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Shenmue II par AM2 (2001)
Disponible sur Dreamcast / Xbox / PlayStation 4 / Xbox One / PC
ATTENTION — SPOILERS. L’auteur de ce texte s’engage à divulguer le moins d’information possible concernant l’intrigue de Shenmue II, mais il peut tout de même contenir quelques spoilers gâchant le plaisir de la découverte. Si vous souhaitez jouer à Shenmue II dans les meilleures conditions possibles, nous vous conseillons de reporter votre lecture de cet article.
Pas de répit pour les braves : Shenmue II sort sur Dreamcast en 2001, moins de deux ans après Shenmue, premier du nom. Il ne s’adresse qu’à ceux qui ont joué et apprécié le premier épisode puisqu’il reprend (presque) exactement là où ce dernier s’arrête. Un Digest Movie d’un quart d’heure résume très succinctement les scènes les plus importantes de Shenmue, surtout pour rafraîchir la mémoire à ceux qui l’auraient oublié entre deux car la synthèse est si concise qu’il est difficile de prendre le train en marche.
Toujours est-il que, malgré les presque 3000 km qui séparent Yokosuka d’Aberdeen, la première ville de Shenmue II, le joueur n’est pas totalement dépaysé puisqu’il peut importer son fichier de sauvegarde du premier épisode, pour retrouver ses économies durement gagnées, son inventaire et ses techniques de combat. Évidemment, cette possibilité n’est valable que sur la version Dreamcast puisque Shenmue n’est jamais sorti sur Xbox.
Shenmue II est souvent considéré comme plus ambitieux, démesuré et mieux rythmé que son prédécesseur mais il n’est pas forcément le favori des fans puisque les avis concernant le meilleur des deux épisodes sont très partagés. Son statut de légende vient aussi de sa fin, laissée en suspens pendant près de 18 ans ! Quant à son gameplay, il n’a subi que de légères modifications qui ne changent pas complètement la donne mais qui corrigent des défauts particulièrement irritants du premier chapitre.
La question que beaucoup se sont posé est de savoir comment un jeu d’une telle envergure a pu être développé sur un laps de temps aussi court. En réalité, le développement de Shenmue II a commencé pendant celui du premier épisode, ce qui explique en partie pourquoi les coûts de ce dernier sont aussi élevés : les 47 millions de dollars de budget englobent Shenmue et une grande partie de Shenmue II. Finalement, il est difficile de dissocier Shenmue et Shenmue II, comme on peut s’en rendre compte en visionnant la vidéo de la version alpha sur Saturn (que l’on déverrouille en terminant Shenmue II) : on y aperçoit clairement des scènes issues des deux opus. L’un ne va pas sans l’autre, un peu à la manière d’Ys I & II.
Shenmue contient le premier chapitre imaginé par Yū Suzuki. Shenmue II, quant à lui, englobe les chapitres 3, 4 et 5 de la saga et exclut le chapitre 2, censé se dérouler pendant le voyage entre le Japon et Hong Kong, à bord du bateau qui transporte Ryo. En arrivant au port d’Aberdeen, on se rend compte que Ryo connaît différents personnages rencontrés au cours de la traversée mais les événements ne sont jamais relatés dans le jeu, si ce n’est dans une mini-bande dessinée que l’on peut déverrouiller sur la version Xbox.
Ryo est toujours à la recherche de Lan Di, l’assassin de son père. Sa piste la plus concrète se trouve à Hong Kong ; maître Chen lui conseillant de partir à la recherche de maître Lishao Tao, une connaissance de Yuanda Zhu, dernière personne à avoir écrit à Iwao Hazuki. Le parcours qui l’attend est évidemment tortueux et Ryo se rendra du port d’Aberdeen au célèbre quartier de Kowloon, avant de voyager vers Guilin, un périple au cours duquel il fera de nombreuses rencontres.
Joy
Joy est une jeune motarde qui prend Ryo sous son aile dès qu’il débarque à Aberdeen, en l’aidant notamment à trouver un job. Elle semble en pincer pour Ryo mais celui-ci ne remarque rien, comme il ne s’était pas rendu compte des sentiments de Nozomi. Joy est une jeune femme haute en couleur avec un caractère bien trempé et un look provocateur.
Wong
Xiangweng Ni alias Wong est le plus jeune membre du gang local : The Heavens. Malgré ses 13 ans et sa carrure d’enfant, il est extrêmement précieux pour ses talents de crochetage de serrure. Il tente d’abord de dévaliser Ryo de tout ce qu’il possède mais il deviendra très rapidement l’un de ses plus fidèles alliés.
