Détails de YUKI
Test vidéo de YUKI
Test de YUKI sur Quest
Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur sur Quest 2
Textes | Anglais |
Voix | Anglais |
Les FPS ou le jeu d’horreur semblaient prédestinés à la réalité virtuelle. Pour d’autres types d’expériences, le mariage paraît moins évident. Comment adapter le danmanku, par exemple ? Avec YUKI, ARVORE répond brillamment à cette problématique en réalisant un shoot ‘em up étonnamment bien conçu pour le motion gaming. Il dépoussière en plus un genre qui a tendance à se montrer réactionnaire avec des mécaniques venues de différents horizons.
Dans YUKI, le joueur contrôle la bien-nommée Yuki en la tenant au creux de la main. Le jeu se déroule dans l’imaginaire d’un enfant jouant avec son jouet favori et l’on déplace l’héroïne comme on brandit une figurine. De fait, les contrôles s’avèrent incroyablement précis et il est extrêmement aisé de se faufiler entre les rideaux de balles. Grâce à l’effet de profondeur que procure un casque de réalité virtuelle et au choix des couleurs, la lisibilité est absolument excellente.
Question gameplay, YUKI est un shoot ‘em up traditionnel mais l’héroïne possède une barre de vie et peut donc absorber plusieurs coups avant d’être game over. On ne possède pas ici de smart bomb pour nettoyer l’écran mais deux options qui peuvent sauver la vie : un bouclier de quelques secondes qui repousse les projectiles et une attaque congelant sur-le-champ tous les ennemis à l’écran. L’un et l’autre sont limités par une jauge qui se remplit progressivement et leur gestion est cruciale pour progresser au cours des six niveaux.
Contrairement à d’autres danmaku, le bachotage n’a dans YUKI aucun intérêt puisque les niveaux sont générés de façon procédurale. Bien que les trois boss qui ponctuent un run soient toujours les mêmes, les obstacles et l’apparition des mobs est différente à chaque fois. En réalité, le gameplay de YUKI est si précis qu’ARVORE peut se permettre de défier les réflexes du joueur plutôt que sa mémoire. Aucun build n’est exactement le même non plus puisque Yuki évolue à l’aide de charmes octroyant buffs ou compétences spéciales à la figurine.
YUKI repose en effet sur des mécaniques de rogue-like avec une évolution permanente après chaque mort. Le joueur peut acheter des améliorations ou des possibilités d’évolution supplémentaires, de sorte qu’aucune tentative ne soit vaine. De plus, en atteignant certains objectifs, on déverrouille des variantes de la figurine aux comportements légèrement différents : l’une fait l’usage de tirs auto-guidés, tandis qu’une autre possède une fréquence de tir moindre mais un impact plus important.
ARVORE a en plus soigné l’habillage de YUKI qui n’est pas spécialement impressionnant mais dont la direction artistique est absolument séduisante. On avait déjà remarqué le goût du studio pour le jeu vidéo japonais avec Pixel Ripped. Il ne fait désormais plus aucun doute avec un monster design et des décors inspirés par le folklore japonais. Bien que l’intrigue ne soit pas particulièrement passionnante, on reconnaît que la beauté de la figurine est saisissante.
YUKI n’est donc pas seulement une excellente adaptation du shoot ‘em up à la réalité virtuelle. Il rend également le danmaku plus accessible au grand public, comme a pu le faire Thomas Moon Kang avec One Step From Eden, en intégrant des mécaniques de rogue-like bienvenues. En résulte l’une des expériences les plus rafraîchissantes du genre, prouvant que le shoot ‘em up peut encore emprunter de très nombreux chemins.