Test réalisé à partir d’une version fournie par PQube sur une Switch de première génération
Développé par Onion Soup Interactive et édité par PQube
Sorti le 17 décembre 2018 et disponible sur Switch, PlayStation 4, Xbox One et PC
Nippon Marathon est un jeu de course multijoueur reposant sur son moteur physique ragdoll. Comme d’autres jeux avant lui dont le célèbre Human Fall Flat, le but est de créer un maximum de situations amusantes et absurdes à plusieurs grâce à des animations générées de façon procédurale.
Le jeu tourne autour d’un marathon traversant le Japon et attirant de nombreux participants aux motivations variées. D’Elizabeth Nishibori, fan de narvals et biologiste marine en devenir, à Snuguru Maestro l’homme-chien, les personnages sont aussi surréalistes que l’ambiance du jeu, proche de l’émission japonaise Takeshi’s Castle. Leurs aventures sont racontées dans le mode « Histoire » jouable uniquement en solo et qui permet de se familiariser avec les mécaniques du jeu.
Les courses qui composent le marathon traversent plusieurs environnements (temple, supermarché, rivière…) parsemés d’obstacles étranges que les participants doivent éviter en sautant ou en s’abaissant, le moindre contact pouvant les envoyer valser dans le décor. Un participant est éliminé dès qu’il est distancé : quand il ne reste plus qu’un seul participant, il gagne la manche, et tous les concurrents reviennent en jeu. Ce schéma est répété jusqu’à la fin de la course et la personne ayant gagné le plus de points est déclarée gagnante.
Nippon Marathon pimente ses courses de différentes manières. Des mini-jeux peuvent ainsi se déclencher à la fin d’une manche, comme une interview farfelue qui demande de répondre selon les envies du public, par exemple. Une « mort subite » peut également apparaître quand une manche s’éternise avec une horde de chiens qui se mettent à poursuivre les joueurs.
Des objets sont aussi présents en course : la pastèque peut être lancée sur les autres participants, la banane permet de faire glisser les autres, le champignon lâche un nuage toxique et l’ananas est un ballon gonflable qui permet de flotter. Tous ces objets peuvent être mangés, ce qui permet d’accélérer brièvement.
Le mode de jeu central est le mode « Versus ». Ce dernier permet d’organiser facilement des parties, que ce soit sur une simple course ou sur un marathon complet enchaînant les épreuves. Jusqu’à quatre joueurs peuvent participer, uniquement en local.
Deux autres modes de jeu sont présents. Le mode « L.O.B.S.T.E.R. » demande aux joueurs d’aller le plus loin possible sur des parcours générés aléatoirement, les joueurs se lançant les uns après les autres. Quand à « Go-Go Trolley », il s’agit d’un jeu de bowling peu conventionnel : les participants doivent ainsi se jeter sur un chariot de supermarché afin de renverser les quilles. La piste de bowling est parfois modifiée avec des rampes ou des obstacles pour compliquer l’épreuve. Ces deux modes permettent d’ajuster librement le nombre de participants et la durée de la partie.
Le jeu ne brille cependant pas par son aspect technique. Les textures sont grossières, les modèles des personnages sont simplistes et les animations sont minimalistes. Cela est particulièrement visible lors des dialogues du mode « Histoire » : lors des courses, la caméra surélevée et le chaos général atténuent ces problèmes.
Nippon Marathon est ainsi un jeu de course déjanté plus intéressant en multijoueur qu’en solo. Les différentes courses et les modes de jeu offrent des parties variées pouvant occuper lors de plusieurs sessions, malgré les lacunes techniques du jeu.