Test d’After the Fall réalisé le 14 décembre 2021 sur Quest 2 à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- FPS | Survie | Coop
- Développé et édité par Vertigo Games
- Sorti le 7 décembre 2021
- PlayStation VR | PlayStation VR2 | PC | Quest 2
- Sous-titré en français
- PEGI 18
- Toute l’actualité du jeu
After the Fall est effectivement un FPS, peut-être le genre le plus représenté en réalité virtuelle. Mais il s’agit plus précisément d’un jeu de survie en équipe, ce qui s’avère beaucoup plus rare au casque. Réalisé par Vertigo Games (Arizona Sunshine), le titre permet à quatre joueurs de coopérer pour leur salut dans un monde postapocalyptique. Le postulat n’est pas sans rappeler celui de Left 4 Dead, « mais en VR » ici.
Test d’After the Fall
En 2005, la consommation de drogue intensive a donné naissance aux Snowbreeds, de féroces créatures qui se sont emparées de Los Angeles. Le monde a depuis sombré dans une ère glaciaire sans fin, obligeant les humains à se réfugier dans des bunkers souterrains. Les plus courageux forment alors des équipes de quatre pour remonter à la surface et récolter un maximum de ressources, et trouver de nouveaux refuges également. Le joueur est l’un d’eux puisqu’il incarne un avatar non-personnalisable et attribué aléatoirement.
L’histoire du jeu n’est présentée que très succinctement car elle n’est qu’un prétexte à faire parler la poudre. Contrairement à Arizona Sushine, le système de jeu porte davantage After the Fall que son intrigue. Et en dehors de quelques lignes de dialogues en cours de partie, la narration est quasiment absente et le scénario n’est que très peu approfondi au cours des parties. L’intérêt se trouve en réalité dans la coopération à quatre joueurs.
Peut-on y jouer seul ?
After the Fall est avant tout pensé pour la coopération. On peut toutefois intégralement y jouer en solo. Les trois partenaires sont alors remplacés par des bots contrôlés par l’IA. Celle-ci se révèle très efficace en combat mais beaucoup moins quand il s’agit de porter secours à un protagoniste. Le système de jeu repose sur l’entraide et on peut soigner un allié à l’aide d’une seringue. On trouve ces dernières dans les niveaux ou en boutique. Mais l’IA a la fâcheuse tendance à ignorer notre absence en cas d’échec et à continuer son combat sans se soucier du joueur. Il faut alors attendre la fin de la vague pour reprendre du service.
On ne contre-indique pas d’y jouer seul, mais on recommande de pratiquer le jeu en mode facile pour mieux prendre en main le gameplay et ses différentes mécaniques. Mais aussi et surtout parce que l’IA nous abandonne trop souvent. Rien n’empêche d’augmenter le niveau de difficulté lorsque l’on y joue avec des joueurs humains, qu’il s’agisse d’amis ou d’inconnus. Dans tous les cas, les équipes sont obligatoirement constituées de quatre personnages. Si d’aventure deux ou trois joueurs se retrouvent en ligne, des bots accompagnent systématiquement l’équipe.
Quels sont les différents modes de jeu ?
À l’heure actuelle, After the Fall comporte deux modes de jeu : les missions de récolte de la campagne principale et un mode JcJ. Dans ce dernier, deux équipes de quatre joueurs s’affrontent sur différentes cartes. Le contenu devrait toutefois s’étoffer avec l’ajout de nouveaux modes, mais aussi de cartes et d’ennemis supplémentaires. Par ailleurs, les joueurs se retrouvent dans un hub central où l’on peut configurer l’ensemble des paramètres des parties. On y croise des dizaines de joueurs mais il est impossible de communiquer intra-jeu.
Il faut pour cela créer un lobby et y inviter des joueurs, amis ou inconnus. À partir de ce moment-là, il est possible de dialoguer. Mais comme le titre ne propose pas de filtre, il n’est pas rare de tomber sur une partie où personne ne parle la même langue. Cela pose la question de l’accessibilité car tout le monde n’est pas capable de parler anglais. Cela pose d’autant plus problème que la coopération est ici primordiale. Il faut enfin savoir que si le joueur qui héberge la partie est déconnecté, toute l’équipe l’est également.
