu’un dash et la capacité d’utiliser une multitude d’armes : épées, lances, faux, arcs, armes à feu. Chaque élément de l’arsenal s’accompagne d’excellentes sensations.
Les combats sont en effet particulièrement soignés puisqu’on y passe la majeure partie de l’expérience : les affrontements sont très nombreux. Cependant, impossible de s’y lancer tête baissée pour progresser car la mort frappe souvent. Le joueur doit bien se préparer grâce aux équipements qu’il récupère ou qu’il achète (armes, armures) et avec la possibilité d’augmenter ses statistiques.
À la manière de Shovel Knight, l’argent et l’expérience glanées restent sur place en cas d’échec. Intervient alors la Mort : en échange de 50% de son butin, le joueur peut récupérer la moitié de sa récolte. Libre au joueur d’accepter l’accord ou de tenter de récupérer l’intégralité de ses gains, quitte à tout perdre en cas d’un nouvel échec.
Grâce aux téléporteurs disséminés dans les niveaux, le joueur peut régulièrement revenir à son quartier général. Depuis ce dernier, il peut augmenter ses statistiques, forger de nouvelles armes et améliorer celles qu’il possède. On est libre de ses choix : Foregone ne nous prend jamais par la main et à chacun d’analyser sa situation pour trouver la meilleure combinaison possible et survivre dans le jeu.
S’il intègre effectivement des éléments de metroidvania, l’exploration passe dans Foregone au second plan. Le level design est ici extrêmement linéaire puisque le joueur ne doit jamais revenir sur ses pas pour poursuivre son aventure. Le joueur fait face à des énigmes ponctuelles (interrupteurs, portes à déverrouiller) mais on ne se perd jamais dans les niveaux. On est davantage ici face à un jeu de plateforme conventionnel avec ses nombreux boss, par ailleurs tous très réussis. Foregone bénéfice en plus d’une difficulté progressive qui augmente significativement après la première moitié d’une aventure qui dure environ quatre heures en ligne droite.