Test d’Operation Wolf Returns: First Mission VR réalisé sur Meta Quest 2 partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Rail shooter | Wave shooter
- Développé par Virtuallyz Gaming | Édité par Microids
- Operation Wolf Returns: First Mission VR
PlayStation VR2 | Meta Quest 2 | PICO 4 – 13 juillet 2023 - Operation Wolf Returns: First Mission
PS4 | PS5 | Xbox One | Xbox Series X | Switch | PC – 21 septembre 2023 - Entièrement localisé en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Avec Operation Wolf Returns: First Mission VR, le rail shooter légendaire de Taito, apparu en salle d’arcade en 1987, fait un come-back que l’on n’attendait pas ce 13 juillet 2023. Sous l’impulsion de Microids, Virtuallyz Gaming a orchestré ce grand retour pour PlayStation VR2, PC VR, Meta Quest 2 et PICO 4. On ne répétera jamais assez que les classiques du genre ont besoin d’adaptations VR pour continuer d’exister, à une époque où le motion gaming recule et où les pistolets optiques ont pour ainsi dire disparu. Le studio d’Aix-en-Provence le prouve avec une expérience au plaisir immédiat, qui mérite encore quelques peaufinages toutefois.
Test d’Operation Wolf Returns: First Mission VR sur Meta Quest 2
Le joueur incarne le « sergent », véritable surhomme aux prises avec une organisation criminelle. Dirigée par le mystérieux général Viper, elle est accusée à la fois de trafic de drogues et d’armes. L’organisation est aussi soupçonnée de développer une arme surpuissante. À l’occasion d’Operation Wolf Returns: First Mission VR, quelques planches façon BD introduisent et ponctuent les différentes missions. Mais en réalité, l’intrigue n’est que le prétexte pour une immense fusillade.
On retrouve l’esprit d’Operation Wolf
Selon Microids, Operation Wolf Returns: First Mission VR prend la forme d’un remake pour moderniser l’épisode fondateur de la série. Cependant, avec les trente-six ans d’évolution du jeu vidéo qui séparent les deux versions, celui-ci s’avère très différent pour moderniser une formule désormais archaïque. On retrouve malgré tout l’ADN d’Operation Wolf avec des objectifs identiques, comme lorsque le sergent doit neutraliser un poste de communication.
Pour tout dire, retrouver l’esprit du jeu d’origine n’intéressera vraisemblablement que ceux qui l’ont découvert jadis. En arcade, sur NES ou dans tout autre version, l’ambiance rappelait les films d’action des États-Unis dans le style de Rambo. Aujourd’hui, la direction artistique se rapproche du cartoon et le ton est résolument auto-dérisoire, à l’image de la bande-annonce à ne pas prendre au sérieux. Les dialogues, entièrement doublés en français, s’inscrivent d’ailleurs dans cette atmosphère.
Pour le reste, Operation Wolf Returns: First Mission VR reste un rail shooter relativement court et, en tant que tel, les déplacements du joueur sont « automatisés ». Il faut compter une grosse heure pour terminer sa campagne principale une première fois, mais un mode survie prolonge l’expérience. Son gameplay est relativement simple avec des armes de poing et d’autres que l’on maintient à deux mains. Comme à l’époque, le joueur doit éviter de tirer sur les civils au risque d’obtenir un malus de score. Les moments les plus impressionnants restent les combats de boss et on a particulièrement apprécié celui contre un immense tank.
L’expérience VR reste perfectible
Néanmoins, l’expérience n’est pas toujours parfaitement confortable et quelques réglages doivent être apportés pour favoriser l’immersion. Tout d’abord, on aurait préféré que le choix de la main dominante se fasse avant le premier démarrage et qu’il ne soit pas nécessaire de la reconfigurer à chaque lancement. De plus, les gauchers ne peuvent pas se passer du HUD puisque les informations apparaissent « en miroir » sur la montre qui sert d’interface. Comment cela a-t-il pu échapper à Virtuallyz Gaming ? Le studio ne comporte peut-être pas de joueur gaucher, qui sait ?
On s’interroge également sur la possibilité de jouer « assis ». Dans les faits, ce mode n’est pas fonctionnel puisqu’il n’existe aucune commande pour se mettre à couvert. À moins de jouer debout, on ne peut donc tout simplement pas se baisser ponctuellement pour éviter certains tirs ennemis. De plus, à moins de jouer sur un siège de bureau qui pivote, comment se retourner en étant assis ? Installé sur un fauteuil ou sur un canapé, le joueur ne peut pas participer au mode survie qui se déroule dans une arène à 360°. Pourtant, un mode facile et les crédits illimités rendent l’expérience accessible.
Quelques détails ont également attiré notre attention, comme le tir du fusil à pompe que l’on trouve trop diffus donc peu efficace. Pourtant, les sensations sont excellentes et la visée se révèle précise. Pour recharger, il suffit d’incliner son arme vers l’avant. On aurait enfin apprécié un mode en ligne pour partager les plaisirs simples du rail shooter. L’illustration principale semble indiquer que deux buddies participent à Operation Wolf Returns: First Mission VR. Le deuxième joueur est peut-être réservé aux versions « plates » prévues à l’automne 2023 sur tous les systèmes du moment.
Notre avis | 6
Operation Wolf Returns: First Mission VR, tout comme Operation Wolf en 1987, procure un plaisir quasiment immédiat. En adaptant ce rail shooter légendaire, qui bénéficie à cette occasion d’une esthétique inédite, Virtuallyz Gaming prouve s’il le fallait que le genre sied parfaitement à la réalité virtuelle. Hélas, quelques options manquent de soin comme la possibilité de jouer « assis », inenvisageable dans la mesure où il n’existe aucune commande pour s’accroupir ou tourner la caméra manuellement. On aurait également aimé jouer à deux, ne serait-ce qu’en ligne. Après tout, le rail shooter est un genre particulièrement propice au partage.
On aime
- Le retour d’un classique de l’arcade
- Un genre parfaitement adapté à la VR
- Le plaisir instantané
On n’aime pas
- Impossible de jouer assis
- Quelques soucis d’ergonomie
- Le fusil à pompe
- L’absence de mode coop