Hong Xiuying
Cette experte du tai-chi est la maîtresse du temple Man Mo de Scarlett Hills. Elle offre son soutien à Ryo, notamment en l’hébergeant un temps, mais elle n’approuve aucunement sa quête de vengeance. Hong Xiuying et son frère Ziming, disparu depuis des années, ont grandi à l’orphelinat, après l’assassinat de leurs parents.
Wuying Ren
Plus connu sous le pseudonyme de Ren of Heavens, Ren est le chef du gang du même nom : The Heavens. Il semble n’agir que dans son propre intérêt et dans le but de gagner beaucoup d’argent, mais il se montrera un partenaire efficace à Kowloon. Il agit souvent égoïstement mais il n’a pas un mauvais fond.
Dou Niu
Dou Niu est à la tête du gang le plus important de Kownloon : les Yellow Heads. Aussi stupide que brutal et bâti comme une cathédrale, il affiche une détestation excessive de Ren qu’il considère comme un rival et qu’il souhaite éliminer. De fil en aiguille, il deviendra également l’un des principaux antagonistes de Ryo.
Ling Shenhua
Ryo rencontre (enfin) la mystérieuse Shenhua dans la dernière partie de Shenmue II. Alors qu’il se dirige vers le village de Bailu, Shenhua plonge dans une rivière agitée pour sauver un jeune cerf, considéré comme le gardien du village. Elle porte le nom de la fleur de l’arbre Shenmue situé à l’extérieur de sa maison.
Dans ce nouvel opus, Ryo croise énormément de nouvelles têtes puisqu’il ne connaît absolument personne en débarquant à Hong-Kong. Non seulement le déracinement est total, mais la densité de population est infiniment supérieure à celle de Yokosuka ! Les rues sont à ce point bondées qu’il n’est pas rare que des passants ne disparaissent littéralement, dans un étrange fondu qui sera partiellement corrigé dans la version Xbox. C’est-à-dire que la Dreamcast n’a pas les reins assez solides pour afficher autant de modélisations à l’écran. Shenmue II présente une telle abondance de personnages non-jouables qu’il est beaucoup plus difficile de suivre leur « routine », par rapport à Shenmue.
La principale différence de Shenmue II, pourtant très similaire à de nombreux égards à son prédécesseur, est de ne pas se dérouler au Japon. Le rythme endiablé de la ville accélère également l’aventure de Ryo, somme toute très monotone jusque-là. Dès lors qu’il arrive à Aberdeen, notre jeune héros est plongé au cœur d’une profusion de scènes d’action qui font de l’expérience Shenmue II une toute autre affaire. Le jeu est notamment plus linéaire et le joueur est davantage tiré par la main, ce dont on peut se rendre compte avec un déséquilibre flagrant entre les QTE et les Free Battles.
Les QTE ont légèrement évolué, certaines séquences proposent notamment des combinaisons de touches à entrer dans une fenêtre de temps très stricte. De plus, lorsque le joueur en rate un, il faut généralement recommencer l’intégralité de la séquence et non plus le QTE en question, ce qui peut se révéler frustrant. Parfois, manquer un QTE n’est pas « éliminatoire » mais le joueur emprunte tout simplement un embranchement scénaristique (aux conséquences minimes).
Les Free Battles sont désormais rapidement expédiées et proposent, le plus souvent, des affrontements en un contre un, légèrement plus difficiles. À certains endroits où la caméra pourrait se perdre, les combats passent en vue subjective, ce qui est loin d’être commode. La cadence des affrontements est ponctuée par des scènes d’anthologie, notamment les combats de rue à Kowloon ou l’affrontement contre Dou Niu au sommet d’un gratte-ciel.
Shenmue II répare également de nombreux défauts du premier, question exploration, et particulièrement les problématiques d’espace et de temps.
Le jeu ne propose quasiment plus d’objectifs où il faut patienter que tel personnage apparaisse à telle heure pour progresser, comme c’était le cas dans le premier Shenmue et où attendre de Charlie en a lassé plus d’un. Il peut arriver qu’un lieu soit encore ou déjà fermé selon l’heure où l’on s’y rend et, dans ce cas, une option très pratique permet d’avancer le temps jusqu’à l’ouverture. Au début de la journée, il est également possible de se rendre directement où l’on se trouvait avant de se mettre au lit, ce qui est également bienvenu dans la mesure où l’on se perd très facilement, surtout au cours des premières heures.
