Test de Double Kick Heroes : Sylvain du riff

Test réalisé à partir d’une version fournie par PR Hound sur Xbox One X

Développé par Headbang Club et coédité Headbang Club, Hound Picked Games et Plug In Digital
Sorti le 13 août 2020 et disponible sur Xbox One, Switch et PC

InterfaceFrançais / Anglais / Italien / Allemand / Espagnol / Russe / Portugais / Chinois / Japonais / Coréen
Audio
Sous-titresFrançais / Anglais / Italien / Allemand / Espagnol / Russe / Portugais / Chinois / Japonais / Coréen

Double Kick Heroes est un hybride entre le jeu de rythme et le shooter latéral, développé par Headbang Club et en accès anticipé depuis 2018. Il met en scène un groupe de cinq métalleux qui traversent les États-Unis après une apocalypse zombie. Heureusement, pour oblitérer les hordes de créatures, ils peuvent compter sur Sheilah, la Gundillac truffée d’armes à feu dont les gâchettes sont raccordées à la batterie du groupe. Mais que renferme Double Kick Heroes au-delà de l’absurdité délicieuse de son synopsis ?

Double Kick Heroes donne d’emblée le ton : le titre se destine avant tout aux amateurs de gros riffs et autres power chords puissants. Le parti-pris peut laisser des joueurs sur le bord de la route, telle une canette abandonnée après un Hellfest. La playlist est intégralement constituée de morceaux de métal et de hard rock, l’occasion de s’adonner au headbang. Les mélomanes (et métalomanes) ont de quoi se délecter d’une bande-son composée de plus de trente titres originaux et d’une douzaine de morceaux d’invités, comme Gojira ou Ultra Vomit, pour ne citer qu’eux.

En jeu, Double Kick Heroes adopte une représentation latérale et divise l’écran en deux sections distinctes. La partie inférieure, la plus importante, correspond à l’affichage d’un jeu de rythme classique, avec sa farandole de notes à valider lors de leur passage sur un marqueur. Plus la partition musicale est respectée, plus les projectiles expédiés par Sheilah sont nombreux et gagnent en puissance. 

Moins vitale, la partie supérieure n’est pour autant pas en reste. Elle permet de visualiser la progression de la horde et de surveiller le positionnement des monstres. Chaque canon du véhicule étant géré par une touche différente, le joueur doit jongler entre les deux portions pour ajuster ses tirs et, quand le niveau le permet, positionner son véhicule de façon à esquiver certaines attaques. Que les moins confiants se rassurent, il est tout à fait possible d’automatiser le pilotage pour se concentrer sur la partie musicale. 

Que l’on aime jouer sans difficulté ou que l’on préfère le goût du défi, Double Kick Heroes s’adapte à toutes les envies grâce à ses quatre modes de jeu auxquels six degrés de difficultés peuvent s’appliquer. Les joueurs dilettantes peuvent ainsi se contenter du mode arcade pour se jeter sans fioriture dans la fosse, ou de la campagne scénarisée, pétrie de clichés mais souvent drôle et pleine de références à la culture pop et au rock dans sa globalité. Le mode Hellgate permet quant à lui de jouer sur les morceaux des groupes invités.

Les joueurs les plus chevronnés, pour qui le mode normal (déjà corsé) n’effraie pas, peuvent plonger à corps perdu dans la noirceur et les ténèbres grâce aux difficultés les plus relevées qui ajoutent des lignes supplémentaires de notes à gérer.

Le mode Fury Road, quant à lui, est une sorte de mode survie à la sauce rogue-like qui redéfinit les règles du jeu. En définitive, Double Kick Heroes ne révolutionne pas une formule aussi établie qu’efficace. Sa générosité, sa précision et les sensations qu’il propose en font toutefois un candidat largement à même de chatouiller les cervicales des amoureux du doux bruissement des cordes d’acier, porté par la violence toute-puissante d’un ampli réglé sur 11.

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