Quelle est la marge d’évolution du joueur ?
Au cours d’une partie, le joueur ramasse de multiples ressources. Les développeurs récompensent d’ailleurs la prise de risque avec des ressources disponibles qui augmentent en même temps que le niveau de difficulté. Les ressources orange servent de monnaie dans le jeu, et il est possible de trouver et de stocker des disquettes pour débloquer des bonus exclusifs, à condition d’accomplir la mission cependant. Le principe est le même pour les armes à déverrouiller : elles sont souvent bien cachées dans les niveaux et il ne faut jamais hésiter à fouiller chaque recoin d’une zone.
Chaque mission comporte trois actes avec des salles de repos entre chacun pour effectuer ses achats de soin, par exemple. Il faut impérativement atteindre la fin d’une mission pour obtenir le contenu d’une disquette. On peut donc rentrer bredouille d’une récolte. Dans les deux premiers modes de difficulté, le risque est en réalité modéré. Dans les niveaux de difficulté supérieurs, où les vagues de Snowbreed sont incessantes, autant dire qu’il s’agit d’une tout autre paire de manches. Les dégâts reçus mais aussi la résistance des ennemis est en effet plus élevée.
Faut-il réserver After the Fall aux vétérans de la VR ?
After The Fall n’est pas avare en options d’accessibilité. Il est tout de même possible de régler le mouvement par téléportation, de rendre la rotation fluide ou angulaire et de positionner à sa guise son stock de munitions. Il propose également d’y jouer assis ou debout avec la possibilité de régler la hauteur. Par ailleurs, on peut opter entre deux types de rechargement. Le premier est réaliste, obligeant à saisir une cartouche pour l’insérer dans son arme, l’autre est dit « arcade ». Il suffit alors de coller son arme contre son torse pour la recharger, en éjectant au préalable le chargeur vide.
La gestion de l’inventaire est sujette à une dualité similaire. On a la possibilité de choisir son arme par le biais d’une roue, ou de les stocker de façon réaliste. Les pistolets se rangent au niveau des cuisses, les mitraillettes lourdes dans le dos, etc. Le titre ne propose pas de doublage en français mais il est intégralement sous-titré. Les sous-titres occupent d’ailleurs une place importante dans le champ de vision, ce qui peut gêner l’immersion. C’est d’autant plus dommage qu’intra-jeu, les dialogues se résument à « les voilà », « je recharge » ou « joli tir ».
En plus des options de confort, Vertigo Games a tenu à ce que chacun puisse profiter de l’aventure. Quatre niveaux de difficulté sont disponibles, influençant les ressources obtenues en cours de partie. Les joueurs prenant le plus de risque sont logiquement mieux récompensés. Mais n’importe quel joueur peut finir le jeu en facile, tant la résistance y est faible, hormis le boss final peut-être. Tout le monde peut donc profiter de l’expérience.
After the Fall n’est-il qu’un Left 4 Dead en VR ?
Dans son level design, After the Fall est plus limité que le titre de Valve. La majorité des niveaux se compose de couloirs sans chemins de traverse. On se contente alors d’avancer d’arène en arène pour éliminer les adversaires qui se dressent face à nous. Pourquoi ne pas avoir imaginé plusieurs choix d’itinéraires par exemple, obligeant les équipes à se séparer en deux groupes ? On doit malheureusement emprunter le même chemin, tout au long de la campagne. Cela limite également la rejouabilité, au contraire d’un Left 4 Dead qui possède des cartes plus ouvertes. En tout cas, on peut légitimement considérer le nouveau titre de Vertigo Games comme un clone parfaitement adapté du célèbre jeu de survie. Il est malheureusement limité par les contraintes techniques propres à la VR, mais il s’agit du jeu de survie au casque que de nombreux joueurs attendaient.