Test réalisé à partir d’une version fournie par Koch Media sur Switch
Développé par Atlus, édité par Sega et distribué par Koch Media
Sorti le 7 juillet 2020 et disponible sur Switch (également disponible sur PlayStation 4)
Interface | Français / Anglais / Allemand / Italien / Espagnol |
Audio | Anglais / Japonais |
Sous-titres | Français / Anglais / Allemand / Italien / Espagnol |

Avec son intrigue autour de l’adultère et ses étranges plateformes cubiques, Catherine constituait à sa sortie une bizarrerie dans le catalogue d’Atlus. Catherine: Full Body s’inscrit dans la même lignée que Persona 4 Golden et Persona 5 Royal : il sublime un jeu déjà culte par l’ajout de contenus et une correction de ses principaux défauts. Talonnant la version PlayStation 4, cette édition Switch donne l’opportunité de vérifier si cette nouvelle tournée est toujours enivrante.
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On y incarne Vincent Brooks, un trentenaire tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Sa relation en apparence stable avec Katherine cache une profonde incertitude sur sa capacité à s’engager plus sérieusement. En même temps qu’une liaison se forme avec une mystérieuse Catherine, il est assailli de cauchemars chaque nuit. À moitié transformé en bélier, il tente d’échapper à ses propres démons en escaladant inlassablement une tour branlante.
Catherine: Full Body est une étonnante fusion entre un jeu de puzzle et un visual novel. La journée, Vincent vit sa vie « normalement », dépeinte sous forme de scènes cinématiques en temps réel ou en animation japonaise. Le Stray Sheep, son bar habituel, est le principal point de chute du joueur. On peut y trinquer et échanger avec les usagers de l’établissement. On doit réaliser un certain nombre de choix via des dialogues, textos ou appels téléphoniques, orientant l’intrigue vers l’une des huit fins différentes. À ce titre, l’une des grosses nouveautés de cette version est l’ajout d’un troisième personnage, Qaterine, à l’origine de plusieurs scènes et fins supplémentaires.

La nuit, d’étranges événements surgissent. Dans ses cauchemars, Vincent doit gravir le plus rapidement possible une tour composée de blocs superposés. Il peut déplacer les cubes et s’y suspendre. Certains blocs ont des propriétés spéciales (ressort, pièges, blocs qui s’effritent) et des objets peuvent aider à la progression. Si le jeu réussit à mieux adapter sa difficulté via des options supplémentaires, Atlus n’oublie pas pour autant de récompenser les habitués. Le mode Remix offre une disposition complètement différente des blocs. Les modes Babel et Colosseum ont été enrichis d’un plus grand nombre de niveaux et de personnages jouables. Le reste des contenus téléchargeables est directement inclus dans le jeu.
Atlus démontre une fois encore, avec Catherine: Full Body, sa maîtrise esthétique. La mise en scène est remarquable, les séquences animées et les menus sont très travaillés. Cette version profite par ailleurs d’améliorations significatives question éclairage et textures. Enfin, la bande-son est sublime de bout en bout, avec une playlist qui fait alterner des morceaux jazz et pop. Au cours des ascensions, Shoji Meguri a pioché dans le répertoire classique et propose des remix rock et inouïs de L’Arlésienne ou de la Symphonie nº 5 de Beethoven, par exemple.
À l’image du travail opéré sur les Persona, Atlus montre encore qu’il est possible de sublimer un jeu déjà culte. Les modes Colosseum, Babel et le « mini-jeu » Rapunzel sont autant de prétextes à prolonger l’aventure. En doublant le nombre de niveaux et en ajoutant cinq nouvelles fins, Atlus ajoute du corps à un jeu déjà très généreux. Le sous-titre Full Body est donc parfaitement justifié tant Catherine se retrouve bonifié dans cette version !
