Test de « The Legend of Zelda: Link’s Awakening » sur Switch. Remplace-t-il l’illustre version Game Boy ?

Piégé par une tempête, Link se réveille sur une île mystérieuse que l'on appelle Cocolint. Plus de vingt-six ans après la version originale, celui que l'on surnomme « Zelda 4 » a conservé tous ses charmes.

Test de The Legend of Zelda: Link’s Awakening réalisé sur Switch à partir d’une version commerciale.

D’abord sorti en 1993 sur Game Boy, The Legend of Zelda: Link’s Awakening revient sur Switch. Cette version visuellement modernisée est davantage un remake, contrairement à la DX en couleurs. Ainsi, Grezzo abandonne la représentation en pixel art d’origine pour une 3D rondouillarde qui rappelle The Legend of Zelda: A Link Between Worlds, paru en 2013 sur 3DS.

Plus loin | Lire aussi les tests de For What It’s Worth et Taikenban

Test de The Legend of Zelda: Link’s Awakening

Un diorama richement coloré

Ce nouveau style graphique ne sera pas au goût de tout le monde. Il donne l’impression qu’un diorama richement coloré et ses petites figurines s’animent. Le rendu est excessivement mignon même s’il manque d’un soupçon de vie, notamment parce que les décors sont trop peu animés, à l’image des arbres tristement immobiles. Les sévères chutes de frames qui accompagnent les changements de zones font également grincer des dents, surtout celles des esthètes, bien qu’elles n’entravent aucunement l’exploration de Cocolint. Il est essentiellement regrettable que le remake d’un jeu si légendaire ne soit tout simplement pas parfait.

Une cuvée 2019 extrêmement fidèle

Cette cuvée 2019 de The Legend of Zelda: Link’s Awakening est extrêmement fidèle toutefois au matériau d’origine. Elle est aussi davantage agréable à pratiquer, notamment parce qu’on n’est plus obligé d’invoquer aussi souvent l’inventaire. Le bouclier, l’épée et les bottes de Pégase étant respectivement assignés aux touches R, B et L, les allers-retours dans les menus sont largement moins fréquents. À propos, les limitations de mémoire de la Game Boy n’étant plus d’actualité, cette version s’accompagne d’une nouvelle localisation, certes plus riche mais qui perd aussi légèrement de sa candeur.

À vrai dire, la principale nouveauté, outre l’utilisation d’amiibos, nous vient de la création de donjons auprès d’Igor le fossoyeur. Cet à-côté, amplement mis en avant pendant la campagne marketing du jeu, se révèle finalement anecdotique. Il ne faut pas se figurer un outil aussi riche que Super Mario Maker, tant s’en faut. Le joueur obtient, au fur et à mesure qu’il progresse, des dalles représentant des salles préconfigurées qu’il peut utiliser pour agencer et partager de nouveaux donjons.

La version Game Boy n’est-elle pas amplement suffisante ?

Cela étant, The Legend of Zelda: Link’s Awakening est un épisode de The Legend of Zelda déjà très complet. En réalité, il n’a besoin ni d’être corrigé, ni de contenu supplémentaire pour émerveiller son monde. Quel plaisir de s’y replonger et de le retrouver inaltéré. À peine retouché, il continue tout de même de faire mouche tant d’années après, la preuve de l’avant-garde de son game design. Ses donjons sont compacts mais ingénieux, les équipements enrichissent la palette de mouvements à bon escient et le rythme est si entraînant qu’il est difficile de décrocher dès lors que l’aventure est lancée.

La question se pose alors légitimement. La version Game Boy n’est-elle pas amplement suffisante pour découvrir cette merveille ? Au-delà de la question du style graphique qui tient avant tout à une question de goûts, il faut surtout saluer l’ergonomie de cette nouvelle mouture, bien trop confortable pour revenir en arrière. Quant aux joueurs qui connaissent The Legend of Zelda: Link’s Awakening sur le bout des doigts, ils pertinemment combien et pourquoi ils désirent si ardemment retourner sur Cocolint.

https://www.flickr.com/photos/192727858@N06/albums/72157718947614913

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