Test d’Ash of Gods: Redemption réalisé sur Switch à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Tactical-RPG
- Développé par AurumDust
- PC – 23 mars 2018
Édité par AurumDust et WhisperGames - Switch – 31 janvier 2020
Édité par Koch Media - Xbox One – 31 janvier 2020
Édité par Buka Entertainment - PlayStation 4 – 3 février 2020
Édité par Buka Entertainment - Sous-titré en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Depuis son Kickstarter de 2017, Ash of Gods: Redemption a fait son chemin jusqu’aux consoles de salon, et même portables grâce à la Switch. Sa promesse ? Participer à un long périple dans un monde en déclin en guidant, tour à tour, trois groupes de personnages aux destins liés.
Test d’Ash of Gods: Redemption sur Switch
Blance est un Umbra, un guerrier mystique ayant accidentellement survécu il y a sept-cents ans à une grande bataille. Il était censé s’y sacrifier avec le reste de ses pairs pour éviter une catastrophe appelée Fauchage. Son objectif est de nouveau de protéger le monde de Terminum face au retour de ces jours funestes. Son chemin croise notamment celui d’un ancien capitaine de la garde, Thorn Brenin, et d’un maître-combattant mutique du nom de Lo Pheng.
Une narration peu inspirée mais une réalisation d’une grande richesse
Au cours de sa progression, le jouer est amené à choisir entre plusieurs itinéraires à explorer sur une carte. Chaque embranchement déclenche un événement aléatoire faisant alterner des combats, des rencontres amicales ou des embranchements scénaristiques. Les nombreux dialogues, pas toujours inspirés, permettent de lever le voile sur la mythologie de Terminum et sur une intrigue bien rythmée. Chaque groupe comporte ses spécificités et il est appréciable de passer de l’un à l’autre pour profiter des différentes approches.
AurumDust a déployé tous ses efforts pour offrir une partition artistique d’une grande richesse, avec des plans fixes, des scènes cinématiques et des portraits de personnages très détaillés. Certains reconnaîtront dans l’excellente bande originale un mélange familier de chants lyriques, de violons et d’autres instruments médiévaux. Les compositeurs (Adam Skorupa, Krzysztof Wierzynkiewicz et Michał Cielecki) ont notamment déployé leur talent sur la célèbre saga The Witcher.
Des problèmes techniques assombrissent cependant le tableau, notamment quelques ralentissements, des sous-titres mal cadrés ainsi que des plantages du jeu.
Un tactical-RPG aux mécaniques classiques
Les combats de Ash of Gods: Redemption s’en remettent aux grands principes du tactical-RPG. On y déplace ses unités sur un échiquier, le tour du joueur laissant place à celui de l’adversaire. On possède une jauge d’énergie en plus de celle de santé, qui permet de porter des coups spéciaux et de se déplacer plus loin.
Un coup peut être porté aussi bien à la vie qu’à l’énergie, permettant de limiter l’usage de compétences. Si la jauge d’énergie tombe à zéro, les dégâts portés à la santé sont doublés. Le jeu met également à disposition des cartes utilisables une fois par combat afin de lancer un sort contre un tour de jeu. Un arbre de compétence, sommaire mais efficace, permet une personnalisation poussée des différentes classes, démultipliant les approches possibles. La difficulté relevée surprend rapidement, mais un mode histoire permet de s’affranchir des contraintes de combat.
La structure du jeu rend la comparaison à The Banner Saga quasi-inévitable. Ash of Gods: Redemption se distingue par son mélange d’influences esthétiques européennes et asiatiques, ainsi que par son système de combat plus poussé. C’est également un jeu qui n’épargne au joueur aucune erreur de parcours. Tel est le prix à payer pour profiter de cette grande fresque, qui marquera durablement les plus courageux.