Test de Sonic Superstars réalisé sur Xbox Series X à partir d’une version fournie par le distributeur.
- Plateforme
- Développé par Sonic Team et Arzest | Édité par SEGA | Distribué par PLAION
- PlayStation 4 | PlayStation 5 | Xbox One | Xbox Series X | Switch | PC – 17 octobre 2023
- Sous-titré en français – PEGI 3
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Depuis le 17 octobre 2023, Sonic Superstars est disponible sur PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series X, Switch et PC au prix de 59,99 €. Ce nouvel épisode met en scène Sonic « classique » dans une nouvelle aventure en 2,5D. Pour le réaliser, Sonic Team a fait appel à Arzest, studio fondé par Naoto Ōshima, co-créateur de Sonic. Ce dernier n’avait plus participé au développement d’un épisode depuis… Sonic Adventure en 1998 !
Test de Sonic Superstars sur Xbox Series X
Dr. Eggman, qui n’apprend décidemment pas de ses erreurs, s’associe dans cet épisode à Fang the Hunter (Sonic the Hedgehog: Triple Trouble) et à l’énigmatique Trip the Sungazer. Ce trio éclectique capture les animaux géants de Northstar Islands pour produire une puissante armée de Badniks. Mais comme toujours, Sonic et ses amis veillent au grain.
Dans la veine des épisodes Mega Drive
Avec Sonic Superstars, la série bénéficie enfin d’une adaptation convaincante en 2,5D. On oublie sans regret Sonic the Hedgehog 4 grâce à une physique précise qui reproduit l’expérience Mega Drive. L’entrain déborde grâce à des couleurs vives et des musiques stimulantes. Le choix de Sonic « classique » plutôt que « moderne » agit comme une véritable madeleine de Proust. Les irréductibles n’ayant jamais accepté la transition vers la 3D devraient être ravis.
Comme dans Sonic Origins Plus, quatre personnages sont jouables en plus d’un inédit à débloquer en fin de partie. Chacun possède ses techniques spéciales et l’expérience se révèle sensiblement différente, que l’on traverse les niveaux avec l’un ou l’autre. Sonic fait l’usage du Drop Dash introduit à l’occasion de Sonic Mania, Tails vole sur de courtes distances, Knuckles plane et escalade les parois tandis qu’Amy possède un double-saut grâce à son violent coup de marteau. De plus, les joueurs obtiennent des pouvoirs spéciaux en découvrant les Émeraudes du Chaos dans les niveaux bonus. La violette, par exemple, fait apparaître des plateformes invisibles tandis que la verte fait pousser d’immenses lierres. Mention spéciale au pouvoir « Avatar » de l’émeraude bleue qui crée une multitude de clones de Sonic et compagnie pour vaincre les boss sans trop de peine.
L’usage des pouvoirs est toutefois très ponctuel car ils sont facultatifs pour terminer le jeu. Le level design est toujours d’excellente facture avec diverses routes et l’introduction de nouveaux concepts dans chaque monde. Certaines idées sont particulièrement intéressantes mais sous-exploitées car les niveaux sont très courts. On a beaucoup apprécié le clin d’œil aux amateurs de shoot ’em up : après Ikaruga dans Sonic Frontiers, un autre classique, de la maison SEGA cette fois, est évoqué vers la fin du jeu.
Une expérience familiale
La courbe difficulté n’est cependant pas aussi raide que dans les épisodes 16 bits. Comme dans Sonic Origins, les vies ont entièrement disparu et obtenir la « vraie » fin s’avère assez simple. Quand on rate une Émeraude dans un mini-jeu où le personnage se balance de points d’accroche en points d’accroche, on peut retenter sa chance ultérieurement. Ce n’était pas forcément le cas auparavant. Par contre, le boss final reste tout de même sévère, dans la grande tradition des épisodes 2D.