La navigation a d’ailleurs été largement facilitée grâce à des cartes des quartiers que Ryo peut acheter à l’entrée de chaque nouvelle zone. Il est même possible de placer des marqueurs pour s’y retrouver. Ryo peut également demander de l’aide aux passants qui ne rechignent jamais à l’emmener à l’endroit qu’il cherche, à condition d’être patient parce qu’ils marchent, le plus souvent, très, très lentement. Dans ces cas-là, une pression de la gâchette permet de passer en vue subjective et de suivre automatiquement le personnage non-jouable jusqu’à arriver à bon port. En interrogeant les riverains, il est désormais possible de choisir une question parmi plusieurs, pour mener différentes enquêtes de front. Cela donne l’illusion d’une liberté de choix mais, en réalité, tous les embranchements se recoupent à chaque fois.
Comme dans Shenmue, le joueur qui aurait trop traîné peut être confronté à une mauvaise fin. Il faut le vouloir pour l’obtenir tant les contraintes de temps sont larges, mais elle existe : on y voit Lan Di rejoindre Shenhua sur une falaise de Guilin pour lui dérober son « pouvoir », sans plus d’explication.
Un point qui a fait grincer les dents de nombreux joueurs est la langue parlée dans Shenmue II. Pour un autre titre, ça n’aurait sans doute pas fait débat mais, le réalisme faisant partie intégrante de la promesse initiale, il y a de quoi s’étonner que tous les habitants de Hong Kong communiquent dans un japonais (ou un anglais selon la version) parfaitement fluide. Il est clair que Ryo ne connaît pas le cantonais, notamment parce que Joy le parle à un moment précis et qu’il ne la comprend pas. Pourtant, il n’a aucun problème à discuter avec tous les autres personnages du jeu qui parlent – absolument tous ! – sa langue maternelle. À l’origine, le jeu aurait dû être entièrement doublé en cantonais, mais, peut-être pour faciliter le développement et l’expérience du joueur, le choix du japonais comme langue de Shenmue II s’est imposé, au détriment de l’immersion. Ça a été vécu comme un élément de distanciation très franc pour nombre de fans ; aux joueurs d’accepter ou non le contrat de lecture. Après tout, la même question se pose dans de nombres animes, comme Nadia, le secret de l’eau bleue ou Jojo’s Bizarre Adventure.
À ce propos, la version européenne de Shenmue II sur Dreamcast ne contient pas de doublages anglais. Il faudra attendre la version Xbox, sortie en 2003, pour retrouver Corey Marshall qui prête sa voix anglaise à Ryo. Le reste du jeu est intégralement sous-titré et le carnet de voyage se paye même le luxe d’être traduit en français, pour que les joueurs non-anglophones puissent au moins comprendre leurs objectifs.
Toujours est-il que les expériences des deux Shenmue, malgré des jouabilités quasiment identiques, sont des expériences très différentes et complémentaires. Si Shenmue devient familier avec la résidence Hazuki qui sert de havre de paix, Shenmue II est un renouvellement permanent : on a quitté le nid douillet pour de bon et Ryo prend véritablement son envol.
D’ailleurs, très rapidement, Ryo est plongé dans le bain de la vie adulte puisqu’il est quasiment SDF en arrivant à Hong Kong. L’un de ses premiers objectifs est de trouver un logement et, surtout, de quoi le payer ! Voilà l’une des autres grandes différences entre les deux épisodes : dans Shenmue II, travailler n’est pas obligatoire. Le joueur peut choisir sa méthode pour gagner sa pitance. Évidemment, des jobs honnêtes s’offrent à vous, comme déplacer des caisses avec ce brave Delin sur le port d’Aberdeen ou gérer un lucky hit. Mais les jeux d’argent se montrent très vite plus efficaces et moins fastidieux, notamment dans les versions Xbox et HD où l’on peut sauvegarder à sa guise. Une célèbre astuce consiste à sauvegarder devant un jeu de dés et de recharger sa partie à chaque mauvais lancer. Il est également possible de participer à des combats de rue ou des bras de fer franchement retors. Une dernière possibilité est de revendre tous ses gashapon du premier épisode, un crève-cœur pour les joueurs-collectionneurs.
L’argent est toujours au cœur de la progression puisque, à deux reprises, le joueur doit rassembler HK$ 500 pour que l’histoire évolue. Au-delà de ces « impondérables », il est possible d’acheter plus d’une quinzaine de techniques de combat ou de dépenser son argent dans quatre bornes d’arcade. Il n’y a pas de salle de jeux comme à Dobuita, les bornes sont éparpillées à Hong Kong, mais on y passe de toute façon beaucoup moins de temps, puisqu’il n’y a jamais besoin d’occuper son temps comme dans le premier épisode. Une fois les quatre jeux mythiques découverts (Space Harrier, Hang-On, After Burner II et Out Run), il est possible d’y accéder directement depuis le menu principal.
