Test de Valis: The Fantasm Soldier Collection réalisé sur PC à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Action | Plateforme
- Développé et édité par Edia
- Nintendo Switch – 9 décembre 2021 (Japon) | 10 février 2022 (Europe)
PC – 29 octobre 2024 - Ne comporte pas de sous-titres en français – PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Depuis le 29 octobre 2024, Valis: The Fantasm Soldier Collection est également disponible sur PC. Pour cette version, Edia a adopté un modèle économique « à la carte », rappelant SEGA Mega Drive and Genesis Classics. Mais la compilation, à la gloire du bishōjo de Telenet, demeure incomplète.
Test de Valis: The Fantasm Soldier Collection sur PC
Les trois jeux disponibles au sein de Valis: The Fantasm Soldier Collection sont les version PC Engine Super CD-ROM² de :
- Valis II – 23 juin 1989
- Valis III – 7 septembre 1990
- Mugen Senshi: Valis – The Legend of A Fantasm Soldier – 19 mars 1992
Mugen Senshi: Valis – The Legend of A Fantasm Soldier est, à vrai dire, un remake de l’épisode fondateur, sorti sur la console de NEC après Valis IV. Dans la série de Telenet, à laquelle l’illustre Wolf Team ou Laser Soft ont participé, l’utilisateur incarne Yuko. Cette lycéenne ordinaire obtient l’épée de Valis pour protéger, au fil des épisodes, la Terre, le monde des esprits et le royaume immatériel de Vecanti. Une camarade de classe défend, quant à elle, les intérêts de Rogles, principal antagoniste du premier jeu.
Une partie du succès de la série provient de son caractère bishōjo, les héroïnes portant des armures en forme de bikinis. Les jeux, présentant des protagonistes attrayantes, s’adressaient alors à un public de jeunes hommes sans jamais franchir de ligne rouge… jusqu’à Valis X en 2006, roman visuel pour adultes ayant provoqué une vague d’indignation, et qui a précipité la faillite de l’éditeur dans la foulée.
Des jeux d’action génériques
Versions PC-Engine Super CD-ROM² obligent, les trois épisodes de la compilation brillent par leurs scènes animatiques (notamment l’introduction du premier qui nous plonge dans le quotidien de l’héroïne), leurs doublages (en japonais ou en anglais) et leurs bandes-son redbook. En ce qui concerne leur réalisation, les trois épisodes bénéficient largement du support CD.
Manette en main en revanche, Mugen Senshi: Valis – The Legend of A Fantasm Soldier, Valis II et Valis III demeurent des jeux très linéaires, voire génériques, que l’on termine entre une heure et une heure et demie chacun. Légèrement plus si l’on n’utilise pas les fonctionnalités de qualité de vie de la compilation. Le deuxième épisode est le plus faible, avec son level design d’une pauvreté abyssale. Mais Valis III améliore grandement la formule avec la possibilité de changer son personnage intra-jeu, à la manière de Castlevania III: Dracula’s Curse. Le remake de l’épisode fondateur demeure incontestablement l’épisode le plus en vue, bénéficiant des apports de Valis III et Valis IV.
De nombreux jeux manquent hélas à l’appel de Valis: The Fantasm Soldier Collection, qu’il s’agisse de versions alternatives (PC-88, Famicom, Mega Drive…) ou d’épisodes à part entière (Syd of Valis, Valis IV, Super Valis IV…). Deux compilations, Valis: The Fantasm Soldier Collection II puis Valis: The Fantasm Soldier Collection III, ont à ce titre suivi sur Nintendo Switch. Edia les adaptera-t-il sur PC également ?
Une expérience modernisée
Bonne nouvelle : les options de qualité de vie que l’on attend d’une restauration sont non seulement présentes mais parfaitement fonctionnelles. Dix emplacements sont disponibles dans le cadre de la sauvegarde d’état et le rembobinage permet de passer outre certains sauts difficiles, ou les ennemis apparaissant à l’infini. Le remapping est également à propos, les déplacements étant, par défaut, attribués au joystick plutôt qu’à la croix. Un auto-fire simplifie aussi la progression. Enfin, Edia laisse le choix entre les versions japonaises ou nord-américaines concernant Valis II et Valis III. Mugen Senshi: Valis – The Legend of A Fantasm Soldier n’a, quant à lui, pas quitté le Japon.
L’éditeur a pourtant fait l’effort de fournir les vidéos des scènes animatiques, sous-titrées en anglais, pour apprécier l’histoire. Les manuels d’utilisation sont également localisés, pour mieux comprendre certains commandes. On pense au super saut des premiers jeux Valis, ainsi qu’à la glissade de Valis III, particulièrement peu intuitifs.
Des bonus enrichissent enfin l’expérience, payants mais complètement facultatifs. Le modèle économique est bienvenu, n’obligeant pas l’utilisateur à acquérir des fichiers auxquels il ne s’intéresse pas. On peut donc se contenter d’acheter les trois jeux au prix de 5,89 € chacun, pour un sous-total de 17,67 €. La bande-son est au même prix, mais elle n’inclut pas les pistes de Valis II. Reste l’artbook, commercialisé 7,79 €, comprenant trente-sept pages d’illustrations. Fait rare : les annotations sont traduites en anglais. On a donc le choix de picorer les contenus à notre guise, ou d’acquérir l’ensemble pour 31,35 €.
Notre avis | 6
Comme on l’évoquait à l’occasion de notre test de Sunsoft is Back! Retro Game Selection, la préservation ne devrait pas être sélective. Les jeux de la série Valis ne sont jamais devenus de grands classiques, on apprécie donc qu’Edia consacre une collection à leur gloire. En revanche, les versions alternatives et d’autres épisodes manquant à l’appel, on espère que le studio les intégrera au launcher. Ou qu’il sortira, au moins, les deuxième et troisième volumes, disponibles sur Nintendo Switch. Dans tous les cas, retrouver une série, quasiment disparue en raison du virage qu’a emprunté Telenet en 2006, était inattendu. Les jeux Valis n’ont jamais pleinement séduit dans les années 90, mais les redécouvrir aujourd’hui, grâce aux améliorations de qualité de vie, se révèle étonnamment plaisant.
Merci d’avoir lu notre test de Valis: The Fantasm Soldier Collection sur PC.
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