La modernité de ce nouvel opus se caractérise aussi par son mode coop. Certains décriront une expérience atroce mais on ne l’a pas trouvée, pour notre part, si chaotique. Et pour cause. Quand un joueur ne suit pas, il revient en jeu d’une simple pression, en mouvement. Cela signifie qu’il fait son retour en suivant le saut, le rail ou la course du leader. Bien sûr, Sonic Superstars est plus agréable en solo, surtout pour quiconque vise les meilleurs chronomètres. Quelques passages sont de plus mal adaptés, notamment celui de la jungle où la lumière n’entoure qu’un seul personnage à la fois.
Le mode Combat enfin, largement promu par l’éditeur, reste anecdotique. Lors du test, on n’a jamais trouvé d’humains à affronter. Parfois, les serveurs ne fonctionnaient pas correctement, renvoyant un message d’erreur de connexion. D’autre fois, le matchmaking ne trouvait aucun adversaire et on s’est retrouvé contre des bots. Les épreuves n’étant pas spécialement passionnantes (courses, combats, chasse aux étoiles…), notre motivation à déverrouiller des éléments cosmétiques n’a pas tenu longtemps. On craint que le destin de ce mode soit vite scellé devant le faible nombre d’usagers au lancement.
Un contenu semblable aux épisodes classiques
La sortie de Sonic Superstars s’est surtout accompagnée d’un débat autour de sa durée de vie. En réalité, il s’agit d’une question extrêmement subjective qui dépend du mode de consommation de chacun. Des joueurs refusent désormais les jeux qu’ils trouvent trop longs ; d’autres attendent davantage de contenus pour rentabiliser leur dépense. Et fort heureusement, il existe des expériences adaptées à tous les publics. Objectivement néanmoins, on peut affirmer que Sonic Superstars est effectivement court. Il nous a fallu moins de cinq heures pour terminer la campagne principale, en prenant le soin d’obtenir chaque Émeraude du Chaos, et après avoir heurté un mur d’une heure au moins contre le boss final.
Pour notre part, on considère qu’il s’agit du temps de jeu idéal pour un Sonic de l’ancienne école. On imagine difficilement passer plus de vingt heures à enchaîner des niveaux à ce rythme. Et Sonic Superstars reste un Sonic, un jeu de plateforme soigné que l’on relance régulièrement car on entre très vite dans le feu de l’action. On regrette par contre l’absence de défis, comme ceux proposés à l’occasion de Sonic Origins.
Un bonus conséquent apparaît tout de même en fin de parcours. Une deuxième campagne, à part entière, met en scène un cinquième personnage dont on garde l’identité secrète. Bien que l’on traverse les mêmes mondes, tous les niveaux ont été repensés pour profiter de ses capacités spécifiques. Le degré de difficulté de ce mode « remix » est également supérieur et constitue un défi peut-être plus intéressant pour les vétérans. La véritable fin se cache derrière cette deuxième partie. Pour les compétiteurs enfin, le désormais traditionnel contre-la-montre est aussi présent.
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Notre avis | 7
SEGA réalise enfin le souhait de l’arrière-garde avec un Sonic en 2,5D qui s’inscrit dans la continuité des épisodes Mega Drive. À l’image de Super Mario Bros., deux séries parallèles continuent donc d’évoluer avec Sonic « moderne » en figure de proue, et Sonic « classique » pour une campagne plus traditionnelle. Cette fois-ci toutefois, l’éditeur abandonne définitivement le pixel art. Mais la fidélité de la physique rend l’expérience authentique et les différents personnages se prêtant à l’aventure enrichissent le gameplay. Hélas, les modes multi ne convainquent pas pleinement, qu’il s’agisse de la coop ou du mode Combat. Les contenus manquent enfin de richesse mais l’action immédiate favorise plusieurs runs.
On aime
- La fidélité de la physique
- Les différents personnages
- Les pouvoirs des Émeraudes du Chaos
- La qualité du level design
On n’aime pas
- La coop qui manque de soin
- Le mode Combat anecdotique
- La durée de vie discutable
Merci d’avoir lu notre test de Sonic Superstars sur Xbox Series X.
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