Test de Citizen Sleeper 2: Starward Vector réalisé sur PC à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- RPG
- Développé par Jump Over the Age | Édité par Fellow Traveller
- PlayStation 5 | Xbox Series X | Nintendo Switch | PC – 31 janvier 2025
- Ne comporte pas de sous-titres en français – PEGI 12
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Initialement sorti le 5 mai 2022, Citizen Sleeper a acquis une excellente réputation ainsi que plusieurs récompenses saluant le travail du studio Jump Over the Age, fondé par Gareth Damian Martin (également connu pour In Other Waters). Demain, 31 janvier 2025, le studio fera son retour avec Citizen Sleeper 2: Starward Vector, une évolution naturelle de la formule, avec le concours de Guillaume Singelin, auteur de bandes dessinées, et Amos Roddy, compositeur. Ce nouveau jeu de rôle narratif sera disponible au téléchargement sur PlayStation 5, Xbox Series X, Nintendo Switch et PC, au prix de 24,99 €.
Test de Citizen Sleeper 2: Starward Vector sur PC
Le joueur incarne un « dormeur » (sleeper en anglais), être artificiel possédant la mémoire d’une personne ayant vendu son corps à une puissante corporation. Amnésique depuis l’échec du redémarrage de son système, ce dormeur doit désormais échapper au criminel à qui il appartenait. Le protagoniste se lance alors dans une course contre-la-montre pour gagner sa liberté à travers la ceinture spatiale Starward, accompagné par son compagnon de fortune Serafin.
Des dés pour décider
Citizen Sleeper 2: Starward Vector conserve les bases de gameplay de son prédécesseur. Le jeu est découpé en cycles pendant lesquels l’utilisateur lance des dés pour effectuer diverses actions aux résultats aléatoires, plus ou moins positifs. Des compteurs, appelés chronos, sont également présents pour débloquer de nouveaux événements quand plusieurs cycles se sont écoulés ou quand le joueur réussit un certain nombre d’actions spécifiques. Ces mécaniques sont simples mais suffisamment efficaces pour tenir en haleine le joueur, sous pression quand tout ne se déroule pas comme prévu et qu’il faut improviser pour continuer à avancer.
Cette suite en profite cependant pour modifier quelques éléments. Puisque le dormeur se trouve dans une situation plus stable que celui du premier épisode, la jauge d’état est remplacée par une barre de stress. Cette dernière se remplit quand on échoue des lancers de dés précis : plus elle est élevée, plus les dés s’endommagent. En cas de rupture, l’utilisateur perd un dé, limitant ses actions jusqu’à ce qu’il le répare. Une capacité spéciale nommée PUSH fait aussi son apparition, afin d’influencer un lancer en échange de stress supplémentaire.
Le principal changement concerne néanmoins la structure de l’aventure. Le dormeur étant en fuite, le jeu ne se situe plus sur une seule et même grande station spatiale mais sur plusieurs plus petites. Chacune d’entre elles possède ses propres activités, ses histoires uniques… Ce qui demande au joueur de régulièrement faire le plein de carburant et de vivres, ainsi que d’améliorer son vaisseau, pour se déplacer entre les stations. Il est également nécessaire de recruter un équipage, dont chaque membre unique amène des dés supplémentaires. Il servent durant des contrats annexes où la tension est palpable. Cette structure offre de la diversité à Citizen Sleeper 2: Starward Vector, le distinguant subtilement du premier jeu.
Une histoire et une direction artistique de haute volée
Visuellement, le jeu est dans la droite lignée de son prédécesseur. Ce qui n’est aucunement un reproche : Citizen Sleeper est toujours aussi somptueux, de l’interface au design des personnages. La multiplication des stations et des lieux uniques pour les contrats permet de changer d’environnement fréquemment. La bande-son est aussi d’excellente qualité, avec de nouveaux thèmes d’Amos Roddy. De manière générale, toute l’ambiance sonore est une réussite, avec des bruitages qui donnent vie aux vues lointaines des environnements que l’on traverse.
Le scénario est aussi l’un des points forts du titre. Au cours de son aventure, l’utilisateur croise divers personnages, chacun avec son arc narratif. Si les thèmes abordés n’ont rien de nouveau, l’écriture soignée fait mouche. Du mercenaire cherchant désespérément un moyen de quitter la ceinture à la jeune hackeuse poursuivant un passé perdu, on s’attache rapidement au casting au point de regretter le moment où leurs quêtes touchent à leurs fins. Ces multiples histoires baignent dans une certaine mélancolie et s’inscrivent dans la continuité logique du premier Citizen Sleeper, fonctionnant indépendamment et touchant les joueurs. Les vétérans seront d’ailleurs ravis de trouver de nombreuses références au premier jeu, tandis que les nouveaux pourront profiter du scénario sans avoir l’impression de rater quoi que ce soit.
Notre avis | 9
Citizen Sleeper 2: Starward Vector se révèle à la hauteur de son prédécesseur acclamé. Exploitant ce dernier comme base de travail, il affine la formule en apportant ce qu’il faut de diversité et de changements légers au gameplay. La direction artistique, toujours impeccable, est au service d’une écriture dans la continuité du premier jeu. On quitte avec difficulté cet univers après une douzaine d’heures environ. Mais on attend d’ores et déjà les prochaines créations de Jump Over the Age.
On aime
- Les mécaniques de dés affinées
- Le style graphique et la bande-son toujours impressionnants
- Les histoires des différents personnages
On n’aime pas
- On aurait aimé suivre certaines histoires plus longtemps
Merci d’avoir lu notre test de Citizen Sleeper 2: Starward Vector sur PC.