Test de No Sleep For Kaname Date – From AI: The Somnium Files réalisé sur Nintendo Switch 2 à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Enquête | Réflexion
- Développé et édité par Spike Chunsoft
- Nintendo Switch 2 | Nintendo Switch | PC – 25 juillet 2025
- Ne comporte pas de sous-titres en français – PEGI 16
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Pas de repos pour les braves. Ce 25 juillet 2025, No Sleep For Kaname Date – From AI: The Somnium Files sera disponible sur Nintendo Switch 2, Nintendo Switch et PC, au prix de 39,99 €. L’enfant terrible du roman visuel, Kotaro Uchikoshi, tisse à nouveau la toile d’AI: Somnium Files. La série de jeux d’enquête est désormais bien implantée, avec ses personnages solides, son humour particulier et des mécaniques de gameplay innovantes. Le troisième volet, titré comme un épisode annexe, présente quelques approches singulières, justifiant qu’on s’y intéresse de plus près, le démarquant de ses prédécesseurs.
Test de No Sleep For Kaname Date – From AI: The Somnium Files sur Nintendo Switch 2
Scénaristiquement, No Sleep For Kaname Date – From AI: The Somnium Files se situe entre les premier et second volet. On retrouve Date, détective désabusé et placide disposant d’une intelligence artificielle dans son œil bionique. Elle lui permet d’analyser le décor à la recherche d’indices. Ce héros est toujours accompagnée de sa protégée, Iris Sagan, qui mène une double vie de lycéenne et d’idol (répondant au pseudo d’A-Set). Cette dernière de trouve d’ailleurs au cœur de la tourmente, une nouvelle fois, enfermée dans une salle mystérieuse. Une série d’enlèvements semblables s’abat effectivement sur la ville par ce qui ressemble à une nuée… d’OVNI. Les deux personnages usent alors de leurs talents, chacun de leur côté, pour se sortir de cette mauvaise posture.
La recette AI: The Somnium Files, toujours aussi efficace
No Sleep For Kaname Date – From AI: The Somnium Files reprend la recette éprouvée des épisodes précédents. En plus de Date et Iris, on retrouve la plupart des personnages, hauts en couleur, ayant peuplé les aventures précédentes. Comme Mizuki, la fille adoptive de Date à la force physique inexplicable, ou encore Ota, écolier débrouillard, fan jusqu’à l’os d’A-Set. L’humour absurde, les rebondissements abracadabrantesques et l’ambiance science-fiction déroutante font le sel d’un scénario qui incarne aussi bien l’âme que la réussite de la série.
Par ailleurs, La manette ou la souris sont largement mises à profit. Les phases d’enquête poussent le joueur à explorer les alentours pour recueillir des indices sur l’affaire en cours. Chaque élément du décor peut être analysé, et de précieuses informations sont obtenues via des témoignages. Certaines phases plus dynamiques mettent à profit les réflexes par l’intermédiaire d’actions rapides à exécuter.
Date étant un Psyncher, il peut toujours se projeter dans l’esprit des criminels grâce à une étrange machine, pour dénicher une information-clé de l’enquête. Ces phases, dites Somnium, demeurent la promesse principale de la série. L’inconscient n’étant pas régi par les mêmes règles d’espace-temps et de cohérence que le monde réel, ces séquences sont étranges et hallucinatoires. Dans un court laps de temps, et avec peu d’essais, il est nécessaire de résoudre des puzzles absurdes pour progresser. La progression est segmentée par des verrous mentaux, comme autant de fragments d’histoire, qu’il faut résoudre pour se diriger vers la vérité. Les choix opérés ont un coût en temps défini, qu’il est possible de limiter à l’aide de certains objets. Souvent inventives, les phases Somnium avaient pour faiblesse de se révéler particulièrement cryptiques, et donc frustrantes par moment. Des options de difficulté permettent cependant de rendre l’expérience moins douloureuse.
Dernier point non négligeable : Les musiques de Keisuke Ito font leur retour. Ces dernières participent grandement à l’ambiance comme à l’humour du jeu, illustrant parfaitement les différents types de situation.
