Test de System Shock réalisé sur PC à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Action/aventure | FPS
- Développé par Nightdive Studios | Édité par Prime Matter
- PC – 30 mai 2023
PlayStation 5 | PlayStation 4 | Xbox Series X | Xbox One – 21 mai 2024 - Sous-titré en français – PEGI 18
- Toute l’actualité du jeu | de la série
Sorti en 1994 sur PC, Système Shock a grandement influencé le genre grâce à son approche originale du FPS. Par rapport à ses concurrents d’antan, tels Doom ou Wolfenstein 3D, ses mécaniques de gameplay présentaient des éléments issus du jeu de rôle. Ce premier épisode du diptyque a récemment bénéficié d’une Enhanced Edition signée… Nightdive Studios. Aujourd’hui, le studio réputé pour ses portages et remastérisations a décidé d’en réaliser une refonte intégrale pour offrir un nouveau regard sur ce titre fondateur.
Pour la réalisation de ce test et les besoins de la comparaison, on s’est donc également replongé dans System Shock: Enhanced Edition.
Test de System Shock sur PC
Le joueur incarne un pirate informatique qui se fait arrêter pour tentative de vol d’un implant très sophistiqué. Ce dernier est finalement envoyé en mission sur la station spatiale « Citadelle » dans le but d’arrêter l’intelligence artificielle « SHODAN ». L’IA a pris son indépendance à bord et a transformé les gens qui s’y trouvaient en cyborgs et autres monstres mutants touchés par une infection biologique. L’implant qu’il convoitait, qui l’aide dans sa progression, est donc offert au protagoniste en échange de son aide.
Les développeurs sont restés fidèles à l’œuvre d’origine ; peut-être trop parfois. Le joueur n’est aucunement guidé au cours de son aventure, il est livré à lui-même et doit trouver son chemin jusqu’à la fin de chaque étage. Le level design s’avère labyrinthique et les allers-retours sont courants. En plus de l’aspect labyrinthique, les couloirs ont tendance à se ressembler en raison de la direction artistique. Pour s’en sortir, on fait face aux quelques ennemis précédemment cités et à diverses énigmes. On pense au piratage ou au câblage, des activités assez inédites en 1994.
Une exploration libre mais un système de jeu daté
Quoi qu’il en soit, il faut empêcher SHODAN d’envenimer la situation à bord par tous les moyens possibles. On trouve des munitions, des kits de santé et d’autres objets à échanger contre des crédits sur les cadavres humains ou robotiques. Parfois, on récupère aussi certains médias, dont des pistes audio, pour en savoir plus sur la station et sur la façon de déverrouiller certains accès.
De ces points de vue, ce nouveau System Shock n’améliore rien par rapport à l’expérience d’origine. Nightdive Studios n’a implémenté aucune mécanique de gameplay plus moderne, inspirée ou empruntée à des jeux plus récents. Cela aurait pu distinguer cette nouvelle interprétation, ou rendre jeu moins frustrant. Car les munitions restent extrêmement limitées, les ennemis sont redoutables et la vie du joueur se vide rapidement. Le choix des armes en fonction des ennemis reste ainsi primordial. On dispose tout de même de trois niveaux de difficulté.
Par ailleurs, le jeu se lance en configuration QWERTY et non AZERTY. Un remappage des touches est donc nécessaire. Néanmoins, à défaut de jouer aux clavier/souris, rien n’empêche de pratiquer le titre à la manette.
Une refonte totale qui favorise l’immersion
Nightdive Studios offre par ailleurs une belle refonte graphique, à la fois moderne et rétro. L’aspect moderne se caractérise par des textures détaillées en haute résolution, là où l’aspect rétro s’observe sur de petits détails pixelisés dans le décor, comme des objets par exemple. Le mélange des deux est harmonieux et possède du charme, conservant l’esprit des années 90. L’esthétique reste à ce titre très colorée. Enfin, l’interface a été mise à jour également et se révèle plus lisible. La gestion de la vie et de l’inventaire est plus agréable, à l’œil et en pratique.
Concernant la partie audio, le System Shock de 1994 comportait des musiques techno finalement redondantes. Avec ce remake, le studio a entièrement retravaillé ce volet pour une ambiance nettement plus immersive. Côté doublage, de nouveaux comédiens prêtent leurs voix aux différents protagonistes. Mais Terri Brosius, qui interprétait SHODAN à l’époque, reprend son rôle dans le remake.
Plus loin | Lire aussi le test de For What It’s Worth
Notre avis | 8
Le remake de System Shock a connu plusieurs retards mais offre globalement satisfaction, à condition de prendre en compte l’âge du jeu d’origine, sorti en 1994. Cette nouvelle interprétation comporte des défauts qui trahissent son âge et peut s’avérer frustrante, comme l’était le jeu d’origine. Les vétérans auront cependant droit à une expérience plus immersive mais qui conserve l’esprit atypique du titre. Les nouveaux venus découvriront un classique des jeux PC des années 90, dans d’excellentes conditions. Pour notre part, on espère que Nightdive Studios réservera le même traitement à System Shock 2.