Test de Monster Hunter Rise réalisé sur Nintendo Switch à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Action-RPG
- Développé et édité par Capcom
- Monster Hunter Rise
Nintendo Switch – 26 mars 2021
PC – 12 janvier 2022
PlayStation 5 | PlayStation 4 | Xbox Series X | Xbox One – 20 janvier 2023 - Monster Hunter Rise: Sunbreak
Nintendo Switch | PC – 30 juin 2022
PlayStation 5 | PlayStation 4 | Xbox Series X | Xbox One – 28 avril 2023 - Sous-titré en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Depuis le 26 mars 2021, Monster Hunter Rise est disponible sur Nintendo Switch au prix de 59,99 €. La série d’action-RPG de Capcom n’a pas toujours été la plus facile d’accès pour les débutants. Mais ce nouvel épisode se révèle idéal pour initier de nouveaux utilisateurs aux plaisirs de la chasse aux monstres.
Test de Monster Hunter Rise sur Nintendo Switch
Monster Hunter: World, disponible depuis 2018 sur PlayStation 4, Xbox One et PC, chassait de nouveaux publics avec un Monster Hunter accessible aux débutants et conçu pour les marchés occidentaux. La traque continue avec Monster Hunter Rise sur Nintendo Switch et prochainement sur PC. Signant un retour au « Japon féodal », ce nouvel opus se présente comme le plus vertical et le plus facile d’accès aujourd’hui.
Plus facile que ses prédécesseurs
Le petit village perdu de Kamura, la Calamité qui s’accompagne de ses hordes de monstres, et de multiples chasseurs : les joueurs. Tous les ingrédients sont réunis pour de nouvelles heures à combattre Grand Izuchi, Tétrandon et autres Arzuros. Monster Hunter Rise se découpe toujours en deux campagnes distinctes : les quêtes du village pour jouer en solo et celles du Grand-Camp pour la chasse en multi. La formule est rigoureusement la même que d’habitude. En accomplissant des quêtes, le joueur en déverrouille d’autres, de plus en plus difficiles, mais il obtient aussi de précieuses ressources pour améliorer ses équipements.
Ce qui change avec ce nouvel épisode est qu’il est infiniment plus simple d’y entrer. Monster Hunter Rise est un jeu plus facile, tout d’abord, que ses prédécesseurs. Les phases de traque et de préparation d’un combat ont été réduites, avec des ennemis qui s’affichent en permanence sur la carte. Pour autant, l’exploration est toujours très recommandée puisque les interactions avec la faune donnent l’avantage. Ici des papillons qui augmentent l’attaque, là des insectes qui étourdissent un ennemi… Le monde de Monster Hunter n’a que rarement semblé plus organique et le souvenir d’un colosse au milieu d’une plaine vide paraît si loin désormais.
Des niveaux verticaux
Pour faciliter la vie des chasseurs, le joueur est accompagné d’un Chumsky en plus de son Palico. Ces grands chiens font office de monture. Ils permettent de traverser les grandes cartes de Monster Hunter Rise en un clin d’œil et sans dépenser d’endurance. Ils sont en plus capables de sauter et d’escalader les parois en toute décontraction. Ces excellents pépères sont aussi de vigoureux combattants. Et si la proie tente de s’échapper en claudiquant et en bavant, il suffit de monter son Chumsky pour la suivre très simplement. Comment faisait-on avant ?
Dans tous les cas, Monster Hunter Rise est d’une souplesse singulière grâce aux compétences associées aux Filoptères et qui changent profondément l’expérience Monster Hunter. Le joueur peut pleinement profiter de la verticalité des niveaux grâce à une propulsion, limitée en utilisations toutefois. Un monstre renverse l’avatar ? Une combinaison de touches et le revoilà sur pied. Des attaques spécifiques à chaque arme en tirent aussi profit. Enfin, elles permettent le « chevauchement de wyvernes », où l’on monte à dos de monstres pour infliger de lourds dégâts, très temporairement cependant.
