Détails de No Longer Home
Version | Sortie | Développeur | Éditeur |
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PC | 🌐 30/07/2021 | Humble Grove | Fellow Traveller |
Test de No Longer Home sur PC
Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur sur PC
Interface | Anglais / Japonais / Chinois simplifié |
Audio | |
Sous-titres | Anglais / Japonais / Chinois simplifié |
No Longer Home est une expérience semi-autobiographique imaginée par un couple, cinq ans après l’histoire qui nous est contée. Le duo nous fait vivre une courte tranche de vie, en apparence banale mais importante dans les parcours des protagonistes. Arrivent-ils à embarquer le joueur dans leur vie quotidienne ?
Ao et Bo se sont rencontrés un an auparavant, plus précisément au cours du prologue de No Longer Home. Depuis, ils ont emménagé ensemble dans une colocation du sud de Londres et ils découvrent la vie de couple. Ils le savaient cependant, leur relation n’est que temporaire : Ao étudie et vit en Grande-Bretagne grâce à un visa étudiant qui s’achève à la fin du mois. Il doit alors rentrer au Japon, son pays natal. Humble Grove a décidé de nous faire vivre cette infime partie de leur vie : la préparation à la séparation. Dernière fête entre amis, les doutes de l’autre, de soi-même, une discussion sur tout et rien en plein milieu de la nuit… No Longer Home nous embarque dans ces derniers instants que l’on a tous vécus et qui précèdent l’inévitable.
Petit à petit, on en apprend plus sur les protagonistes qui abordent tous les pans de leurs vies de manière extrêmement naturelle et vraisemblable. Lorsqu’Ao et Bo évoquent leur non-binarité et les problèmes que cela peut engendrer avec leurs familles par exemple, on a l’impression que la conversation est aussi réelle que si on la tenait avec un proche. Les discussions n’ont que rarement paru plus ancrée dans la réalité. Cela engendre néanmoins quelques soucis de redondance, voire de perte d’intérêt sur certains sujets.
À force de retranscrire le quotidien, No Longer Home finit par le mimer, avec des thèmes peu passionnants et des discussions parfois stériles, caractéristiques d’un dîner de fin semaine, un soir d’hiver. Les personnages, au plus proche de la réalité, ont des personnalités complexes et donc difficilement identifiables, ce qui les rend parfois assez insipides, antipathiques même lorsqu’ils appuient plus sur leurs défauts que sur leurs qualités.
Qu’importent ces moments d’égarement, on comprend rapidement ce duo qui vit avec pudeur ses derniers instants ensemble. Soutenus par des musiques discrètes mais idéalement choisies, les magnifiques décors retranscrivent à merveille les émotions des protagonistes, se brisant et se reconstruisant au fil des scènes.
Celles-ci sont modélisées en trois dimensions bien que le plan de caméra soit fixe. On doit régulièrement changer d’angle de vue (quatre par scène) afin d’explorer l’ensemble de la pièce. On incarne à tour de rôle Ao et Bo dans leur colocation via un système de point and click d’un autre temps, qui nous demande de cliquer au plus près du lieu d’un évènement pour que le personnage s’y déplace, très doucement, dévoilant ainsi le bouton d’interaction avec un objet ou un autre protagoniste. La lenteur du gameplay n’est pas insurmontable mais elle gâche le plaisir de la découverte. Cela n’incite pas à fouiller les moindres recoins, laissant cachées quelques scènes amusantes ou fantasmagoriques de No Longer Home à jamais.
Le défi d’intéresser les joueurs à une histoire somme toute banale dans un titre narratif est immense mais Humble Grove le relève malgré quelques lenteurs dans certaines discussions ou dans les déplacements des personnages. No Longer Home n’est toutefois pas très long puisqu’il ne faut qu’une heure et demie pour le découvrir.