Test de The Cruel King and the Great Hero réalisé le 14 mars 2022 à partir d’une version fournie par le distributeur sur PlayStation 4.
- Développé par Nippon Ichi Software, édité par NIS America et distribué par Koch Media
- Initialement sorti le 11 mars 2022
- PlayStation 4 et Switch
- Ne comporte pas de sous-titres en français
Nouveau RPG issu de l’imagination de Nippon Ichi Software, The Cruel King and The Great Hero attire forcément l’attention. Sa direction artistique, tout d’abord, laisse apparaître les traits de crayon. Le point de départ original de son histoire, ensuite, permet aussi de se démarquer. Au-delà de son originalité, le titre semble surtout destiné aux joueurs qui découvrent le monde des jeux de rôle.
Test de The Cruel King and The Great Hero
Le joueur dirige Yuu, une humaine recueillie par le Roi Dragon après la disparition de son père. Élevée avec amour au milieu des monstres, la jeune fille n’aspire qu’à devenir une grande héroïne qui aiderait son prochain. Surveillée par son père adoptif, elle commence son apprentissage afin de réaliser son rêve.
Comment le gameplay est-il simplifié pour se faire la main sur les RPG ?
The Cruel King and The Great Hero prend la forme d’un RPG simplifié dont les combats évoquent les premiers Paper Mario. Le joueur ne dispose que de peu d’actions : attaquer, utiliser un objet ou une technique spéciale, se défendre et fuir. De même, le nombre de statistiques à gérer est réduit, avec le classique trio attaque, défense et vitesse. Si les affrontements sont peu excitants pour les vétérans, les débutants ont tout le temps de progresser avec l’apparition progressive de nouveaux ennemis. La possibilité de sauvegarder à n’importe quel moment, ainsi que la présence d’une sauvegarde automatique à chaque changement d’écran, permet d’éviter les mauvaises surprises.
Par ailleurs, Yuu n’est pas seule au cours de son périple puisqu‘elle peut recruter plusieurs compagnons au fur et à mesure du jeu. Bien qu’un seul d’entre eux puisse accompagner la jeune fille lors des combats, ils possèdent tous des capacités spéciales différentes. Ce gameplay épuré permet à tout le monde d’essayer The Cruel King and the Great Hero et d’avancer à son rythme.
Quelles activités propose le titre en dehors des combats ?
Entre deux affrontements, le titre insiste beaucoup sur l’exploration avec de nombreux écrans 2D à parcourir. Les différentes zones deviennent de plus en plus labyrinthiques et contiennent leur lot de coffres à ouvrir et d’obstacles à contourner. Cette partie est malheureusement plutôt limitée parce que les lieux que l’on traverse sont vides. Les combats étant aléatoires, l’absence d’ennemis sur la carte renforce cette impression. La lenteur de Yuu n’aide pas à dynamiser l’exploration car l’héroïne ne peut courir que lorsqu’elle a plusieurs niveaux d’avance sur les monstres des environs. Le joueur peut alors être tenté d’abréger ces phases.
The Cruel King and The Great Hero propose également des quêtes annexes. Appelées « bonnes actions », elles consistent à aider les habitants du village des monstres dans des histoires secondaires. Certaines s’étalent sur plusieurs missions. Les objectifs sont très simples : aller chercher un objet, battre tel monstre… mais les petites histoires ici racontées sont plaisantes à suivre.
Doit-on considérer The Cruel King and the Great Hero comme un RPG pour les enfants ?
Nippon Ichi Software assume complètement l’idée de faire passer son jeu pour un conte. Son style graphique, très proche de The Liar Princess and The Blind Prince, se rapproche du dessin, avec des traits de crayon visibles, des illustrations qui semblent tirées d’un livre pour enfants et des transitions matérialisées par des pages que l’on tourne. L’univers multiplie les détails pour faire vivre les arrière-plans, comme le Roi Dragon qui se déplace au loin pour surveiller Yuu et l’aider discrètement.
La narration suit la même logique. L’histoire se révèle simple et agréable pour plaire au plus grand nombre. La présence d’une unique narratrice, qui donne vie à tous les personnages du jeu, contribue beaucoup à l’expérience. On peut malheureusement regretter l’absence d’une traduction française, rendant difficile d’accès ce JRPG aux plus jeunes. Pour les anglophones, le titre constitue une porte d’entrée idéale et pleine de charme au jeu de rôle.