Test d’Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp réalisé sur Switch à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Stratégie
- Développé par WayForward | Édité par Nintendo
- Switch – 21 avril 2023
- Entièrement localisé en français – PEGI 7
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp est enfin disponible sur Switch. Contrariée par la guerre en Ukraine, la sortie de ce « nouvel » épisode met fin à plus de quinze ans d’absence. Advance Wars: Dark Conflict, dont le ton est foncièrement différent du reste de la série, remonte en effet au 26 janvier 2008 chez nous. Pour ce retour, WayForward ne prend que peu de risques en compilant les deux épisodes Game Boy Advance, qui ont très largement popularisés Nintendo Wars à l’époque, remis au goût du jour pour l’occasion.
Test d’Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp
Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp récite avec exactitude les campagnes d’Advance Wars et Advance Wars 2: Black Hole Rising, sortis en 2001 et 2003 sur Game Boy Advance. L’équilibre de Wars World, constitué de quatre nations, se trouble quand les forces armées de Blue Moon pénètrent le territoire d’Orange Star. À la tête de différents généraux, le joueur doit repousser les agressions des pays limitrophes et contre-attaquer pour rétablir la paix. Il découvrira au cours des événements qu’une mystérieuse puissance pousse en réalité les nations à s’affronter entre elles.
La référence du jeu de stratégie au tour par tour
On retrouve ainsi toutes les cartes des version Game Boy Advance. Les deux campagnes s’élèvent respectivement à quinze et vingt-cinq heures de jeu environ. Elles prennent toujours l’apparence d’immenses « tutoriels » pour s’aguerrir aux mécaniques d’Advance Wars avant d’affronter d’autres joueurs humains. À ce propos, le gameplay est parfaitement identique aux épisodes d’origine. Il s’agit toujours d’un jeu de stratégie où des unités d’infanterie conquièrent des villes qui rapportent des fonds entre chaque tour. Plus une armée s’approprie de positions, plus ses ressources sont élevées pour fabriquer de nouvelles unités : blindés, avions de chasse, véhicules d’artillerie…
Il ne s’agit donc pas d’un tactical-RPG tel Fire Emblem, comme on l’imagine parfois. La prise en main se révèle d’une grande simplicité et n’importe qui peut comprendre le principe en quelques minutes. Mais de nombreuses subtilités enrichissent l’expérience, comme des unités maritimes ou aériennes souvent décisives dans la victoire. Sur certaines cartes, le brouillard de guerre limite la vue et oblige à planifier des actions de reconnaissance. Chaque général possède enfin son propre pouvoir qu’il peut déclencher quand une jauge est pleine. L’un d’entre eux peut soigner tout son bataillon. Un autre augmente la puissance des tanks pour un tour. La façon de jouer dépend donc du personnage que l’on incarne.
En plus des campagnes, le joueur déverrouille une myriade de cartes pour jouer contre l’intelligence artificielle ou d’autres humains. On peut même créer ses propres scénarios à l’aide d’un éditeur complet. Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp s’avère donc particulièrement généreux en contenus.
Un remake qui capture excellemment l’esprit de Nintendo Wars
Pour notre part, on considère également que WayForward a su capturer l’esprit de Nintendo Wars. Cette nouvelle interprétation transpose le pixel art d’antan en modélisations 3D sans déperdition. Les personnages façon chibi et les couleurs éclatantes font honneur aux jeux Game Boy Advance. Des doublages partiels, en français, donnent d’ailleurs vie aux joutes verbales. On apprécie enfin les bordures en bois autour des cartes, donnant l’impression de manipuler de petits soldats sur un plateau de jeu. Au demeurant, la lisibilité et l’ergonomie restent des modèles du genre, avec la possibilité d’accélérer les animations en maintenant la gâchette.
Le studio s’est aussi évertué à rendre l’expérience plus accessible pour les joueurs débutants. Un mode facile réduit les capacités de réflexion de l’intelligence artificielle, qui commet désormais quelques erreurs. Le mode normal semble lui-même plus doux que sur Game Boy Advance où les adversaires se montraient extrêmement intransigeants. Contre d’autres humains, l’expérience et une parfaite connaissance des différentes unités font la différence.
À ce propos, ces nouvelles interprétations étaient l’occasion pour Advance Wars de pleinement occuper le territoire du jeu en ligne. On reste cependant sur notre faim car on ne peut finalement affronter que ses amis. Parmi nos quelques cent trente-quatre contacts, aucun n’a répondu à l’appel de la stratégie au tour par tour. Pourquoi ne pas laisser la possibilité de se connecter aux utilisateurs du monde entier ? Après tout, Advance Wars: Dark Conflict le permettait sur la désormais antique DS. Qui sait si Nintendo n’intégrera finalement pas cette fonctionnalité ? L’éditeur a l’habitude de mettre à jour ses jeux avec un suivi au long cours. L’espoir est donc permis.
Notre avis | 8
Nintendo Wars fait finalement son retour avec Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp. WayForward « réinvente » à cette occasion les deux classiques de la Game Boy Advance, sans chambouler une formule parfaitement établie. Les mécaniques n’ont pas changé mais un mode facile ouvre la porte aux débutants. On apprécie enfin la réalisation d’aujourd’hui. Le traitement esthétique est fidèle et pragmatique ; les doublages en français donnent vie aux personnages. Mais on regrette que le mode en ligne soit exclusivement réservé aux amis. Avec la possibilité d’affronter des utilisateurs inconnus, Advance Wars: 1+2: Re-Boot Camp aurait pu devenir un incontournable de la scène compétitive.
On aime
- Le retour de Nintendo Wars
- Deux campagnes complètes
- Des mécaniques addictives
- La transition graphique
- L’accessibilité
- Les voix françaises
On n’aime pas
- L’absence de véritables nouveautés
- Le mode en ligne réservé aux amis