Shenmue II est divisé en différents chapitres qui se déroulent chacun dans des zones parfaitement distinctes. Contrairement à Shenmue où le joueur pouvait toujours et librement se déplacer de Dobuita au port de Yokosuka, il n’y a pas de retour en arrière possible une fois que l’histoire progresse. Ryo traverse trois zones complètement différentes qui offrent à la saga des ambiances très éclectiques.
Port d’Aberdeen
Le jeu commence à Aberdeen, une ville portuaire de Hong Kong qui possède une aura très singulière, puisqu’elle mélange les cultures asiatique et occidentale. Les noms des lieux sont souvent anglo-saxons (Queen’s Street, Beverly Hills Wharf) et de nombreux bâtiments en brique rouge ont une architecture britannique, vestiges de la colonisation écossaise.
Le faste de la ville tranche très franchement avec la modestie de Dobuita, notamment dans les quartiers commerçants, où le monde est plus vivant, plus vaste, plus interactif mais, cependant, moins détaillé. L’une des temps-forts de ce chapitre est la recherche des quatre wude, quatre aspects essentiels à la vie d’un artiste martial vertueux.
Kowloon
Kowloon était un quartier de Hong Kong où des immeubles interconnectés étaient construits les uns contre les autres, dépassant les 50 000 habitants pour 2,6 hectares de superficie ! La citadelle n’existe plus aujourd’hui sous cette forme et Shenmue II est l’un des rares titres permettant de fouler cette mégastructure disparue.
Cette partie de l’aventure est la plus folle du jeu, avec un rythme qui s’accélère au point de perdre le côté contemplatif que l’on prête volontiers à la saga. Cette séquence est vertigineuse autant parce que les immeubles comptent souvent des dizaines d’étages et parce qu’ils sont de véritables dédales. L’un des moments-clés de ce chapitre est la participation à des combats de rue pour attirer l’attention d’un gang local. Mise en scène épique garantie !
Guilin
La dernière partie de Shenmue II emmène Ryo au cœur de la Chine dans la magnifique région de Guilin. Au cours de ces plusieurs heures de jeu, on découvre Shenhua avec qui on discute longuement. Dans cette dernière partie de l’aventure, il ne se passe pas grand-chose mais elle sert avant tout de prologue à Shenmue III dont on ne savait pas encore qu’il entrerait dans un tel chaos.
Chaque région possède des ambiances différentes et particulières, soulignées par des heures et des heures de musiques spectaculaires. À ce propos, la bande originale de Shenmue II n’a jamais été commercialisée, même si on en trouve quelques traces dans le célèbre album Shenmue Orchestra Version.
Shenmue II se termine, comme chacun le sait, sur un incroyable cliffhanger qui chamboule jusqu’à la perception-même que l’on a de la série. Cette fin qui apporte d’innombrables questions avec elle, est restée sans réponse jusqu’à la sortie (inespérée) de Shenmue III. Le jeu n’aurait pas dû s’arrêter si brutalement mais l’échec de la Dreamcast, les restructurations internes de Sega et les ventes très décevantes de Shenmue II (moins de 200 000 exemplaires sur Dreamcast en 2003) ont fait entrer le troisième épisode dans un enfer de développement avant que le projet ne soit purement et simplement abandonné.
Pendant les longues années où l’on imaginait encore possible de voir Sega sortir ce troisième épisode de son chapeau magique, Yū Suzuki a plusieurs fois tenté de faire revivre la saga, respectivement en 2004 avec l’annonce de Shenmue Online, un MMORPG prenant place dans l’univers de la série et quelques années plus tard, et en 2011 avec Shenmue Gai, un jeu mobile sans l’ambition caractéristique de la saga.
Cela dit, Ryo n’a jamais entièrement disparu des radars et il a par exemple fait des apparitions remarquées dans Sonic & Sega All-Stars Racing ou Project X Zone 2, maintenant l’espoir des fans dans l’attente d’une conclusion. L’espoir est devenu réalité en 2015 où la saga a ressuscité d’entre les morts, grâce au soutien indéfectible des fans dont les communautés (Shenmue Master, Shenmue Forever, Shenmue 500k et tant d’autres) sont extrêmement actives. Mais il faut également saluer la résilience de Yū Suzuki qui n’a jamais renoncé à conclure ce qui ressemble, aujourd’hui, au projet de toute une vie.
