Test de Battletoads réalisé sur Xbox One S à partir d’une version commerciale.
- Beat ’em all | Action
- Développé par Dlala Studios et Rare | Édité par Microsoft Studios
- Xbox One | PC – 20 août 2020
- Sous-titré en français – PEGI 7
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Rare emboîte le pas de ses pairs avec une résurrection attendue de longue date. Vingt-six ans après leur dernière sortie, les Battletoads sont de retour dans un jeu à leur gloire. Confié à Dlala Studios, ce nouvel épisode reprend les codes du beat ’em all excentrique des années 90. Les développeurs ne tombent toutefois pas dans le piège de la nostalgie et n’hésitent pas à moderniser la formule de Battletoads.
Test de Battletoads sur Xbox One
Pendant vingt-six ans, les crapauds sont restés dans un simulateur, s’imaginant être les héros qu’ils ne sont hélas pas. De retour dans le monde réel, ils sont rattrapés par le quotidien et doivent gagner leur pitance. Les Battletoads décident toutefois de retrouver leur lustre virtuel en affrontant la reine Dark, l’ennemie jurée des précédents épisodes, elle-même dans une situation précaire dans cet opus.
Une esthétique proche du cartoon
Le principal sujet de débat de Battletoads est autour de son parti-pris graphique. Dlala Studios a opté pour un style proche de celui de Genndy Tartakovsky, moins agressif que dans les jeux d’origine. Cela donne l’impression d’être devant un dessin animé de Cartoon Network, d’autant plus que de très nombreuses scènes animées et humoristiques ponctuent les séquences de jeu.
Bien qu’il ne soit pas d’une grande fidélité, ce nouvel habillage a le mérite de rajeunir Battletoads. On regarde généralement la série d’un œil bienveillant via le prisme d’un passé heureux, mais elle avait grand besoin de cette remise au goût du jour. Les animations sont en revanche toujours aussi loufoques et désormais ultra-détaillées. Certaines attaques occupent grandement l’espace mais gênent aussi la lisibilité.
Du point de vue de sa réalisation, Battletoads laisse une impression positive, même si celle-ci se dégrade à mesure que le joueur progresse. Les séquences les plus soignées sont les phases de beat ’em all, de moins en moins présentes au fil des chapitres. Les niveaux de plateforme et de shoot ’em up sont moins soignés, notamment à cause de décors et de sprites largement moins riches.
Des phases de beat ’em all soignées mais pas suffisamment nombreuses
Dans sa structure, Battletoads conserve des phases de combat entrecoupées de mini-jeux : QTE, motojets, etc. Le système de combat est plaisant avec des combos simples à réaliser. Les situations manquent de variété mais, selon l’ennemi, il faut esquiver ou briser sa garde avec une attaque chargée, par exemple. Il faut toujours éjecter de l’écran les adversaires dans les vapes.
Les crapauds peuvent aussi se servir de leur bouche. En couplant la gâchette avec Y, on attrape un objet ou une mouche de soin. Avec A, on crache sur un ennemi pour l’immobiliser. Avec, X on l’attire à soi. Les commandes sont un peu déroutantes mais offrent des actions moins monotones que la simple distribution de beignets.
Les mini-jeux rythment la progression et font souffler entre deux vagues de combats. Le problème est qu’il n’y a plus suffisamment de séquences de beat ’em all dans la dernière partie, alors même que le cœur de Battletoads s’y trouve. Comme de nombreux joueurs l’ont fait remarquer, la coopération est uniquement disponible hors-ligne mais elle est très accessible et immédiatement plaisante.
Chiche en modes de jeu
Notre principal regret concerne l’absence de différents modes de jeu. Battletoads ne se compose que d’une campagne disponible avec trois niveaux de difficulté. Heureusement, des objets à collectionner et quelques objectifs secondaires (obtenir telle note, finir le niveau avec tel temps imparti) permettent de légèrement augmenter la durée de vie et le plaisir.