Test d’Ys Origin réalisé sur Switch à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Action-RPG
- Développé par Nihon Falcom | Édité par XSEED Games
31 mai 2012 – PC
Ne comporte pas de sous-titres en français - Édité par Dotemu
21 février 2017 – PlayStation 4
30 mai 2017 – PlayStation Vita
11 avril 2018 – Xbox One
1er octobre 2020 – Switch
Sous-titré en français – PEGI 12 - Toute l’actualité du jeu | de la série
Désormais parmi les classiques de Nihon Falcom, Ys Origin est aujourd’hui de retour sur Switch. Comme les plus illustres jeux vidéo, cet action-RPG a connu de nombreuses vies depuis 2006. Il est sorti sur PC, PlayStation 4, PlayStation Vita et Xbox One. Et le voilà désormais disponible sur Switch. Ce nouveau portage, réalisé par Dotemu, n’apporte pas de profonds changements. Mais il rend accessible Ys Origin dans les meilleures conditions.
Test d’Ys Origin
Ys Origin se déroule sept-cents ans avant le premier épisode de la série. Il n’y a pas besoin d’avoir joué aux autres jeux pour l’apprécier. Mais si c’est le premier épisode que l’on essaye, il donne un aperçu très biaisé de ce qu’est Ys. Il ne possède pas la dimension aventureuse insufflée par Adol Christin. On y incarne Yunica Tovah et Hugo Fact, puis un troisième personnage à déverrouiller, qui escaladent l’immense et sombre tour de Darm, à la recherche de leurs Déesses captives.
Quelle est la particularité de cet épisode singulier ?
La tour est l’élément central d’Ys Origin. On n’en sort jamais tandis que l’on enchaîne ses différents étages, construits chacun comme un niveau. Au fur et à mesure que l’on progresse, on peut se téléporter de palier en palier grâce aux statues de Déesses. Les combats reprennent le système d’Ys VI: The Ark of Napishtim (aussi utilisé dans Ys: Oath in Felghana). Yunica Tovah, guerrière possédant une hache, se joue essentiellement au corps-à-corps tandis que Hugo Fact, en tant que magicien, peut attaquer à distance.
L’une et l’autre évoluent grâce à l’expérience mais aussi aux améliorations en échange de fragments de pouvoir spirituel, obtenus auprès de chaque ennemi. Les adversaires pullulent d’ailleurs et il n’est pas rare d’être assailli par des dizaines de monstres. En plus de leurs attaques, les protagonistes peuvent utiliser des techniques spéciales élémentaires ainsi qu’un buff qui se déclenche lorsqu’une jauge dédiée est pleine.
Quel est le contenu d’Ys Origin ?
Ce qui peut étonner avec Ys Origin est que l’on ne peut jouer qu’un seul personnage au cours d’un run. Pour obtenir la véritable fin, le joueur doit réaliser trois parties complètes avec Yunica, Hugo et le troisième. Heureusement, l’ascension est extrêmement plaisante et traverser la tour est de plus en plus court quand on la connaît par cœur. Ce n’est cependant jamais un jeu d’enfant puisque les combats de boss mettent les réflexes à rude épreuve. Seuls les échecs répétés et l’apprentissage de leurs motifs d’attaque permettent de surmonter ces murs de difficulté.
Pour boucler l’intégralité d’Ys Origin, il faut compter une bonne trentaine d’heures de jeu en incluant les à-côtés. Différents modes de difficulté et un mode contre-la-montre permettent de prolonger l’expérience pour quiconque le souhaite. Mais il s’agit d’un jeu déjà suffisamment massif dans sa promesse initiale pour se cantonner à la campagne.
La version Switch est-elle à la hauteur de la réputation d’Ys Origin ?
La version Switch est signée Dotemu, ce qui signifie qu’elle bénéficie de la traduction intégrale des dialogues en français, absente de la mouture PC. Ce n’est pas un luxe quand on sait à quel point la série est volubile ! Le portage est parfaitement fluide mais les décors souffrent d’un léger crénelage. Pour mieux profiter de l’aspect nomade de la Switch, on aurait bien aimé des options supplémentaires, comme une sauvegarde rapide. Mais rien ne saurait gâcher l’envie de plonger une énième fois dans cet épisode initial d’Ys dont le plaisir de jeu est toujours aussi intact qu’à l’origine.
Plus loin | Lire aussi le test de Taikenban
Notre avis | 8
Ys Origin n’est peut-être pas le meilleur épisode pour découvrir la série. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Bien que cet action-RPG de Nihon Falcom soit aussi mystérieux qu’addictif, il est aussi très éloigné des autres jeux. Il ne donne qu’un aperçu très partiel de ce qu’est réellement Ys. Malgré tout, il se distingue par son environnement particulier, à savoir la tour de Darm. Sombre mais intrigante, on gravit ses étages un à un comme autant de niveaux à parcourir. On pourrait craindre que la lassitude s’installe quand on doit tout recommencer avec un autre personnage. Mais comme on finit par connaître la tour sur le bout des doigts, l’ascension n’est finalement jamais pénible.