Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur sur PC (i7-4770K, 16 Go de RAM, Ge Force GTX 1660 Ti 6Go)
Développé par Walk with Kings et édité par Treasure Hunters FanClub
Sorti le 26 février 2021 et disponible sur PC
Interface | Anglais / Russe / Chinois |
Audio | Anglais |
Sous-titres |
Hot Brass prend la forme d’un jeu de stratégie/tactique en temps réel. Il met le joueur dans la peau d’un agent du SWAT dont les missions consistent à explorer et sécuriser différents bâtiments. Son postulat et son visuel atypique (les personnages étant représentés par des icônes) peuvent sembler austères mais quelle expérience se cache derrière la première approche de Hot Brass ?
La direction artistique de Hot Brass est véritablement singulière. Les différentes cartes font penser à des décors que l’on retrouve sur des jeux de plateau. L’impression est accrue par la progression pièce par pièce et la gestion de la visibilité qui ressemble à ce que proposent certains logiciels de jeu de rôle en ligne. Mais c’est surtout l’utilisation de jetons, à la place des différents personnages, qui interpelle.
Ces pions s’accompagnent d’une icône représentant l’arme active et la couleur d’un PNJ précise son attitude à l’égard du joueur. Ces jetons prennent vie grâce à des bulles de dialogue et quelques animations, comme lorsqu’une arme se recharge ou que l’agent passe les menottes à sa cible.
Dans Hot Brass, on incarne effectivement un agent de terrain envoyé sur des opérations musclées : prises d’otage, cambriolages, braquages, kidnapping, etc. Sur place, on doit explorer l’ensemble des zones de la carte qui peut s’étendre parfois sur de nombreux étages. Dans ces zones se trouvent des PNJ dotés de différents comportements que l’on doit neutraliser.
Les personnages dociles (les victimes) se laissent naturellement passer les menottes, mais les adversaires neutres sont plus revêches. À l’aide d’un clic droit de la souris, le joueur peut leur donner l’ordre de se laisser faire, les transformant en personnages dociles. Les véritables ennemis sont les personnages hostiles : ces adversaires ont tendance à tirer à vue sur le héros qui doit parfois répondre de manière létale.
Pour mener à bien ses missions, l’agent possède de nombreux outils. Outre ses armes (principale et secondaire), il est doté de flashbangs pour étourdir ses adversaires, de mines pour faire sauter des portes scellées, d’une caméra lui permettant d’observer ce qu’il se passe de l’autre côté d’une porte, d’une vision nocturne, d’un kit de crochetage ou d’un taser contre les adversaires les plus réfractaires.
En début de mission, le joueur choisit son inventaire et de nouveaux équipements se débloquent au fil de sa progression. En fonction des lieux, d’autres mécanismes peuvent également apparaître comme la possibilité de couper l’électricité et la nécessité d’évoluer à la lampe torche.
Hot Brass est un jeu difficile car un simple tir peut mettre fin à la mission, soit parce que l’agent est mort, soit parce qu’il a abattu un innocent. Le joueur doit donc se montrer prudent lorsqu’il utilise son arme et c’est là toute la force du jeu : réussir à retranscrire le dilemme du policier qui, face à un individu récalcitrant, doit choisir entre insister ou tirer avant lui. Les adversaires hostiles ont la gâchette facile et la mort peut survenir brutalement.
Heureusement Hot Brass se pense avant tout comme un jeu multijoueur et jusqu’à quatre amis peuvent former une escouade pour se donner plus de chance de réussir. Avec ses animations, ses effets de lumière et son sound design soigné, Hot Brass est un jeu dynamique et original. L’expérience se consomme toutefois de manière optimale à plusieurs joueurs.