Test de Reynatis réalisé sur PlayStation 5 à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Action-RPG
- Développé par NatsumeAtari | Édité par FuRyu Corporation (Japon) et NIS America | Distribué par PLAION
- PlayStation 5 | PlayStation 4 | Nintendo Switch | PC – 27 septembre 2024
- Ne comporte pas de sous-titres en français – PEGI 16
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Final Fantasy Versus XIII, tel que présenté à l’E3 2006, n’a finalement jamais vu le jour. Mais Reynatis, développé par NatsumeAtari pour le compte de FuRyu Corporation, s’en inspire ouvertement. On retrouve même Kazushige Nojima au scénario et Yōko Shimomura à la bande-son. L’action-RPG ramène-t-il à la vie le projet abandonné de Square Enix ? On l’attend pour le 27 septembre 2024 sur PlayStation 5, PlayStation 4, Nintendo Switch et PC, édité par NIS America au prix de 59,99 €. Des éditions physiques seront également distribuées en France par PLAION.
Test de Reynatis sur PlayStation 5
D’un côté, Sari Nijishima. La magicienne-policière, qui régule les mages sans affiliation, affronte la guilde et tente à tout prix d’éradiquer le Rubrum, une drogue transformant les citoyens en monstres. De l’autre, Marin Kirizami, qui souhaite devenir plus fort car… c’est son rêve. Et il se trouve que tous les personnages qu’il rencontre sont prêts à l’aider car ils trouvent que c’est une excellente idée. Au début, l’histoire alterne entre ces deux points de vue avant d’oublier Sari en cours de route et de se concentrer sur Marin uniquement. La narration n’est d’ailleurs pas soutenue par la mise en scène, souvent abyssale, et un scénario qui a tendance à se disperser. On pense aux protagonistes qui n’apparaissent que pour mourir quelques minutes plus tard, aux personnages sortis de nulle part ainsi qu’aux petits groupes, guidés par d’étranges motivations.
On espérait trouver refuge dans les quêtes annexes. Mais ces dernières sont encore plus linéaires que l’histoire principale, nécessitant de suivre un indicateur, sans se poser de question, pour parler à un personnage ou tuer un monstre, tout simplement.
Un système de combat redondant
Le gameplay, d’apparence complexe, se révèle en réalité assez fun. Chaque personnage possède ses propres capacités : certains attaquent à distance, d’autres, plus lents, brisent les armures des ennemis… Dans tous les cas, l’utilisateur doit alterner entre deux modes. En mode « Libéré », il peut attaquer sans retenue, jusqu’à l’épuisement de sa jauge de magie toutefois, chaque action la grignotant petit à petit. Mais une fois à zéro, on se retrouve en mode « Supprimé » où il est strictement impossible de combattre. En revanche, on esquive tous les coups des adversaires à l’occasion de QTE qui, s’ils sont réussis, remplissent petit à petit la jauge de magie. Une fois pleine, le personnage repasse en mode « Libéré » en plus de ralentir le temps pour quelques secondes.
Pour éviter de trop hacher le rythme, il est de toute façon possible d’alterner entre les différents personnages. Et après avoir encaissé un certain nombre de coups, le joueur peut déclencher une attaque ultime, en échange de l’intégralité de sa jauge de magie. Il faudra bien sûr recharger ses points de magie ensuite, poursuivre le combat et bis repetita.
Hélas, les combats deviennent très vite redondants. On utilise toujours la même stratégie et, pire encore, les mêmes enchaînement. L’action-RPG donne pourtant accès à un large panel d’attaques spéciales. Mais il n’est, dans les faits, possible de n’en équiper que deux à la fois, sans pouvoir les changer en combat. Le seul moyen d’en obtenir de nouvelles est de réduire la jauge de malice. La seule façon d’y parvenir et de résoudre les quêtes annexes, peu passionnantes.
Un univers sous-exploité
L’autre principal défaut de Reynatis se trouve dans la représentation de son univers. À l’image de Final Fantasy XV, tout un pan de l’histoire est caché derrière des rapports à obtenir à droite à gauche. La mise en scène nocturne de Shibuya n’apporte par ailleurs pas grand-chose à l’histoire, si ce n’est titiller ceux qui attendaient Final Fantasy Versus XIII. À ce propos, une autre célèbre série de Square Enix fait son apparition intra-jeu, plus explicitement quant à elle. Une mission annexe implique effectivement des personnages de NEO: The World Ends with You, mais il ne s’agit, là encore, pas d’une grande réussite, malheureusement.
Notre avis | 4
Les exemples de jeux « cassés » possédant un charme indéniable sont nombreux. Mais Reynatis, qui tente énormément pourtant, ne parvient jamais à capitaliser sur un point fort en particulier. Maladroitement raconté, pour ne pas dire obscur, répétitif manette en main… L’action-RPG ne nous immerge jamais dans son récit. Reste le plaisir de retrouver Shibuya, mais le quartier tokyoïte est infiniment mieux représenté dans NEO: The World Ends with You. Final Fantasy Versus XIII est décidemment maudit, jusqu’à ses héritiers spirituels qui ne lui rendent pas pleinement hommage.
On aime
- Les fondations de l’univers
- Les bases du combat
- Les musiques de Yōko Shimomura
On n’aime pas
- L’histoire
- La répétitivité du gameplay
- Le protagoniste
- Les systèmes trop obscurs
- Aucune option d’accessibilité
- En anglais uniquement
Merci d’avoir lu notre test de Reynatis sur PlayStation 5.
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