Test de Nobody Wants to Die réalisé sur Xbox Series X à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Enquête
- Développé par Critical Hit Games | Édité par PLAION
- PlayStation 5 | Xbox Series X | PC – 17 juillet 2024
- Sous-titré en français – PEGI 18
- Toute l’actualité du jeu
Depuis aujourd’hui, 17 juillet 2024, Nobody Wants to Die est disponible au téléchargement, sur PlayStation 5, Xbox Series X et PC, contre 24,99 €. Premier titre de Critical Hit Games, sous la houlette de PLAION, ce jeu d’enquête se caractérise tout particulièrement par sa réalisation de très haute volée.
Test de Nobody Wants to Die sur Xbox Series X
En 2329, la science permettant de transférer sa conscience d’un corps vers un autre, le droit à l’immortalité est depuis longtemps entré dans la constitution des États-Unis… avec toute les questions philosophiques et sociales que soulève cette pratique. À ce titre, le joueur incarne James Karra, détective de plus d’un siècle ayant frôlé la mort. Une procédure routinière le plonge, ainsi que sa binôme de liaison Sara Kai, au cœur d’un vaste complot impliquant toutes les huiles de New York.
Au cours des cinq heures de jeu nécessaires pour terminer une première partie, l’écriture se révèle soignée, avec une histoire versant parfois dans le thriller psychologique. Le scénario savamment construit et les dialogues vraisemblables sont soulignés par une localisation impeccable, confiée à Globaloc pour la version française. On apprécie surtout le worldbuilding, à mi-chemin entre film noir et cyberpunk. On pouvait donc difficilement imaginer un jeu plus polonais, s’inspirant ouvertement de CD Projekt RED et Bloober Team.
Une réalisation de haute volée
Dès les premières bandes-annonces, Nobody Wants to Die se distinguait par ses graphismes fastueux. La version finale ne déçoit pas avec des textures de qualité supérieure, des environnements richement détaillés et des performances solides, sur Xbox Series X. On s’est notamment ému des panoramas urbains s’étalant sous nos yeux, dans la veine de Blade Runner ou de Cloudpunk. Entièrement réalisée sous Unreal Engine 5, l’expérience narrative brille surtout par ses jeux d’ombre et de lumière.
L’éclairage filtrant parmi les gratte-ciels de cette vision futuriste de New York suffit généralement à poser une ambiance, même si l’immersion n’est pas toujours au mieux, les interactions avec l’univers étant finalement limitées.
Le volet audio ne convainc pas pleinement non plus et agit, parfois, comme un élément de distanciation. Tout d’abord parce que l’on aurait apprécié une version française intégrale des doublages. Mais aussi parce que les musiques, que l’on croirait tout droit venues d’un film policier, sont malheureusement envahissantes. Les jeux de silence sont rares et ne suscitent donc pas le doute chez l’utilisateur, qui progresse mécaniquement, on doit bien l’avouer.
Des mécaniques d’enquête sommaires
Les mécaniques d’enquête ne sont pas étrangères à l’impression d’avancer automatiquement. Pour découvrir la vérité, James Karra dispose d’une panoplie de gadgets, rappelant le Chevalier noir dans Batman: Arkham City. Les possibilités sont à peine plus riches cependant que dans le classique de Rocksteady Studios, puisqu’il suffit de suivre les indices de façon linéaire, à l’aide d’une lampe à UV ou de rayons X, pour aller de l’avant. Un outil permet en outre de remonter le temps, évoquant vaguement The Return of Obra Dinn, mais on se contente de placer un curseur à l’endroit indiqué.
Entre les investigations, le détective et son officière de liaison, Sara Kai, organisent leur pensée à l’aide d’un tableau d’enquête, à l’image de Saga Anderson au cours d’Alan Wake II. Mais la déduction n’est jamais mise à l’épreuve, l’utilisateur ne pouvant pas valider un mauvais choix, au contraire des Sherlock Holmes de Frogwares.
Les décisions du joueur, au cours des nombreux dialogues, feutrent tout de même le déroulement de Nobody Wants to Die, dans une mesure équivalente aux jeux Telltale Games toutefois. C’est-à-dire que les scènes se succèdent dans le même ordre quel que soient les convictions du joueur, sans embranchement significatif au cours de l’aventure. Seule la fin dépend véritablement de nos actions et il faut donc réaliser au minimum trois parties pour découvrir tous les épilogues possibles.
Notre avis | 7
Le jeu d’enquête de Critical Hit Games fait tout d’abord forte impression avec sa réalisation graphique spectaculaire. L’écriture séduit également avec un scénario bien ficelé et un worldbuilding qui donne envie de découvrir d’autres œuvres se déroulant dans le même univers. Mais les mécaniques d’enquête, trop pauvres, ne permettent finalement pas de pleinement s’immerger dans le récit.
On aime
- La réalisation graphique
- L’écriture
- Le worldbuilding
- La qualité des sous-titres
On n’aime pas
- L’ambiance musicale
- Les mécaniques d’enquête
- L’absence de doublages français
Merci d’avoir lu notre test de Nobody Wants to Die sur Xbox Series X.
Lire aussi | Les meilleurs jeux vidéo de 2024. Tous nos tests classés par note







