Test de Raiden III × MIKADO MANIAX réalisé sur Xbox Series X à partir d’une version fournie par le distributeur.
- Shoot ’em up
- Développé par MOSS | Édité par NIS America | Distribué par PLAION
- 9 juin 2023
- PlayStation 4 | PlayStation 5 | Xbox One | Xbox Series X | Switch | PC
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- PEGI 7
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Après le quatrième épisode, Raiden III fait également son retour avec Raiden III × MIKADO MANIAX, disponible sur toutes les plateformes du moment. Cette nouvelle version du shoot ’em up de MOSS se distingue par sa bande-son inédite, mais l’épisode dont il est question n’est en réalité pas le plus réputé de sa série.
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Test de Raiden III × MIKADO MANIAX sur Xbox Series X
On l’oublie parce que la mise en récit embellit généralement l’histoire. Mais Raiden III n’a rien d’un « classique », y compris dans la communauté de joueurs de shoot ’em up. En 2005, ce « premier » jeu de MOSS (en réalité fondé par des anciens de Seibu Kaihatsu) souffrait de la comparaison avec des chefs-d’œuvre tels que R-Type Final ou Gradius V, sortis peu avant lui. Raiden III paraissait « old school », déjà à l’époque, en dépit d’une esthétique largement modernisée par sa transition vers la 3D.
Un archétype du bullet herding
Malgré les motifs d’attaque de certains boss, Raiden III n’est pas un manic shooter, sous-genre extrêmement populaire dans les années 2000. Il s’agit d’un shoot ’em up parfaitement classique mais punitif, qui se présente comme un archétype du bullet herding. Le joueur doit souvent se positionner dans un coin de l’écran pour attirer vers lui les tirs ennemis, puis manœuvrer pour éviter « l’attroupement de boulettes ». Pour créer cette tension, la vitesse et la puissance du Fighting Thunder ME-02 sont volontairement limités. Il n’est ainsi pas rare de mourir en boucle en essayant de récupérer ses power-ups, mais différents niveaux de difficulté permettent tout de même de se faire la main.
Comme dans d’autres épisodes de la série, l’attaque évolue en fonction des cristaux que l’on absorbe. Le rouge donne lieu à un tir en éventail qui ratisse large, le bleu à un laser rectiligne très efficace contre les ennemis-clés et les boss, le vert enfin à un faisceau s’apparentant à un fouet. Le problème de Raiden III est qu’il est difficile d’obtenir l’arme que l’on souhaite, car le cristal de power-up change de couleur en continu. On l’a déjà évoqué dans notre test de Raiden IV × MIKADO remix, sa suite corrigera ce désagrément puisqu’il sera « possible de mettre en pause la rotation tricolore en arrêtant de tirer, tout simplement ».
Le système de score, dit Flash Shot, ne manque cependant pas d’intérêt. Quand un ennemi apparaît à l’écran, il est accompagné d’un multiplicateur de points qui décroît avec le temps, de × 2,0 à × 1,0. En fonction des secondes que le joueur met à abattre les unités qui se présentent à lui, son score est donc plus ou moins important.
Des bandes-son électriques
Au contraire de Raiden IV × MIKADO remix qui comporte des versions standard et OverKill, Raiden III n’existe que dans un seul mode de jeu. On peut malgré tout débloquer un Boss Rush, comparer ses classements en ligne ou tenter le Dual Play, où l’on contrôle deux vaisseaux simultanément. Raiden III × MIKADO MANIAX n’est donc pas aussi riche que sa « suite », plus prisée.
Cette nouvelle version est néanmoins l’occasion de jouer dans les conditions du Game Center Mikado de Tokyo, réputé pour ses tournois de jeux de combat. Cette salle d’arcade se distingue par ses versions de Raiden III et Raiden IV aux bandes-son alternatives. On peut ainsi paramétrer la musique de chaque niveau avec la piste de son choix, parmi les versions originales, qui ne manquent pas d’énergie d’ailleurs, ou différents remixes. De nombreux artistes ont participé à l’élaboration de cette playlist électrique : Daisuke Matsumoto, Go Sato, COSIO, Heavy Metal Raiden… Mention spéciale au thème Passing Pleasures qui accompagne les combats de boss, revitalisé par Soshi Hosoi pour l’occasion.
Les autres nouveautés, comme les fonds d’écran à déverrouiller, restent anecdotiques. Mais on apprécie de toute façon le travail d’édition de NIS America : multiplateforme, distribution physique, optimisation pour les derniers systèmes en date… À une époque pas si lointaine, il fallait être patient, voire chanceux, pour mettre la main sur un exemplaire de certains shoot ’em ups. C’était le cas de Raiden III sur PlayStation 2, alors édité par 505 Games, en quantité limitée. La version Steam, qui n’est plus disponible à l’achat depuis l’annonce de Raiden III × MIKADO MANIAX, n’est sortie qu’en 2014… soit bientôt neuf ans après la sortie initiale.
Plus loin | Lire aussi le test de Taikenban
Notre avis | 6
Malgré son système de score finalement captivant, Raiden III n’a jamais été un classique du shoot ’em up et il s’est vite éclipsé derrière la popularité de Raiden IV. Raiden III × MIKADO MANIAX est donc moins convaincant que Raiden IV × MIKADO remix. On apprécie tout de même sa disponibilité sur toutes les plateformes du moment dans des versions optimisées. En revanche, les bandes-son alternatives, issues du Game Center Mikado de Tokyo, sont toujours aussi stimulantes. Le joueur peut à loisir choisir les pistes d’origine, ou parmi différents remixes, pour découvrir celui qui sert de faire-valoir, on doit bien l’avouer, à l’emblématique Raiden IV.
On aime
- Le système de score « Flash Shot »
- Les remixes tonitruants
- Le travail d’édition de NIS America
On n’aime pas
- La lenteur du vaisseau
- La faiblesses de l’armement
- La rotation tricolore des power-ups
- La faible variété des modes de jeu