Test de Maskmaker réalisé le 20 avril 2021 sur PC à partir d’une version fournie par l’éditeur. Dernière mise à jour de l’article le 19 décembre 2022 avec la version Quest 2.
- Aventure | Puzzle | Réflexion
- Développé par Innerspace VR et Incarna Studios | Édité par MWM Interactive et Vertigo Games
- Sorti le 20 avril 2021
- PlayStation 4 | PC | Quest 2
- Entièrement localisé en français
- PEGI 7
- Toute l’actualité du jeu
Test de Maskmaker sur Quest 2
19 décembre 2022
Un an et demi après sa sortie sur PlayStation VR et PC, Maskmaker est désormais disponible sur Quest 2. On sait à quel point il peut être difficile de porter une expérience aussi ambitieuse sur le casque de réalité virtuelle de Meta. Mais Incarna Studios, en charge de cette réalisation, fait montre de toute son expertise en optimisation.
Maskmaker tourne-t-il correctement sur Quest 2 ?
Il y a bien sûr des sacrifices. Quand on passe d’une version à l’autre, on se rend compte que la version Quest 2 est légèrement moins riche. L’aliasing est plus présent notamment. Les modélisations 3D et leurs textures paraissent moins détaillées. Mais est-ce un problème pour Maskmaker ? Beaucoup d’éléments donnent l’impression d’aplats de couleurs dans des tons pastel et on retrouve justement cet esprit. Par contre, l’éclairage nous a semblé différent avec une ambiance plus sombre. Est-ce lié aux réglages du casque ? En tout cas, cela n’altère pas vraiment le jeu. On a peut-être un peu plus de difficulté à déceler les objets interactifs dans les environnements moins colorés, mais ils apparaissent de toute façon en surbrillance.
Maskmaker se distingue aussi pour ses transitions. On passe instantanément du Royaume des masques à l’atelier de Prospero. Il suffit de mettre ou d’enlever un masque pour être « téléporté » d’un côté ou de l’autre de celui-ci. Il se trouve que la version Quest 2 n’est pas aussi « transparente ». On perçoit un chargement, extrêmement court toutefois. En réalité, il est suffisamment optimisé pour ne pas gêner l’expérience. Peut-être que le studio a eu besoin de limiter le nombre d’objets affichés en même temps. Mais compte tenu des performances du casque, on ne peut que saluer ce travail d’optimisation. Dans ces conditions, le jeu est encore plus confortable. On apprécie d’ailleurs la possibilité de se déplacer en continu et en téléportation, respectivement grâce aux sticks gauche et droit.
Test de Maskmaker sur PC
20 avril 2021
Nouveau jeu d’Innerspace VR (A Fisheman’s Tale), Maskmaker propose une mécanique inédite. En confectionnant et en portant des masques de carnaval, le joueur se téléporte dans des contrées inconnues. Bien que l’artisanat soit au cœur de Maskmaker, l’expérience se révèle finalement peu créative et prend davantage la forme d’une aventure narrative ponctuée de casse-têtes.
Dans Maskmaker, le joueur pénètre dans un magasin de masques abandonné. Il y découvre une entrée secrète vers un atelier. Dans celui-ci, il apprend la création de masques qui permettent de se téléporter vers différentes contrées du Royaume des maques. Il y est accueilli et guidé par l’énigmatique Prospero, qui se proclame maître des lieux.
Comment progresse-t-on d’énigme en énigme ?
La fabrication et l’exploration vont de pair, puisque pour accéder à de nouvelles zones, le joueur doit créer de nouveaux masques. Des mannequins de bois grandeur nature et immobiles peuplent en effet les différents biomes. Grâce à sa longue-vue, le joueur peut observer leurs masques et les reproduire à l’atelier, à condition d’avoir les matériaux nécessaires. Et quand il les porte, il prend leur place et peut poursuivre l’exploration.
Différentes énigmes sont conçues pour mettre à contribution les différents mannequins. Dans l’une d’entre elles, par exemple, le joueur doit baisser un levier pour actionner une nacelle. Il faut alors enlever son masque pour qu’il reste immobile dans sa position, puis enfiler celui d’un autre mannequin pour voyager dans la nacelle en mouvement. Les puzzles sont simples mais toujours astucieux et la progression est rythmée par l’activation de statues dans les différentes contrées du royaume.
Peut-on créer le masque de ses rêves ?
Le joueur doit également trouver les différents matériaux qui servent à fabriquer les masques. Outre les blocs de bois que l’on doit sculpter à l’aide d’un ciseau et d’un maillet, on dispose de pots de peinture et de nombreux éléments de décoration : perles, plumes, cornes, plantes etc. Pour y a accéder, il faut au préalable les découvrir dans les niveaux dans des zones très spécifiques, ce qui permet de baliser la progression.
Les masques que l’on doit fabriquer sont de plus en plus élaborés et l’on obtient, après plusieurs heures de jeu, les outils pour les peindre de différentes couleurs. On regrette cependant que l’aspect créatif ne soit pas davantage développé car il est très plaisant de les décorer. Hélas, les masques ne servent que de portail vers différents mannequins mais, au cours de l’aventure, il n’y a pas d’intérêt à les personnaliser selon ses goûts.
La narration est-elle aussi présente que dans les autres expériences Innerspace VR ?
Mais Maskmaker n’a pas vocation à être un outil de création, ni même un jeu d’énigmes particulièrement complexe. Il s’agit avant tout d’une aventure narrative et le joueur est d’ailleurs accompagné tout au long de sa progression par différentes voix, dont on ne comprend pas immédiatement à qui elles appartiennent. À mesure que l’on avance, l’histoire se met en place et se révèle étonnamment bien ficelée.
On regrette seulement que Maskmaker ne soit pas toujours parfaitement confortable. On pense notamment aux moments où l’on porte les mains au visage, pour se gratter le nez ou remettre le casque en place. Ça ne manque jamais : le jeu a l’impression que l’on retire son masque intra-jeu. Parfois, la physique est également un peu capricieuse et peut générer de petits bugs, mais rien qui ne gâche fermement le plaisir de fabriquer un masque pour en percer les mystères.
Notre avis

7
Maskmaker n’est pas un outil de création de masques. Malgré de nombreuses possibilités dans l’atelier, le joueur ne donne jamais libre court à son imagination. Les masques servent en réalité à se rendre vers différents biomes, où l’on doit résoudre de multiples énigmes. Les casse-tête sont d’ailleurs extrêmement bien conçus et tirent parfaitement profit de la mécanique de téléportation. Mais dans l’ensemble, on progresse assez facilement dans le jeu qui prend avant tout la forme d’une expérience narrative. Qu’est-ce que cet atelier, qui est Prospero ? Pour le découvrir, le joueur doit aussi faire face à une physique parfois capricieuse. Mais Maskmaker est assez bien écrit pour motiver à continuer cette aventure de cinq ou six heures environ. Par ailleurs, la version Quest 2 est parfaitement optimisée.