2003 — Xbox
Aux États-Unis, Shenmue II n’est jamais sorti sur Dreamcast. Sachant sa console condamnée, Sega signe un contrat d’exclusivité avec Microsoft pour que le titre rejoigne le catalogue de la Xbox puis de la Xbox 360 grâce à la rétrocompatibilité. Il faudra attendre deux ans pour que le jeu sorte effectivement dans une version améliorée que les fans surnomment Shenmue IIx.
Contrairement à la version Dreamcast étalée sur quatre GD-ROM, Shenmue IIx tient sur un seul DVD et contient, cette fois-ci, les doublages anglais. La principale nouveauté est la possibilité de sauvegarder n’importe où, directement depuis le menu de l’inventaire, alors que sur Dreamcast, il n’était possible de le faire qu’à certains endroits précis.
Côté technique, on remarque de légères améliorations graphiques sur les textures, les ombres, l’eau, la fréquence de l’image. Un soupçon de flou lumineux améliore le rendu et les chargements sont plus rapides. Le célèbre bug des « disparitions fantômes » où les PNJ s’effacent à la vue de tous a, en partie, été réglé.
Côté options, on peut changer de filtre à la volée pour obtenir un rendu plus cinématographique ou pour faire de magnifiques photos. En effet, le joueur peut enregistrer des captures d’écran sur le disque dur de la console. D’ailleurs, il est possible de photographier de nombreux personnages non-jouables pour débloquer des mini-bandes dessinées bonus, intitulées Shenmue Side Story. Depuis le menu principal, le joueur peut aussi retrouver les mini-jeux ou les combats qu’il a déjà débloqués pour y jouer sans devoir lancer sa partie.
Hélas, Shenmue n’est jamais sorti sur Xbox et il n’est donc pas possible d’importer sa sauvegarde. Une nouvelle partie octroie au joueur toutes les techniques de combat de Shenmue ainsi que la quasi-totalité des gashapon, de la même manière qu’une nouvelle partie sur Dreamcast sans importer les données du premier opus.
Aux côtés de Shenmue IIx, le DVD du film Shenmue: The Movie était offert, avec la possibilité de choisir entre les doublages anglais ou japonais.
2003 — Shenmue Side Story — Xbox
En prenant des captures d’écran des personnages non-jouables, le joueur débloque sur Xbox des mini-bandes dessinées qui permettent d’approfondir les personnages rencontrés dans le jeu et intitulées Shenmue Side Story. Il en existe quatre au total (de quatre planches chacune) : Joy et Guizhang, la détermination de Wong, Xiuying et Ziming et, celle qui nous intéresse le plus, le retour de Chai.
Cette quatrième Side Story est particulièrement intéressante parce qu’elle nous donne des informations sur ce qui se passe au cours du chapitre 2 de Shenmue, censé se dérouler entre Shenmue et Shenmue II. On y apprend notamment que Chai serait monté à bord du paquebot et que Ryo l’aurait affronté sur le pont du navire.
Images issues du site Shenmue Dojo
2018 — Shenmue I & II — PC, PlayStation 4 et Xbox One
Compilé avec Shenmue, Shenmue II est lui aussi revenu dans une belle version HD en grande résolution, en 16/9, sans chargement et avec très peu de nouveautés, si ce ne sont les ajouts de la version Xbox, dont la possibilité de sauvegarder à la volée, de changer de filtre ou de prendre des captures d’écran.
Shenmue II offre aussi les sous-titres en français (entre autres) et le choix entre les doublages anglais et japonais. Il profite également du même mapping que Shenmue, beaucoup plus agréable que sur Dreamcast et Xbox avec la possibilité de se déplacer au stick gauche tout en bougeant la caméra du stick droit.
Le seul regret que l’on puisse avoir en jouant à cette version est le sort réservé aux scènes cinématiques. À l’origine, ces scènes étaient en 16/9 et des bandes noires s’ajoutaient en haut et en bas de l’écran sur les téléviseurs 4/3 d’antan. En l’occurrence, des bandes s’ajoutent également de chaque côté pour respecter le format d’origine : on se retrouve donc avec des bandes noires des quatre côtés de l’écran !
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Super texte ! Vraiment ! ça m’a donné envie de me refaire le 2 (vu que le 1, je l’ai refait l’année dernière).
Bon, je répète ce que j’ai écrit sur Twitter mais tant pis. ^^
Je suis d’accord avec ce que tu écris concernant l’orientation du 2 par rapport au 1: l’aspect aventure est bien plus mis en avant dans le 2, tandis que le 1 te fait vivre la vie d’un jeune japonais ordinaire. Et je suis, pour le coup, incapable de départager les 2 jeux dans mon coeur.