Test de Lies Beneath : le silence de la mer

Test réalisé à partir d’une version fournie par Drifter sur Oculus Quest (128 Go)

Développé par Drifter et édité par Oculus Studios
Sorti le 31 mars 2020 sur Oculus Quest et prévu le 14 avril 2020 sur PC

InterfaceFrançais / Allemand / Anglais / Coréen / Espagnol / Japonais
Audio
Sous-titresFrançais / Allemand / Anglais / Coréen / Espagnol / Japonais

Si la réalité virtuelle était notre Majesté, l’horreur et le FPS seraient ses valets. Il ne faisait aucun doute que ces deux genres, sur-représentés parmi les expériences VR, se marieraient si bien. Lies Beneath est aussi pesant qu’il est nerveux contrôleurs en main, proposant un jeu à la fois effrayant et défoulant. Est-ce suffisant pour s’immerger dans un titre qui ne cesse de nous plonger la tête dans l’eau ?

Dans Lies Beneath, on incarne Mae qui rentre dans sa ville natale de Slumber pour y effectuer un stage d’étude. Au volant du véhicule de son père qui l’accompagne, elle percute une forme humaine et subit un accident. Quand elle repend connaissance, son père n’est nulle part aux alentours : sa seule piste ? Une longue traînée de sang qui s’enfonce dans une caverne. Lies Beneath commence presque comme Silent Hill à la différence près que l’on part ici à la recherche de son parent et non l’inverse.

Le titre propose différentes options de confort avec la possibilité de se déplacer par téléportations ou en mouvement continu. Quoi qu’il en soit, on conseille de jouer debout car le jeu repose entièrement sur des contrôles imaginés pour le motion gaming : on attaque aux contrôleurs avec la possibilité d’obtenir toutes sortes d’armes (à feu ou de mêlée) que l’on peut accrocher à la ceinture.

La physique du jeu n’est pas particulièrement intéressante, d’autant qu’il n’y a que peu d’interactions avec les environnements si ce ne sont quelques énigmes très élémentaires à résoudre ou des objets à ramasser. Par exemple, pour récupérer de la nourriture, il faut attraper un aliment et le porter à sa bouche, comme pour le grignoter. L’action est probante puisqu’on se surprend à ouvrir la mâchoire comme pour croquer une pomme ou un steak cru.

On est également équipé d’un briquet à tout faire : sa flamme indique le bon chemin, elle permet de révéler le point faible de certains ennemis et elle sert aussi de pointeur pour viser les créatures au loin. On l’utilise enfin pour allumer les feux et les lanternes qui représentent des points de sauvegarde et de contrôle.

Lies Beneath équilibre astucieusement l’horreur et le FPS, avec des jump scares particulièrement efficaces, dans la mesure où la réalité virtuelle amplifie l’effet, et une ambiance très oppressante. On ne peut pas parler de survie puisque les points de contrôle sont peu espacés. On subit au contraire un aspect die and retry frustrant, même si la difficulté peut être diminuée.

Le maniement des armes est très nerveux, que ce soit le six-coups ou le fusil à pompe qu’on recharge à la main. Des armes de mêlée sont aussi à disposition et sont plutôt efficaces, mais le manque d’impact donne le sentiment de frapper dans le vide. Peut-être que d’avantage de jus (tremblement de l’affichage, vibrations plus marquées) aurait permis de mieux ressentir les combats à l’arme blanche.

Lies Beneath possède un style graphique proche du comic des années 50, tout en cel shading. Ce n’est peut-être pas le plus immersif mais le jeu est tout de même très sombre et visuellement violent. Entre chaque « épisode », le joueur tourne les pages d’une BD qui développe l’histoire.

Les pensées de l’héroïne sont représentés dans des phylactères flottants et les bruitages sont appuyés par des onomatopées en toutes lettres, ce qui donne un aspect très fictionnel à Lies Beneath. Graphiquement, c’est très réussi, mais ce sont autant d’éléments de distanciation dans un genre qui aurait gagné à être plus immersif.

Lies Beneath est plus long que d’autres expériences VR avec un contenu plutôt riche : le joueur doit trouver tout un tas d’objets liés au passé de Mae pour approfondir le scénario. Avec un peu plus d’interaction et un style BD moins prononcé, on aurait sans doute tenu l’un des jeux d’horreur les plus haletants en réalité virtuelle. Mais ne boudons pas notre plaisir : les grandes expériences solo et narratives ne sont pas légion en réalité virtuelle et particulièrement sur l’Oculus Quest.

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