Le mode Escape comme élément différenciant
No Sleep For Kaname Date – From AI: The Somnium Files comprend donc tout l’ADN d’un jeu AI: The Somnium Files. Il essaie cependant de se démarquer en centrant de nouvelles mécaniques de gameplay sur le personnage d’A-Set. La starlette étant enfermée pour des raisons mystérieuses, elle devra faire preuve d’ingéniosité pour se libérer de ce qui ressemble à un escape game. A l’aide d’une montre magique, Iris peut passer un « appel à un ami » (en l’occurrence Date), pour l’aiguiller dans son analyse des éléments alentours. Elle peut se déplacer, observer les décors, ramasser des objets, les combiner ou les utiliser dans le cadre puzzles. On débloque ainsi d’autres salles, progressivement, jusqu’à ce que la jauge de la séquence Escape soit remplie.
Ces phases apportent de la fraicheur à la recette. En premier lieu parce que le tandem Date/Iris fonctionne à merveille. Mais également parce que les phases Escape sont plus logiques, dans leur déroulement, que les phases Somnium, en plus de les contextualiser en y répondant directement. Enfin, elles sont l’occasion, à l’image des autres jeux de la team Zero Escape, de mettre en scène des mini-jeux et des énigmes particulièrement amusants. La possibilité de pouvoir alterner entre deux personnages durant ces séquences ajoute une autre couche de profondeur, rendant les passages en mode Escape les plus intéressants de tout le jeu, voire de la saga.
Plus à l’étroit dans son format
On n’attendait pas du troisième volet d’AI: The Somnium Files qu’il réinvente la roue, ni transfigure la formule. Sur ces projets de dimension intermédiaire, il est logique et pragmatique de voir des réutilisations de mécaniques, de personnages ou de lieux. Le tout est de le faire intelligemment et, à ce titre, le bilan est plus mitigé. On a l’impression que le sort s’acharne de nouveau sur les mêmes, que les réponses se trouvent toujours dans les quelques lieux, désormais mythiques, de la série. Tout comme la série Yakuza/Like a Dragon, AI: The Somnium Files commence à se trouver à l’étroit, prisonnière de sa propre mythologie. Heureusement, l’inventivité des salles escape game est à nouveau à saluer pour tempérer ce constat.
Le scénario de cet opus est d’une ampleur et d’une complexité moins importantes que les deux précédents, avec un niveau d’enjeu et des retournements de situation moins conséquents. Cela se ressent également du côté de la durée de vie : en une grosse douzaine d’heures, il est possible de parcourir l’histoire principale, tout en débloquant quelques fin annexes, souvent hilarantes. Ce qui est une excellente nouvelle : un projet de moindre ampleur est aussi la sécurité de se lancer dans une aventure courte, bien dosée, de reprendre un shot de l’univers AI: The Somnium Files, en somme. Mais il faut en avoir conscience avant de lancer le jeu, au risque d’être surpris par un dénouement plus rapide qu’à l’accoutumée.
Notre avis | 7
No Sleep For Kaname Date – From AI: The Somnium Files nous surprend où l’on ne l’attendait pas. En offrant une aventure plus courte, plus légère, et reposant sur une mécanique particulièrement efficace, ce nouvel opus apporte un vent de fraicheur dans la saga. Dommage que les vieux briscards du roman visuel n’en aient pas profité pour renouveler le stock de lieux et de personnages, histoire de varier les situations. Mais l’on ne boude pas son plaisir pour autant, avec un épisode de transition qui sait se montrer généreux dans ses énigmes.
On aime
- Les phases Escape
- Une recette qui marche à fond
- Le format plus condensé
- L’humour et la musique toujours efficaces
On n’aime pas
- Les mêmes lieux et personnages, sur qui tout repose
- Les phases toujours Somium confuses
- Un léger manque d’enjeu dans le scénario
Merci d’avoir lu notre test de No Sleep For Kaname Date – From AI: The Somnium Files sur Nintendo Switch 2.




