Test de Ghost of Yōtei réalisé sur PlayStation 5 à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Action-aventure
- Développé par Sucker Punch | Édité par Sony Interactive Entertainment
- PlayStation 5 – 2 octobre 2025
- Entièrement localisé en français – PEGI 18
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Dans un monde ouvert de 2025, au cœur du Japon médiéval, une jeune héroïne jure de faire la peau aux assassins masqués qui ont décimé sa famille. Le synopsis rappelle furieusement Assassin’s Creed Shadows ? C’est oublier bien vite le nouveau Sucker Punch, Ghost of Yōtei. Solidement construite sur les bases de Ghost of Tsushima, cette suite est disponible depuis le 2 octobre 2025 sur PlayStation, au prix de 79,99 €. La vengeresse Atsu rivalise-t-elle avec Naoe et Yasuke, qui ont fait des ravages en début d’année ?
Test de Ghost of Yōtei sur PC
Quand l’Occident lorgne vers le soleil levant
Ghost of Yōtei s’inscrit dans la parfaite lignée de son prédécesseur. Des chevauchées irréelles de vitesse au travers de susuki d’une blancheur éclatante, à la poursuite de renards dévoilant des autels shinto cachés… Tout semble transpirer le Japon médiéval fantasmé par les Occidentaux, jusqu’à la caricature parfois. Le monde ouvert regorge d’activités de tourisme, entre concours de coupe de bambou, façonnage d’armes à la forge, repos dans une source chaude, entre autres. La mise en scène des combats cite également les films de Kurosawa. Ils sont, avec l’exploration et l’ambiance, l’une des trois forces sur lesquelles repose le titre.
En ce sens, Ghost of Yōtei marque sa différence avec son aîné Assassin’s Creed. L’approche est plus visuelle, plus cinématographique, et plus originale dans sa localité. Exit l’île méconnue de Tsushima, l’aventure se déroule cette fois-ci à Hokkaido, au XVIIe siècle, au pied du mont Yōtei. À nouveau, Sucker Punch a le mérite de mettre en valeur d’autres facettes de la culture japonaise, et notamment celle du peuple Aïnou, trop souvent oublié de l’Histoire.
Si ce contexte un poil plus original peut s’avérer rafraîchissant, l’histoire se raccroche malheureusement à un classicisme un peu éculé. Un seigneur de guerre voyou aux multiples généraux fous à lier, un protagoniste n’ayant que la vengeance comme motif, une population opprimée voyant peu à peu une héroïne émerger en sauveuse… Les ficelles sont grossières, mais permettent heureusement de faire place à d’agréables surprises. Les missions d’assassinat des six grands généraux agissent notamment comme des climax d’action entre des moments plus contemplatifs.
Plus condensé et plus organique
Le déroulement global de l’aventure n’est peut-être pas source d’étonnement à tout moment, mais l’exploration, elle, révèle son lot de surprises. La navigation, en premier lieu, s’avère particulièrement organique. On retrouve le vent comme guide discret des directions à suivre, invocable à tout moment par un glissement sur le pad tactile. La longue-vue, elle, permet de localiser les points d’intérêt, qui s’affichent ensuite sur la carte. La récupération d’avis de recherche fournit des zones indicatives de prospection, alors que le cartographe vend des croquis agissant comme des puzzles à superposer sur la carte générale.

Les quêtes annexes, elles-mêmes, donnent lieu à de mini-scénarios parfaitement dignes d’intérêt, rendant honneur au modèle The Witcher III: Wild Hunt. Un soldat blessé peut vous demander de le venger en tuant trois brigands cachés avec leurs hommes dans une grotte, terrain d’un affrontement épique. En sortant, un arbre biscornu et coloré apparaît à l’horizon, l’occasion de remonter en selle. La poursuite de la promenade peut rapidement tourner au vinaigre si un rōnin décide de barrer le chemin d’Atsu pour récolter sa prime… Cette situation s’est réellement produite, et démontre qu’une exploration moins guidée que celle d’un monde ouvert classique s’avère bien plus satisfaisante et naturelle.
Notre avis
Ghost of Yōtei n’est ni le plus grand, ni le plus beau, ni le plus rempli des mondes ouverts se déroulant au Japon médiéval. Mais il sait s’appuyer sur ses forces et son audace pour créer une véritable ode à l’exploration. C’est en partant avec un objectif en tête, pour se laisser entraîner par mille autres activités en cours de route, que l’on reconnaît une véritable épopée. Il est cependant dommage que les personnages et l’intrigue restent en deçà, car ils sont un moteur en moins de l’aventure qui nous tend les bras.
On aime
- Des quêtes originales
- L’ambiance digne de Ghost of Tsushima
- La direction artistique
- L’exploration organique
- Le cadre d’Hokkaido
On n’aime pas
- Un jeu en deçà des standards graphiques
- Un scénario de vengeance vu et revu
- Une représentation du Japon souvent clichée
Merci d’avoir lu notre test de Ghost of Yōtei sur PlayStation 5.





