Test d’Okinawa Rush réalisé le 4 janvier 2021.
Okinawa Rush est un beat ‘em all de Sokaikan entièrement réalisé en 2D par trois développeurs. Inspiré par les jeux des années 80, il donne de prime abord une impression de « déjà-vu » mais il se révèle plus accessible que les classiques du genre. Avec une difficulté à la carte et des mécaniques propres au jeu de combat, l’expérience est au contraire plutôt originale.
Versions | Sortie | Développeur | Éditeur | Prix |
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PC | 21/10/2021 | Sokaikan | No Gravity Games | 16,79 € |
PlayStation 4 | 28/10/2021 | Sokaikan | PixelHeart | 14,99 € |
Xbox One | 28/10/2021 | Sokaikan | PixelHeart | 19,99 € |
Switch | 28/10/2021 | Sokaikan | PixelHeart | 19,99 € |
Test d’Okinawa Rush
Sommaire du test d’Okinawa Rush :
- Qu’est-ce qu’Okinawa Rush ?
- S’agit-il d’un beat ‘em all classique ?
- Okinawa Rush est-il un jeu difficile ?
- Sokaikan capture-t-il l’essence du gaming des années 80 ?
Qu’est-ce qu’Okinawa Rush ?
Okinawa Rush est un beat ‘em all entièrement en pixel art développé par Sokaikan. Contrairement à ce que laisse entendre le titre du jeu et son esthétique, le studio n’est pas japonais mais britannique. On peut choisir parmi trois personnages et il est possible de coopérer à deux joueurs. L’histoire tourne autour du clan de Black Mantis qui envahit l’île d’Okinawa pendant l’absence d’Hiro. Les ninjas du clan assassinent son épouse et kidnappent ses enfants, l’obligeant à partir à leur poursuite, accompagné de Meilin et Shin, dont les coups sont différents.
L’histoire, finalement très sommaire, est d’ailleurs loin de n’être qu’un prétexte aux combats successifs qui rythment la partie. De nombreuses cut scenes ponctuent effectivement la progression. Celles-ci sont également réalisées en pixel art et le jeu est entièrement localisé en sept langues, dont le français.
S’agit-il d’un beat ‘em all classique ?
Okinawa Rush n’est pas exactement un beat ‘em all comme on en trouvait dans les salles d’arcade japonaises. On est assez loin du feeling d’un Final Fight par exemple, parce que les contrôles sont davantage proches de ceux d’un jeu de combat. Le personnage principal peut esquiver dans différentes directions et attaquer à l’aide de multiples commandes. Charge, quarts de cercle et autres inputs font penser à un étrange mélange entre International Karate+, Kung-Fu Master et Street Fighter II. Heureusement, il est possible de s’entraîner pour assimiler les nombreux coups ou d’invoquer le move list à tout moment.
De ce fait, les combats sont plus variés et dynamiques que s’il suffisait de spam un simple bouton d’attaque. On peut en plus ramasser et utiliser des armes blanches, ainsi que remplir une jauge de rage. Celle-ci donne la possibilité de lancer de puissantes attaques pour nettoyer les vagues d’ennemis.
Le level design, pourtant classique, est également plus riche que dans la majorité des beat ‘em all avec quelques mécanismes très simples à enclencher. Les cinq niveaux sont ponctués de points de contrôle et de personnages à libérer. Ils permettent de gagner de l’or ou des consommables indispensables pour se refaire une santé. À ce titre, l’exploration est largement récompensée puisqu’on obtient de nombreux objets dans les décors. Les séquences de plateformes sont assez déroutantes de prime abord puisque la gravité est étonnamment légère mais on s’habitue vite à la souplesse du héros.
Okinawa Rush est-il un jeu difficile ?
Le titre est découpé en deux modes parfaitement distincts : arcade et histoire. Au premier contact, le mode arcade s’avère d’une difficulté assommante qui peut décourager. Mais il est en réalité réservé aux joueurs maîtrisant déjà le mode histoire. Dans ce dernier, on peut tout d’abord choisir son degré de difficulté parmi sept différents. Et même si certaines scènes sont exclusives au plus haut niveau, cela permet d’appréhender les cinq stages plus raisonnablement, dont les ennemis sont nombreux et les assauts incessants.
On peut surtout faire évoluer son personnage au dojo en réalisant des entraînements d’attaque, d’esquive, de vitesse et de kata. Avec l’or que l’on cumule en combat, on peut acheter des objets auprès d’un marchand ambulant pour décorer les étagères du dojo. En fonction de l’association de ceux-ci, les statistiques du personnage augmentent différemment.
Contrairement au mode arcade surtout, on peut reprendre au stage de son choix en cas de défaite, à condition de l’avoir déjà déverrouillé. Le mode arcade requiert que l’on termine l’aventure d’une traite avec des statistiques données, tout en luttant contre le chronomètre entre chaque point de contrôle. Autant dire qu’on le recommande surtout aux joueurs qui n’auraient pas trouvé le défi d’Okinawa Rush suffisamment relevé. Heureusement, les développeurs laissent le choix et chacun peut en fin de compte y trouver son compte.
Sokaikan capture-t-il l’essence du gaming des années 80 ?
Malgré des mécaniques finalement assez modernes, Okinawa Rush donne vraiment l’impression d’être issu des années 80. Son esthétique n’est pas étrangère à ce sentiment. Premièrement, un filtre CRT adoucit la pixellisation des sprites et reproduit l’aspect des téléviseurs d’antan. Deuxièmement, les artworks qui font office de cut scenes ont des ombrages et des effets de lumière très tranchés, rappelant les jeux sortis sur Amiga 500 ou Atari ST, d’une certaine manière.
Il s’agit également d’un jeu à l’action non-stop mais aussi très court. Un run s’étale sur une petite heure environ, mais il faut bien sûr compter davantage pour parvenir à le terminer au plus haut niveau de difficulté. Okinawa Rush se déroule sans aucun temps mort et ses combats sont énergiques. Pour les joueurs à la recherche d’un défi à leur hauteur, il est enfin possible de comparer ses scores en ligne avec les autres.
L’omniprésence des arts martiaux, qui ont tant fasciné les enfants d’il y a vingt ans, contribue aussi à l’expérience rétro. Ce n’est qu’une illusion néanmoins car Sokaikan a bien sûr franchi les limites techniques de l’époque. Le studio n’est pas le premier à réaliser ce genre de projet, mais celui-ci a tout de même le mérite de proposer un beat ‘em all original, à la fois accessible et technique.
Merci pour votre lecture du test d’Okinawa Rush.
À propos du test d’Okinawa Rush
Test d’Okinawa Rush réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur sur Xbox One. Le test a été réalisé sur une console Xbox Series X.