Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur sur Switch
Développé et édité par Capcom
Sorti le 18 février 2021 et disponible sur Switch (également prévu sur PlayStation 4, Xbox et PC)
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Test de Capcom Arcade Stadium
Dans Capcom Arcade Stadium, le score est au cœur du projet. Capcom ne s’est pas contenté d’empiler ses légendes de l’arcade, habillées d’un bel overlay pour l’occasion, mais propose de replonger de différentes manières dans la compétition. Après tout, à quoi bon chasser le score si ce n’est pour le comparer ?
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L’émulation est irréprochable et la sélection de jeux est séduisante. Pour autant, pour dépoussiérer son patrimoine, l’angle de Capcom Arcade Stadium est manifestement le score. Chacun des trente-deux jeux disponibles au moment du test est accompagné d’un classement en ligne. Mais pour intégrer le Panthéon, un minimum est requis. Par exemple, si l’on n’atteint pas les 80 milliards de GigaWing (ce qui est assez peu, malgré des chiffres qui semblent excessifs), impossible d’entrer son nom au hall of fame. Pour l’équité, les règles en score attack sont les mêmes pour tous les joueurs : un seul crédit, pas de rembobinage et pas de sauvegarde d’état, évidemment.
Pour quelques titres, ce n’est pas le nombre de points qui est retenu mais le temps de complétion, avec dans certains cas, la possibilité de rembobiner. Et Capcom propose ponctuellement des défis spécifiques sur différents jeux, pour alimenter la passion. On peut simplement regretter l’absence de multi en ligne pour les trois Street Fighter II, mais il existe suffisamment de versions disponibles, y compris sur Switch, pour se contenter du local.
Au fil des parties et en fonction de ses prouesses, le joueur accumule également des points CASPO, autrement dits des points reliés à son profil Capcom Arcade Stadium. Ceux-ci permettent de se comparer aux meilleurs joueurs du monde, mais également à débloquer des récompenses cosmétiques pour décorer les bornes. Cela pousse à essayer (et à acheter) tous les jeux de la collection, vendus en trois packs séparés.
Pour les joueurs qui souhaitent simplement parfaire leur culture et découvrir le riche historique de Capcom dans le domaine de l’arcade, de nombreuses options d’accessibilité sont disponibles. Crédits infinis, sauvegarde, rembobinage pour gommer les erreurs et même la possibilité de choisir la difficulté dans le BIOS du jeu : on peut opter pour la détente. Différentes options d’affichage sont également disponibles, ainsi que la possibilité de modifier le mapping, ce qui se montre très pratique pour utiliser un autofire sur les vieux shoot’em up, par exemple.
Cette sélection étant exclusivement arcade, le Capcom Arcade Stadium permet de découvrir des titres peut-être moins connus que les grands classiques Capcom du monde console. La collection est variée (voir article ci-dessous) et, bonne surprise, on n’a « que » trois Street Fighter II. Il y a quelques absents que l’on aurait bien aimé voir dans la liste, dont Mars Matrix de Takumi, ou certains jeux disponibles ailleurs, notamment dans le Capcom Beat’em Up Bundle.
Mais la sélection est déjà suffisamment réjouissante avec une grande variété de genres : beat’em all, combat, shoot’em up en tête de liste. En favorisant le score et avec des événements ponctuels, Capcom a trouvé le bon ton pour faire vivre ses actifs. D’une certaine manière, une compilation pleine à craquer de ROM n’a pas plus de sens qu’une étagère qui croule sous les cartes CP-S. Capcom n’a pas oublié ce qui fait l’essence de l’arcade : l’amour du score.
Quels sont les jeux disponibles dans Capcom Arcade Stadium ?
Capcom Arcade Stadium comporte aujourd’hui trente-deux jeux, vendus dans différents lots. En téléchargeant le client, le joueur peut toutefois jouer gratuitement à 1943: The Battle of Midway ainsi qu’à Ghosts ‘n Goblins, jusqu’au 25 février 2021, pour célébrer la sortie de Ghosts ‘n Goblins Resurrection.
