Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur sur Android (Google Pixel 3)
Développé par Kong Studios et édité par kakaogames
Sorti le 24 juillet 2020 et disponible sur iOS et Android
Interface | Français / Anglais / Japonais / Allemand / Espagnol / Portugais / Thaï / Italien / Russe / Indonésien |
Audio | Anglais / Japonais |
Sous-titres | Français / Anglais / Japonais / Allemand / Espagnol / Portugais / Thaï / Italien / Russe / Indonésien |
Guardian Tales et ses nombreux hommages aux action-RPG de « l’âge d’or » ne manque pas de toucher la corde sensible des joueurs des années 80 et 90. Que l’on ne s’y trompe pourtant pas : il s’agit d’un free-to-play destiné au marché mobile avant tout. Comment Kong Studios parvient-il à concilier les nostalgiques et les modèles économiques d’aujourd’hui ?
Guardian Tales se déroule à Kanterbury, un royaume attaqué par des démons-envahisseurs. Lorsque le château est pris d’assaut, les Gardiens sont éparpillés et il revient au joueur, le Gardien légendaire, de regrouper des alliés (jusqu’à trois peuvent accompagner le héros) et de reprendre le trône.
En réalité, il n’y a guère que les sprites en pixel art des personnages qui soient rétro. Dans ses mécaniques et ses activités, Guardian Tales est un jeu très moderne et parfaitement adapté au jeu mobile. Toute la progression est découpée en missions qui ne durent pas plus de dix minutes, avec des quêtes annexes à chaque fois et des objets secrets à dénicher pour obtenir les trois étoiles. Le système de notation donne toujours envie de replonger dans un niveau pour le nettoyer entièrement.
La motivation naît aussi du plaisir de jeu quasi-immédiat : les contrôles tactiles répondent parfaitement bien et pour viser, le joueur est aidé lorsqu’il attaque. Le level design est en plus toujours intéressant, avec de nombreux chemins de traverse. De multiples casse-têtes rendent l’alternance entre énigmes et combats très rythmée pour une progression extrêmement fluide.
L’expérience que l’on obtient au combat et un système d’endurance, classique du free-to-play, brident la progression. Il est toutefois possible d’obtenir des buffs et de l’endurance supplémentaire en échange de la monnaie virtuelle acquise en explorant, ou de monnaie sonnante et trébuchante du monde réel. Dans l’ensemble, Guardian Tales est généreux et on ne ressent pas d’obligation de mettre la main à la poche pour pouvoir jouer.
Après quelques missions, le joueur déverrouille de nombreuses activités. Celles-ci sont variées et se débloquent au fur et à mesure pour que l’on ne se perde pas : arène de joueur contre joueur, guilde avec ses amis, personnalisation de l’île… Couplés aux nombreux personnages à recruter, aux quêtes annexes et aux objets à découvrir, il y a toujours de quoi faire dans Guardian Tales. Les menus sont toutefois un peu complexes et donne l’impression de naviguer dans une usine à gaz.
La structure de Guardian Tales ne permet toutefois pas au récit d’occuper l’espace et, très rapidement, la progression se montre mécanique. On ne joue certainement pas pour l’histoire et les personnages mais pour l’expérience et pour parfaire ses résultats. En cela, Guardian Tales n’est pas comparable aux action-RPG de l’ère 16-bits (Secret of Mana, The Legend of Zelda: A Link to the Past…), même s’il ne cesse d’y faire référence et souvent avec humour.
Reste un jeu visuellement chatoyant, très plaisant à prendre en main et généreux en contenu et en temps de jeu gratuit. Pour peu que l’on progresse suffisamment, Guardian Tales propose des activités différentes pour divertir ses joueurs, y compris les moins assidus qui ne voudraient picorer que quelques minutes ici et là.