Test de Super Mario 3D All-Stars réalisé le 20 septembre 2020 sur Switch à partir d’une version fournie par l’éditeur. Dernière mise à jour de l’article le 21 novembre 2022.
- Compilation | Plateforme 3D
- Développé et édité par Nintendo
- Sorti le 18 septembre 2020
- Switch
- Entièrement localisé en français
- PEGI 7
- Toute l’actualité de Super Mario 3D All-Stars
Pour célébrer le trente-cinquième anniversaire de Super Mario Bros., Nintendo regroupe trois monuments de la plateforme dans Super Mario 3D All-Stars. À son annonce, la compilation a fait couler beaucoup d’encre en raison de sa disponibilité limitée dans le temps, jusqu’au 31 mars 2021. Il est désormais l’heure de s’intéresser à la qualité des portages, clairement à la hauteur des jeux ici présents.
Test de Super Mario 3D All-Stars
Chacun des épisodes a marqué son époque à sa manière. Super Mario 64 a défini le genre de la plateforme 3D avec ses niveaux semi-ouverts et ses multiples objectifs. Super Mario Sunshine a fait miroiter un jeu de vacances avant de nous arroser avec un immense défi. Super Mario Galaxy prend la forme d’un voyage interstellaire et poétique calibré pour de courtes sessions. Les titres se ressemblent mais chacun possède une expérience assez singulière pour que chaque joueur trouve son compte avec Super Mario 3D All-Stars.
L’émulation des trois jeux est-elle satisfaisante ?
Sur le plan purement technique, il n’y a aucune mauvaise surprise dans la mesure où Nintendo a détaillé les différents portages. En effet, Super Mario 64 s’affiche en 4:3. La résolution n’est que de 720p mais l’augmenter n’aurait pas changé grand-chose. Les modélisations sont simples et les textures de la Nintendo 64 sont naturellement floues. En l’occurrence, il n’y a aucun crénelage et le rendu est extrêmement propre. D’ailleurs, les sprites utilisés pour l’affichage tête haute ainsi que la police d’écriture des textes ont été mis à jour pour être moins pixelisés.
Super Mario Sunshine et Super Mario Galaxy sont quant à eux en 16:9 et en 1080p. Ce dernier, sorti en 2007, est d’ailleurs magnifique, ce dont on ne se rendait pas forcément compte sur Wii. Super Mario Sunshine souffre de quelques baisses de fluidité et d’un crénelage qui s’exprime lorsque l’on éloigne la caméra. Ce problème n’apparaît pas dans Super Mario Galaxy où le joueur ne peut pas la contrôler aussi librement.
Retrouve-t-on les sensations des épisodes d’origine ?
En main, il n’y a pas beaucoup à redire non plus si ce n’est que les gâchettes ne permettent pas de contrôler précisément le J.E.T. de Super Mario Sunshine. Au lieu de différents degrés de pression, le jet d’eau est mappé sur deux boutons différents. On peut pester sur ce détail mais il faut aussi saluer la possibilité de jouer à tous les jeux avec une seule manette et dans des conditions similaires, alors que les périphériques d’origine sont très différents les uns des autres (manette N64, GameCube puis Wiimote).
Pour Super Mario Galaxy, il est possible de reproduire les éléments de motion gaming à l’aide des Joy-Con. Mais ceux qui préfèrent un maniement plus traditionnel peuvent attaquer et tournoyer avec X et Y. Quant à la chasse aux fragments d’étoiles, il est possible d’utiliser les fonctionnalités gyroscopiques de la Switch ou du Controller Pro pour s’en saisir.
Où est passé sur Mario Galaxy 2 ?
La compilation est plus que bienvenue car Super Mario Sunshine n’a jamais été réédité, tandis que Super Mario Galaxy sur Wii U était identique à la version Wii. On a l’habitude de jouer à des jeux issus du catalogue Wii U sur Switch. On sait désormais que Nintendo a aussi les capacités de produire des portages GameCube et Wii d’excellente facture. On espère de tout cœur que de grands classiques de son catalogue nous feront l’honneur de leur présence sur Switch. Comme Super Mario Galaxy 2, par exemple.
Notre avis
8
Super Mario 3D All-Stars a fait couler beaucoup d’encre en raison de son modèle économique inhabituel. Dans quelques mois, la compilation disparaîtra pour toujours de l’eShop. Mais d’un point de vue technique, on n’a pas grand-chose à reprocher à la qualité de l’émulation. Pourtant, les trois jeux ici présents sont sortis sur trois plateformes différentes. Super Mario 64 s’est refait une jeunesse et Super Mario Galaxy est plus beau que jamais. Étonnamment, Super Mario Sunshine est plus problématique avec un crénelage prononcé et le contrôle du J.E.T. Enfin, on regrette l’absence de Super Mario Galaxy 2 qui aurait parfaitement sa place ici. Dans tous les cas, les titres de Super Mario 3D All-Stars sont des indispensables. Ils représentent un pan entier du patrimoine du jeu vidéo et ont littéralement défini la plateforme 3D. On se réjouit donc qu’ils soient rendus plus accessibles… jusqu’au 31 mars 2021, tout du moins.