Test de Teenage Mutant Ninja Turtles: The Cowabunga Collection réalisé sur Xbox Series X à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Compilation
- Développé par Digital Eclipse | Édité par Konami
- 30 août 2022
- PlayStation 4 | PlayStation 5 | Xbox One | Xbox Series X | Switch | PC
- Interface en français
- PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la marque
À l’occasion de la sortie de Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge, Konami propose une compilation de ses classiques qui ont inspiré Tribute Games. Teenage Mutant Ninja Turtles: The Cowabunga Collection comporte treize jeux sous licence, tous créés pendant l’âge d’or des Tortues Ninja. Mais au-delà de l’archivage qui permet de conserver un pan du patrimoine de l’éditeur, on apprécie surtout l’occasion de prendre sa revanche sur quelques-uns des jeux les plus difficiles de notre enfance.
Lire aussi | Notre test de Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge du 22 juin 2023
Test de Teenage Mutant Ninja Turtles: The Cowabunga Collection sur Xbox Series X
Près de quarante ans après leur création, les Tortues Ninja inspirent toujours de multiples œuvres. Le 5 août 2022 par exemple, Nickelodeon diffusait le Destin des Tortues Ninja, le film, suite de la série du même nom. Mais le pic de popularité de ces quatre tortues d’enfer remonte à 1987, à l’occasion du dessin animé Tortues Ninja : Les Chevaliers d’écaille et de ses innombrables produits dérivés. En plein essor de l’arcade et du jeu vidéo domestique, Konami en a produit de nombreuses adaptations. Treize d’entre elles sont aujourd’hui regroupées et émulées au sein d’une même compilation : Teenage Mutant Ninja Turtles: The Cowabunga Collection.
Quels sont les jeux Tortues Ninja présents de Teenage Mutant Ninja Turtles: The Cowabunga Collection ?
La compilation comporte donc treize jeux Konami sous licence Tortues Ninja qui sont les suivants.
- En arcade : Teenage Mutant Ninja Turtles, Teenage Mutant Ninja Turtles: Turtles in Time
- NES : Teenage Mutant Ninja Turtles, Teenage Mutant Ninja Turtles II: The Arcade Game, Teenage Mutant Ninja Turtles III: The Manhattan Project, Teenage Mutant Ninja Turtles: Tournament Fighters
- Super Nintendo : Teenage Mutant Ninja Turtles IV: Turtles in Time, Teenage Mutant Ninja Turtles: Tournament Fighters
- Mega Drive : Teenage Mutant Ninja Turtles: The Hyperstone Heist, Teenage Mutant Ninja Turtles: Tournament Fighters
- Game Boy : Teenage Mutant Ninja Turtles: Fall of The Foot Clan, Teenage Mutant Ninja Turtles II: Back From The Sewers, Teenage Mutant Ninja Turtles III: Radical Rescue
La collection est-elle exhaustive ?
Parmi ces nombreux titres, quelques légendes se démarquent, dont le premier épisode NES. Il est surtout célèbre car il était à l’époque vendu en pack avec la console. On a aussi droit au fameux Teenage Mutant Ninja Turtles: Turtles in Time, déjà sujet à émulation et même à son propre remake. Teenage Mutant Ninja Turtles III: Radical Rescue, enfin, est souvent cité comme l’une des inspirations pour Castlevania: Symphony of the Night.
La compilation s’avère finalement assez variée avec du beat ’em all, de la plateforme et du jeu de combat. Mais en réalité, on a quand même affaire à de nombreux doublons à cause des portages et autres remixes.

Surtout, la compilation n’est pas complètement exhaustive. On comprend sans peine l’absence des jeux Ubisoft et Activision, mais plus difficilement ceux de Konami. Teenage Mutant Ninja Turtles: Manhattan Missions, disponible sur différents micro-ordinateurs de l’époque, fait partie des oubliés. On regrette aussi que la trilogie de beat ’em all en cel-shading, dont les épisodes sont sortis entre 2003 et 2005, n’ait pas été retenue. Ce ne sont peut-être pas les jeux Tortues Ninja les plus séduisants, mais le but de ces collections n’est-il pas aussi de préserver le patrimoine ?