Toutefois, les jeux ne sont pas disponibles à l’unité mais en trois packs de dix, vendus chacun 14,99 €. Le joueur a aussi la possibilité d’acquérir l’ensemble des trois packs pour 34,99 €. Les jeux sont classés dans les packs par chronologie, avec trois périodes : 1984 à 1988, 1988 à 1992 et 1992 à 2001. Évidemment, parce qu’il propose les jeux les plus récents, le troisième pack nous a semblé être le plus intéressant avec Street Fighter II: Hyper Fighting, l’indispensable GigaWing de Takumi et le non-moins excellent Progear, l’un des très rares shoot’em up horizontaux de CAVE.
Les autres packs ne sont toutefois pas en reste. Le premier d’entre eux propose notamment Section Z, un classique du shoot’em up davantage dans la veine de Gradius que 194X. On y trouve également la version arcade de Bionic Commando, largement moins pratiquée que les célèbres versions NES et Game Boy, ainsi que le premier Ghouls ‘n Ghosts, par exemple.
Le deuxième pack contient, lui, de très grands classiques, à commencer par Strider, Final Fight et Street Fighter II: The World Warrior. Il contient également la version arcade de Mega Twins, un excellent jeu de plateforme qui, par certains aspects, rappelle la saga Wonder Boy. On apprécie aussi le shoot’em up vertical Varth: Operation Thunderstorm, dont Yōko Shimomura a d’ailleurs composé une partie de la bande originale.
Dans tous les cas, chaque pack contient son lot de classiques et de titres à découvrir. On pense notamment à Pirate Ship Higemaru, un étrange jeu d’action dans la mouvance de Pac-Man. On pense aussi à Dynasty Wars, un beat’em all très différent des classiques de Capcom parce qu’il se joue à dos de cheval. On pense enfin à Cyberbots: Fullmetal Madness, jeu de combat de robots géants, aussi beau qu’il est plaisant.
Par ailleurs, chaque ROM est disponible en versions japonaise et internationale, pour les jeux ayant quitté le Japon tout du moins. Quelques titres ne sont pas sortis de l’archipel ; c’est le cas de Senjō no Ōkami II, la suite du célèbre Commando. Mais il s’agit d’un titre tellement porté sur l’action qu’il n’est absolument pas gênant, pour le public francophone, d’y jouer en japonais.
Si l’on peut se réjouir d’avoir à disposition trente-deux classiques, on regrette également l’absence de nombre d’entre eux, à commencer par certains jeux sous licence comme le beat’em all basé sur Alien vs. Predator (1994) ou le jeu de combat JoJo no Kimyō na Bōken (1998). Plutôt que trois versions de Street Fighter II, on aurait préféré une version de Street Fighter Alpha. Parmi les nombreux 194X, pourquoi ne pas intégrer Gun.Smoke (1985) ?
Peut-être que Capcom prévoit l’ajout ultérieur de titres. En l’état, il y a toutefois et d’ores et déjà largement à boire et à manger, que l’on recherche de grands classiques à redécouvrir ou quelques pépites qui seraient passées sous notre radar.
Capcom Arcade Stadium Pack 1: Dawn of the Arcade (’84 – ’88)
- Vulgus (1984)
- Pirate Ship Higemaru (1984)
- 1942 (1984)
- Commando (1985)
- Section Z (1985)
- Tatakai no Banka (1986)
- Legendary Wings (1986)
- Bionic Commando (1987)
- Forgotten Worlds (1988)
- Ghouls ‘n Ghosts (1988)
Capcom Arcade Stadium Pack 2:Arcade Revolution (’89 – ’92)
- Strider (1989)
- Dynasty Wars (1989)
- Final Fight (1989)
- 1941: Counter Attack (1990)
- Senjō no Ōkami II (1990)
- Mega Twins (1990)
- Carrier Air Wing (1990)
- Street Fighter II: The World Warrior (1991)
- Captain Commando (1991)
- Varth: Operation Thunderstorm (1992)
Capcom Arcade Stadium Pack 3:Arcade Evolution (’92 – ’01)
- Warriors of Fate (1992)
- Street Fighter II’: Hyper Fighting (1992)
- Super Street Fighter II Turbo (1994)
- Powered Gear: Strategic Variant Armor Equipment (1994)
- Cyberbots: Fullmetal Madness (1995)
- 19XX: The War Against Destiny (1995)
- Battle Circuit (1997)
- GigaWing (1999)
- 1944: The Loop Master (2000)
- Progear (2001)