Test d’Ace Attorney Investigations Collection réalisé sur PC à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Enquête
- Développé et édité par Capcom
- PlayStation 4 | Xbox One | Nintendo Switch | PC – 6 septembre 2024
- Entièrement localisé en français – PEGI 12
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Dès aujourd’hui, 6 septembre 2024, Benjamin Hunter fait son retour à l’occasion d’Ace Attorney Investigations Collection. Cette nouvelle compilation regroupe les deux épisodes Nintendo DS consacrés au procureur emblématique : le premier n’était sorti chez nous qu’en anglais, le second n’avait jamais quitté le Japon. Ces hors-séries sont désormais disponibles en français, contre 39,99 €, sur PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch et PC. Merci Capcom.
Test d’Ace Attorney Investigations Collection sur PC
Après The Great Ace Attorney Chronicles puis Appolo Justice: Ace Attorney Trilogy, tous les espoirs étaient permis. L’éditeur d’Osaka, chez qui « rien ne se perd, tout se transforme », a donc restauré les deux Ace Attorney Investigations, initialement sortis les 28 mai 2009 et 3 février 2011.
Le premier, Ace Attorney Investigations : Benjamin Hunter, est bel et bien sorti en France, à l’époque, en anglais uniquement. Se déroulant peu après Phoenix Wright: Ace Attorney – Trials and Tribulations, ses cinq enquêtes impliquent le procureur au cœur d’une affaire de contrebande d’envergure internationale. Le second, Ace Attorney Investigations 2 : Le pari du procureur, est inédit sur notre territoire. Benjamin Hunter y confronte Justine Delcourt, une juge autoritaire souhaitant le dessaisir de toutes ses affaires, en raison d’une conception de la justice antagoniste.
En dehors des tribunaux
Dans le fond, les jeux de la duologie Ace Attorney Investigations sont très proches des épisodes plus traditionnels. La principale différence réside dans l’absence des tribunaux, l’action se déroulant sur les lieux du crime, alors que le procureur et son inspecteur recherchent l’auteur présumé d’un assassinat. Au lieu d’une représentation de l’espace en vue subjective, les sprites des personnages apparaissent et se déplacent à l’écran, à l’image des point and click des années 90. Cependant, les mécaniques de gameplay sont à peu de chose près les mêmes que dans les jeux principaux. Benjamin Hunter recherche des indices, recoupe des témoignages puis participe à des échanges musclés, sous forme de réfutations, similaires aux contre-interrogatoires mais sans la scénographie judiciaire.
Pragmatique jusqu’au-boutiste, l’éternel rival de Phoenix Wright n’a que faire des verrous-psyché, lectures d’émotions et autres séances de divination. Son arme principale est la logique, une fonctionnalité permettant d’associer deux indices pour créer une preuve supplémentaire ou une information nouvelle.
D’autres approches font progresser l’enquête, à l’image du gadget holographique de Cléa, capable de reconstituer une scène de crime. Extrêmement pratique mais excessif également. Ace Attorney Investigations 2 : Le pari du procureur introduit, quant à lui, l’échiquier mental. Au cours de ces phases de l’enquête, Benjamin Hunter attend que son interlocuteur baisse sa garde pour l’attaquer au bon moment. Cette nouvelle mécanique ne change pas profondément la façon de jouer, mais elle alimente brillamment la tension dramatique. Les développeurs l’ont sans doute imaginée pour pimenter la narration jugée trop monotone, à l’époque, d’Ace Attorney Investigations : Benjamin Hunter.
Des restaurations irréprochables
Du côté de la restauration, cette quatrième collection reproduit les meilleurs idées des compilations précédentes, à commencer par une rénovation graphique convaincante. Portraits, sprites et décors bénéficient désormais de ressources en haute définition, bien que le rendu d’origine, en pixel art, soit proposé en option.
On apprécie surtout les versions françaises, de qualité Capcom. Les traducteurs ont fait preuve de créativité pour conserver le sens et l’humour des noms d’origine, tout en respectant les localisations des jeux précédents. Malgré le volume de texte, compter vingt-cinq heures pour le premier et trente-cinq pour le second, les coquilles se comptent sur les doigts de la main. De ce fait, ces épisodes relativement obscurs font désormais partie des jeux les plus accessibles de la série. Le mode histoire, introduit à l’occasion de The Great Ace Attorney Chronicles, est d’ailleurs toujours présent. Grâce à lui, les utilisateurs ne souhaitant pas se creuser les méninges, ou suivre un guide sur Internet, peuvent se laisse porter par un déroulement automatique. En contrepartie, les succès, trophées et autres distinctions demeurent verrouillés.
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Notre avis | 8
Capcom réalise un nouveau sans-faute avec cette compilation consacrée à son procureur de génie. On retrouve les hors-séries de la Nintendo DS, traduits pour la première fois en français, visuellement rajeunis et plus accessibles que jamais. Mine de rien, avec Ace Attorney Investigations Collection, tous les épisodes de cette immense saga sont harmonieusement disponibles en français, à l’exception de The Great Ace Attorney Chronicles qui se déroule bien avant. Si tous les éditeurs restauraient leurs patrimoines avec le même soin, la problématique de la préservation du jeu vidéo serait quasiment résolue. Désormais, tous les regards sont tournés vers un hypothétique Gyakuten Saiban 7.
On aime
- Les versions françaises
- L’accessibilité
- La restauration graphique
On n’aime pas
- Le premier épisode est parfois monotone
Merci d’avoir lu notre test d’Ace Attorney Investigations Collection sur PC.
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