Ces jeux ne sont-ils pas trop « vieillots » aujourd’hui ?
Certes, tous les jeux de cette compilation accusent leur âge. Cependant, Digital Eclipse (Mega Man Legacy Collection, The Disney Afternoon Collection…) s’est donné de la peine pour les rendre le plus faciles d’accès aujourd’hui. On bénéficie tout d’abord d’options désormais indispensables pour une compilation du genre : rembobinage, sauvegardes d’état, crédits illimités… Pour quatre d’entre eux, il est même possible de jouer en ligne.
Des ROM hacks facultatifs améliorent encore l’expérience. Parmi eux, on peut désactiver le flickering sur NES, particulièrement inesthétique de nos jours. Pour les beat ’em all, il est possible d’activer un mode dit « tout-puissant » qui permet de vaincre n’importe quel ennemi en un coup. Pour les portages, on peut enfin augmenter le nombre de crédits disponibles jusqu’à dix. D’ailleurs, les développeurs ont inclus des « guides stratégiques » pour donner des conseils. Ils ne comportent que quelques astuces néanmoins, mais leur réalisation façon magazine d’époque est étonnamment immersive.
Ces aides sont les bienvenues pour prendre sa revanche sur les jeux les plus difficiles d’antan… et particulièrement Teenage Mutant Ninja Turtles sur NES. Des créateurs de contenus ont tout dit à son sujet, mais on s’étonne de le redécouvrir si plaisant dans ces conditions. Peut-être qu’il mériterait d’être entièrement repensé avec un remake digne de ce nom, mais on apprécie déjà de pouvoir redécouvrir et terminer ce jeu de notre enfance. Rares sont ceux qui ont dépassé le deuxième monde à l’époque.

Les bonus permettent-ils de se replonger dans la folie Tortues Ninja ?
En plus de ses treize jeux, Teenage Mutant Ninja Turtles: The Cowabunga Collection est accompagné de quelques bonus. Parmi ceux-ci, on peut notamment écouter les différentes bandes-son des jeux de la compilation. On peut aussi apprécier les numérisations des packagings des jeux, des publicités d’époque ou de quelques documents de conception. Pour ceux-ci, les développeurs ont pris la peine d’ajouter des sous-titres pour décrypter les annotations.
Toute une section est également consacrée à l’œuvre Tortues Ninja plus globalement. Ainsi, on peut parcourir des captures d’écran des dessins animés, classés saison par saison. On peut aussi passer en revue de nombreuses couvertures des comics, au fil des années. Qu’est-ce qu’on aurait aimé pouvoir feuilleter quelques revues, comme la bande dessinée fondatrice ! Malheureusement, on n’a pas cette chance, tout comme il est impossible de visionner un seul épisode.
Ce que l’on regrette davantage est l’absence de belles illustrations. On peut comprendre la difficulté à remettre la main sur des dessins de l’époque, mais on aurait apprécié pouvoir admirer les différents key arts dans une résolution décente. Mais après tout, ces bonus ne sont disponibles qu’à titre, justement, de bonus. Le principal reste les jeux et la qualité de l’émulation et, sur ce point, Digital Eclipse a largement rendu honneur aux nombreux jeux Tortues Ninja de la compilation.
Notre avis | 6
Teenage Mutant Ninja Turtles: The Cowabunga Collection est une compilation bienvenue pour découvrir les jeux Tortues Ninja de Konami… ou prendre sa revanche sur les traumatismes de l’enfance plus de trente ans après. On aurait aimé que la collection soit plus exhaustive car quelques titres manquent à l’appel. On regrette notamment l’absence des beat ’em all en cel-shading sortis dans les années 2000. Mais la qualité de l’émulation et les hacks de Digital Eclipse permettent d’apprécier ce pan de l’histoire de Konami à sa juste valeur. Quelques titres se distinguent particulièrement, dont le célèbre Teenage Mutant Ninja Turtles: Turtles in Time, toujours aussi plaisant à pratiquer de nos jours. On a longtemps considéré ce beat ’em all comme inégalable, mais Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge est passé par là depuis.