Test de Black Legend : Lovecraft à damier

Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur sur Xbox Series X

Développé et édité par Warcave
Sorti le 25 mars 2021 et disponible sur PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series X, Switch et PC

InterfaceFrançais / Anglais / Allemand / Espagnol / Japonais / Russe / Chinois / Néerlandais / Coréen
AudioAnglais
Sous-titresFrançais / Anglais / Allemand / Espagnol / Japonais / Russe / Chinois / Néerlandais / Coréen

Après War Party, son jeu de stratégie coloré qui se déroule durant la Préhistoire, Warcave opte pour un titre plus classique avec son nouveau titre Black Legend. Ce jeu de rôle tactique s’appuie en effet sur les nouvelles de Lovecraft pour poser une ambiance poisseuse. Malgré le petit budget de Black Legend et son thème éculé, les développeurs parviennent-ils à proposer une expérience singulière ?

Les habitants de la cité de Grant manquent de veine : attaqués par les forces ennemies, ils sont aidés par Mephisto, un alchimiste qui invoque un épais brouillard, provoquant notamment mort et désolation. Mephisto disparait du jour au lendemain en laissant la ville aux proies à ses disciples et aux restes de sa malédiction. Dans ce contexte, le roi fait appel à différents mercenaires et repris de justice, dont on incarne le dernier représentant puisque tous nos prédécesseurs ont été éliminés. Accompagné de trois autres combattants, que l’on peut changer à tout moment, il nous revient la tâche de sauver la cité de Grant.

L’ambiance de Black Legend est évidemment pesante. Les personnages non-jouables sont peu présents en ville, préférant communiquer à travers les portes closes que s’aventurer dans les rues dangereuses. Même si l’impression de déjà-vu est palpable, Black Legend lorgne notamment du côté de Bloodborne, le jeu retranscrit parfaitement l’état de décrépitude dans lequel la cité est plongée. On a d’ailleurs l’occasion d’en visiter tous les quartiers sans mini-carte, avec pour seules indications une boussole et des pancartes. Le pari est osé mais très immersif, avec sound design et un doublage intégral en anglais qui favorisent cette mise en situation.

Les combats se déroulent au cours de phases de tactical au tour par tour, assez peu originales mais fonctionnelles. Le groupe de quatre peut choisir parmi une quinzaine de classes qui n’ont malheureusement que très peu de différences entre elles. Le principal intérêt est d’être spécialisé dans une couleur d’élément alchimique (rouge, jaune, blanc, noir) que l’on peut accumuler et combiner avec d’autres. Le sel du combat est donc de trouver les bonnes capacités à utiliser parmi les personnages afin de tuer l’ennemi en un seul coup dévastateur qui synthétise les couleurs.

Malheureusement, l’équilibrage de la difficulté est assez déroutant : commencer une partie en « normal » n’autorise pas le soin hors-combat à part dans la guilde centrale, où l’on peut aussi acheter des potions à prix exorbitant. Cela oblige à effectuer des allers-retours après chaque bataille, la barre de vie fondant comme neige au soleil à chaque coup reçu, malgré un farming intensif. Inversement, en facile, Black Legend n’oppose pas une grande difficulté, réduisant drastiquement les attaques des ennemis tout en soignant les unités après chaque combat.

Le voyage à Grant reste toutefois plaisant, essentiellement grâce au travail sur l’ambiance qui se dégage de la cité et les amateurs de l’univers de Lovecraft y trouveront leur compte. Black Legend ne se distingue toutefois pas, à cause de faibles moyens et d’un héritage trop souvent utilisé. Le manque d’équilibrage de la difficulté n’aide pas non plus et, pour ce dernier point, on espère qu’un patch et quelques ajustements permettent de rendre les combats plus palpitants.

Black Legend

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