Test de Rainbow Cotton réalisé sur Xbox Series X à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Shoot ’em up | Rail shooter
- Développé par Kritzelkratz 3000 | Édité par ININ Games
- PlayStation 5 | PlayStation 4 | Nintendo Switch – 18 avril 2024 (Japon) | 9 mai 2024 (Europe)
Xbox Series X | Xbox One | PC – 9 mai 2024 - Toute l’actualité du jeu | de la série
Après Cotton Reboot!, Cotton Guardian Force Saturn Tribute et Cotton Fantasy: Superlative Night Dreams, la petite sorcière poursuit son come-back avec un remake du très controversé Rainbow Cotton. Cette nouvelle interprétation est disponible depuis le 9 mai 2024 sur PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series X, Xbox One, Nintendo Switch et PC, éditée par ININ au prix de 19,99 €. Pour l’occasion, Kritzelkratz 3000 a sensiblement amélioré l’expérience, sans corriger tous les défauts de la version d’origine.
Test de Rainbow Cotton sur Xbox Series X
Le mouton noir de la série
Comme Panorama Cotton avant lui, Rainbow Cotton prend la forme d’un rail shooter d’une heure environ, à mi-chemin entre Space Harrier et Panzer Dragoon. Initialement sorti sur Dreamcast le 20 janvier 2000, au Japon uniquement, cet épisode alors réalisé par des novices de SUCCESS n’a toutefois pas fait l’unanimité. La réalisation impressionne pourtant toujours avec ses environnements colorés, ses personnages exubérants et son bestiaire étonnamment mignon, son sobriquet de « cute ‘em up » n’étant pas usurpé.
Manette en main hélas, Rainbow Cotton ne procure pas un grand plaisir avec des niveaux interminables qu’il faut recommencer depuis le début, si l’on perd un crédit. Le level design ne manque pas d’imagination, avec des travellings qui font forte impression et des embranchements. Mais la difficulté est terriblement mal dosée, à l’image du cinquième et dernier niveau où trois boss infranchissables se succèdent.
La lisibilité n’est pas exempte de tout reproche non plus, Cotton occupant une grande partie de l’espace, couvrant par la même les ennemis, les tirs et les objets qui défilent. Pire encore, on distingue difficilement les adversaires que l’on a vaincus, à cause d’animations rigolotes ou de fondus trop longs. Une simple explosion n’aurait-elle pas suffi ? Mais l’expérience est surtout pénible à cause du réticule qui reprend systématiquement sa place au centre de l’écran. En d’autres termes, Rainbow Cotton avait grand besoin d’un remake complet.
Un remake timide
La modernisation réalisée par Kritzelkratz 3000 est cependant trop légère, en ce qui concerne le confort. Heureusement, le studio a largement atténué l’attraction du réticule vers le centre de l’écran. L’exercice de visée semble donc plus facile qu’il y a vingt-quatre ans. On dispose également d’un verrouillage et d’un tir automatique, au contraire de la version Dreamcast, mais leur efficacité ne nous a pas pleinement comblé. Pour le reste, on peine toujours à distinguer les éléments qui se déroulent en arrière-plan en raison de la taille imposante de l’héroïne, et ce malgré un passage au 16/9. La reproduction étant réalisée à l’échelle 1:1, le remake conserve l’immense difficulté de l’an 2000, malgré les regrets de Mizuho Sasa à l’époque.
Pour les puristes, un mode « rétro » imitant un téléviseur cathodique et la prise en main d’antan est inclus. Mais on peine à revenir au gameplay d’origine, une fois que l’on a goûté aux quelques améliorations de qualité de vie. Le studio allemand a en revanche ajouté un mode coop bienvenu, grâce auquel traverser l’intégralité de l’aventure à deux. Le partenaire incarne Silk, la fée emblématique qui accompagne Cotton, qui se distingue par sa petite taille. On aurait effectivement apprécié pouvoir jouer en solo avec cette dernière, pour bénéficier d’une lisibilité accrue.
Notre avis | 5
Rainbow Cotton reste l’épisode le plus contesté des célèbres shoot ’em up de SUCCESS. À l’époque, ce rail shooter n’a pas convaincu en raison de son réticule qui se recentrait automatiquement, et de son manque de lisibilité, la petite sorcière occupant trop d’espace à l’écran. Aujourd’hui, le premier défaut est largement atténué et il est nettement plus facile de viser. Pour le reste, Kritzelkratz 3000 n’a pas suffisamment modernisé l’expérience pour la rendre plus plaisante, manette en main. Qu’on ne s’y trompe pourtant pas : cette nouvelle interprétation, malgré ses limites, reste la meilleure façon de découvrir cet épisode de nos jours.
On aime
- Le réticule se recentrant plus lentement
- Le mode coop
On n’aime pas
- La lisibilité qui reste encombrée
- La difficulté toujours déséquilibrée
- Les niveaux interminables
Merci d’avoir lu notre test de Rainbow Cotton sur Xbox Series X.
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