Test de Riven réalisé sur Meta Quest 2 à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Aventure | Réflexion
- Développé et édité par Cyan Worlds
- PC | Meta Quest 2 | Meta Quest 3 – 25 juin 2024
- Sous-titré en français
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Depuis le 25 juin 2024, Riven est disponible au téléchargement sur PC, Meta Quest 2 et Meta Quest 3, à partir de 33,99 €. Initialement sorti le 31 octobre 1997 sur PC, puis porté au fil du temps sur différentes plateformes, le titre bénéficie aujourd’hui d’un remake complet, en réalité virtuelle et « à plat ». Un traitement que Cyan Worlds a d’abord réservé à Myst, le 10 décembre 2020. À l’image de son prédécesseur, Riven se révèle immersif et particulièrement adapté aux casques VR.
Test de Riven sur Meta Quest 2
Les évènements de Riven, suite directe du jeu d’aventure Myst, se déroulent dans un monde écrit et dirigé par Gehn. L’objectif est de sauver Catherine, la femme d’Atrius, et d’emprisonner Gehn, créateur maléfique et puissant. Le jeu n’apporte aucune explication sur le monde, sur les personnages ou sur notre présence dans cet Âge. On recommande donc d’avoir joué au premier Myst, pour mieux saisir ce lore profond et passionnant. Plusieurs journaux de bord, appartenant à Atrius ou à Gehn, sont toutefois présents sur les différentes îles du monde de Riven. Ils permettent de s’imprégner de l’atmosphère pesante et de mieux comprendre les agissements du créateur de cet Âge.
Un casse-tête d’aventure
Riven troque le côté point-and-click originel contre un gameplay plus traditionnel de jeu d’aventure. Les plus de cinq-mille illustrations fixes des environnements du puzzle game initial, deviennent tangibles, presque réels. Les graphismes en 3D donnent ainsi vie à un monde fantastique dans lequel on se perd avec plaisir. Les développeurs ont néanmoins remplacé les personnages, autrefois incarnés par des acteurs, par des modélisations qui demeurent très fidèles.
Le cœur de Riven, à savoir les énigmes à résoudre pour progresser, bénéficient aussi de changements profonds. Dès la première île, l’île du Temple, on remarque un nouvel agencement des salles. Plus tard, certains casse-têtes diffèrent grandement. D’autres sont complètement inédits. Enfin, les parties sont uniques car chacune présente des puzzles aux solutions aléatoires. Ces modifications sont bienvenues car elles transforment l’approche du public ayant déjà joué à Riven : La suite de Myst, sans dénaturer pleinement l’expérience.
Une adaptation en réalité virtuelle réussie
Le remake de Riven permet de mieux s’immerger dans les mystères de ce classique, grâce au motion gaming notamment. La satisfaction est plus grande lorsqu’on active de ses propres mains les divers mécanismes. Que dire des trajets en chariot de mine, sous l’eau, lorsque l’on voyage d’une île à l’autre ? L’émerveillement est comparable à celui d’un enfant qui monte pour la première fois dans une attraction à sensations fortes. Mais l’exploration aurait pu être plus convaincante à plusieurs égards.
Le monde n’est effectivement pas toujours organique. Certes, on touche et on déplace à notre guise les objets qui servent aux énigmes. Mais impossible d’interagir avec ceux qui ne servent qu’à la narration environnementale. C’est par exemple le cas de l’impressionnant bureau de Genh. On peut activer quelques machines, mais impossible de prendre en main sa pipe, sa théière ou sa canne.
Riven se démarque non seulement pas son univers, mais également par la difficulté de ses casse-têtes. À cet égard, les développeurs de Cyan Worlds n’ont fait aucune concession pour suggérer des solutions. Ce parti-pris se défend car le joueur observe, expérimente, comprend progressivement les répercussions de ses actions et fait beaucoup d’allers-retours. Un système de bloc-notes, exploitant des captures d’écran, facilite tout de même la compréhension des énigmes. Mais il rompt parfois une dynamique d’exploration du reste captivante.
Notre avis | 8
Riven impressionne par la fidélité de son univers, que l’on découvre sous un nouvel angle aujourd’hui. En réalité virtuelle, l’expérience est plus intense, et les énigmes semblent plus ergonomiques. Son monde demeure fascinant, mais il ne se révèle pas toujours organique, compromettant parfois l’immersion. Le classique de Cyan Worlds reste un titre difficile d’accès, mais on ne cache pas notre impatience à redécouvrir Exile, troisième épisode ce cette série culte du jeu d’aventure.
On aime
- La fidélité à l’œuvre d’origine
- L’immersion
- La présence d’un bloc-notes
- La bande-son intacte
On n’aime pas
- Le monde peu organique parfois
- La difficulté
Merci d’avoir lu notre test de Riven sur Meta Quest 2.
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