Test de Monster Menu: The Scavenger’s Cookbook réalisé sur Switch à partir d’une version fournie par le distributeur.
- Roguelite | Tactical-RPG
- Développé par Nippon Ichi Software | Édité par NIS America | Distribué par PLAION
- 26 mai 2023
- PlayStation 4 | PlayStation 5 | Switch
- Ne comporte pas de sous-titres en français
- PEGI 12
- Toute l’actualité du jeu
Dans Monster Menu: The Scavenger’s Cookbook, nouveau JRPG de Nippon Ichi Software, le joueur doit explorer des donjons pour s’échapper d’une caverne. Afin de survivre, il doit aussi combattre de nombreux monstres et les cuisiner pour se nourrir. La boucle de gameplay et l’interconnexion des mécaniques motivent à progresser, mais la narration en demi-teinte peut aussi laisser sur sa faim.
Attention, spoilers
L’auteur de ce texte s’engage à divulguer le moins d’information concernant l’intrigue de Monster Menu: The Scavenger’s Cookbook. Il peut tout de même contenir des spoilers gâchant le plaisir de la découverte. Si vous souhaitez y jouer dans les meilleures conditions possibles, on vous conseille de reporter votre lecture de cet article.
Test de Monster Menu: The Scavenger’s Cookbook sur Switch
Dans Monster Menu: The Scavenger’s Cookbook, le joueur crée son équipe de quatre combattants à l’aide d’un éditeur de personnages particulièrement riche. Pour le reste, le titre ne s’embarrasse d’aucune forme de narration, prétextant une chute dans une caverne dans laquelle le groupe doit survivre. Pour lutter contre la faim notamment, les protagonistes consomment de la viande de monstre, rappelant le très ésotérique Pandora’s Tower.
L’exploration est aussi répétitive qu’addictive
Avec ses quatre personnages, ou moins pour quiconque recherche davantage de difficulté, le joueur explore des donjons aux étages générés procéduralement. Quand tous meurent, ils sont renvoyés au point de départ de la zone car vaincre un boss fait office de point de contrôle. À cette occasion, ils retombent « niveau 1 » mais conservent leur inventaire, leur permettant de progresser plus loin à chaque run. Malgré une répétitivité qui s’installe trop rapidement, le dynamisme des combats se révèle addictif.

Le joueur distingue effectivement les monstres sur la carte et leur contact fait apparaître, sans transition, une grille de tactical-RPG. Les affrontements sont profonds mais rapides, grâce à une ergonomie exemplaire et des raccourcis bien pensés. Leur difficulté dépend toutefois de l’heure puisque, comme dans un Shiren the Wanderer, la nuit augmente les statistiques des ennemis. En débutant dans le dos d’un monstre, on déclenche par ailleurs une attaque préventive.
Le but est donc de récolter un maximum de ressources et de pièces d’équipement pour améliorer son build. Ce faisant, le joueur est plus à même de confronter et vaincre le boss de fin de biome, généralement trop puissant pour mordre la poussière à la première tentative. Entre chaque run, on peut enfin choisir de baisser le degré de difficulté mais, même au niveau le plus bas, Monster Menu: Scavenger’s Cookbook reste un défi assez relevé.
La cuisine est au cœur du gameplay
Pour augmenter ses statistiques temporairement, le joueur a aussi la possibilité de cuisiner. Entre chaque étage, il peut se reposer auprès d’un feu de camp et réaliser des recettes en fonction des ingrédients dont il dispose. Certaines ne servent qu’à se remplir la panse ; d’autres augmentent l’attaque, favorisent les enchaînements, diminuent la déshydratation… Au milieu d’un combat, il est d’ailleurs possible de « dévorer » un cadavre pour bénéficier d’un boost temporaire et récupérer des points de vie.
Tout au long de l’exploration, le joueur doit de toute façon alimenter ses combattants. Chacun dispose de jauges de faim, de soif et de bonheur. On peut consommer à peu près n’importe quel objet, mais en fonction de leur préparation, les résultats diffèrent. Un morceau de viande cru peut prévenir la faim. Le même morceau haché, bouilli, grillé ou passé à la poêle peut produire d’autres effets comme rendre davantage de points de vie ou soigner certaines afflictions. Car la nourriture pourrit au fil du temps et peut empoisonner les personnages.

L’artisanat est plus globalement indispensable pour progresser. En obtenant des plans pour créer divers objets, le joueur fabrique de nouveaux équipements ou améliore ceux de ses personnages. On n’a donc jamais d’autre choix que de repasser par un feu de camp pour choisir ses armes, les réparer, les améliorer ou fabriquer des flèches pour un archer, par exemple. Cette boucle de gameplay, simple mais prenante, peut légitimement lasser après quelques heures néanmoins.
Notre avis | 6
Dans Monster Menu: The Scavenger’s Cookbook, la narration s’efface au profit des mécaniques de gameplay. À mi-chemin entre le roguelite et le tactical-RPG, elles se révèlent addictives et bien pensées. Mais explorer et combattre ne suffit pas. Pour espérer progresser, la cuisine est indispensable pour l’amélioration des statistiques d’un build. Une certaine répétitivité se forme rapidement, mais le dynamisme et l’ergonomie donnent toujours envie d’explorer un étage supplémentaire.
On aime
- L’éditeur de personnages
- L’interconnexion des mécaniques
- Le dynamisme des combats
- L’efficacité de la cuisine
On n’aime pas
- L’absence de localisation en français
- L’effacement de la narration
- La grande répétitivité