D’excellentes performances
Comme révélé par nos confrères de Digital Foundry dans le Tech Review consacré, Monster Hunter Rise est verrouillé à 30FPS et ses résolutions varient de 960 × 540 en mode nomade à 1344 × 756 pixels sur la station d’accueil. Les chiffres semblent modestes à l’heure de la 4K et des moniteurs 144 Hz, mais le titre ne souffre d’aucune chute de frames. Malgré des modélisations imposantes, une flore souvent très dense, de nombreux effets visuels et d’immenses terrains de chasse, jamais le framerate ne vacille.
L’optimisation paraît quasi-maniaque grâce au RE Engine (Resident Evil 7, Devil May Cry 5, Ghosts ‘n Goblins Resurrection), qui fait régulièrement ses preuves. Les visages des personnages sont détaillés, les fourrures sont superbes et le village de Kamura est richement décoré avec un grand nombre de tapisseries, de voilages et de cerisiers en fleurs. Car Monster Hunter Rise fait aussi montre de générosité dans sa conception artistique.
Des chargements rapides
Mais ce qui surprend encore plus est la vitesse des chargements lors des déplacements rapides. Capcom a si bien conçu ses zones qu’ils sont généralement instantanés. On peut se téléporter à n’importe quel endroit du village sans qu’un écran intermédiaire ne se présente, tout comme on peut se téléporter du point le plus éloigné d’une carte jusqu’au camp de base en un clignement d’œil. On est d’autant plus estomaqué que la Nintendo Switch n’intègre pas de SSD. Les chargements d’un titre comme Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau ne manquent pas de le faire savoir.
Les serveurs, enfin, ont parfaitement encaissé le lancement de Monster Hunter Rise. Malgré la connexion de plusieurs millions de joueurs, on n’a pas subi de déconnexion intempestive, par exemple. Tout au plus, quelques avatars se téléportent de manière irrégulière pendant leurs courses mais, fort de son expérience avec les précédents Monster Hunter, Capcom a aussi réalisé un sans-faute de ce côté. Mieux : il ne faut que quelques secondes pour trouver une partie et se retrouver en pleine chasse.
Lire aussi | Test de « Monster Hunter Rise: Sunbreak » sur Nintendo Switch. Quels contenus comporte cette extension ?
Plus loin | Lire aussi le test de For What It’s Worth
Notre avis | 9
Monster Hunter Rise n’est pas toujours pas l’action-RPG le plus facile d’accès qui soit. Mais il se présente aujourd’hui comme la meilleure porte d’entrée vers la série. Monster Hunter reste Monster Hunter. L’interface n’est pas un modèle d’ergonomie, de longs tutoriels balisent les premières heures et les combats sont toujours longs et difficiles. Mais il n’a jamais été plus simple de partager une quête entre amis ou avec de parfaits inconnus parmi les millions de joueurs, sur une console à emporter partout. Connoisseurs et nouveaux chasseurs ont donc toutes les bonnes raisons de chasser ensemble et le succès de Monster Hunter Rise semble déjà acquis.
Ce que Monster Hunter Rise rappelle enfin, comme d’autres jeux parfaitement adaptés à la Nintendo Switch avant lui, est que le matériel de Nintendo est loin d’être aussi pénalisant que l’on veut bien le faire croire. Avec soin et savoir-faire, Capcom coche toutes les cases et propose une expérience propre, fluide et performante à la fois. Les esthètes peuvent bien sûr attendre la version PC, qui ne devrait pas sortir avant 2022 toutefois. Mais en l’état, Monster Hunter Rise sur Nintendo Switch est un monstre d’optimisation où rien n’entache le plaisir de la chasse entre amis, si ce ne sont quelques ratés dans les inputs et une interface perfectible. Monster Hunter 3 Ultimate sur 3DS paraît désormais si loin…
On aime
- Moins difficile d’accès que par le passé
- Le monde plus organique que jamais
- L’introduction du Chumsky
- La verticalité qui accompagne les Filoptères
- Le volet technique soigné
On n’aime pas
- L’interface et l’ergonomie restent perfectibles
Merci d’avoir lu notre test de Monster Hunter Rise sur Nintendo Switch.