Test de « Labyrinth of Galleria: The Moon Society » sur Switch. Peut-il satisfaire les amateurs de dungeon crawler ?

Test de Labyrinth of Galleria: The Moon Society réalisé sur Switch à partir d’une version fournie par le distributeur.

Suite de Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk, Labyrinth of Galleria: The Moon Society sort finalement chez nous, trois ans après sa sortie japonaise. Avec cette série, Nippon Ichi Software mélange le dungeon crawler à son propre style de jeu. Les amateurs ont de quoi s’enthousiasmer, surtout que d’autres grandes séries du genre, comme Etrian Odyssey, tardent à proposer un nouvel épisode. Mais Labyrinth of Galleria: The Moon Society possède-t-il suffisamment de bonnes idées pour se démarquer et satisfaire les accros aux donjons ?

Attention, spoilers

L’auteur de ce texte s’engage à divulguer le moins d’information concernant l’intrigue de Labyrinth of Galleria: The Moon Society. Il peut tout de même contenir des spoilers gâchant le plaisir de la découverte. Si vous souhaitez y jouer dans les meilleures conditions possibles, on vous conseille de reporter votre lecture de cet article.

Test de Labyrinth of Galleria: The Moon Society

L’histoire commence lorsque la jeune Eureka de Soleil arrive au mystérieux manoir de Galleria. Elle s’y rend après avoir répondu à la petite annonce d’un prospectus. Immédiatement embauchée comme assistante par la sorcière Madame Martha, elle doit explorer le labyrinthe caché sous le manoir pour y obtenir d’étranges reliques, les Curios. Mais elles ne peuvent pas atteindre directement les profondeurs. Elles doivent compter sur la Lanterne de Fantasmagorie (surnommée Fantie), occupée par l’esprit du joueur, seul être en mesure de s’y rendre.

La création des héros s’inspire-t-elle des autres jeux du studio ?

Comme Fantie ne peut pas se battre, l’esprit utilise des marionnettes. Ces dernières correspondent concrètement aux héros que le joueur incarne pendant la majeure partie du jeu. Les héros peuvent être créés à n’importe quel moment avant les excursions, tant que l’on possède les éléments nécessaires. Cette partie création est assez classique pour les personnes connaissant les autres productions du studio, avec différentes classes au choix pour monter une équipe hétérogène. Plusieurs options cosmétiques sont aussi présentes (genre, apparence, palette de couleur, voix) afin d’éviter les copies des mêmes archétypes.

La création des héros est l’occasion de constater l’amour de Nippon Ichi Software pour les statistiques dans ses RPG. Elles sont nombreuses, avec de multiples facteurs qui peuvent les impacter, et demandent un léger temps d’adaptation pour retenir tous les termes associés. Les joueurs se passionnant pour l’amélioration jusqu’aux moindres détails seront aux anges, avec la possibilité de choisir la courbe de progression. On peut miser uniquement sur les points forts de la classe par exemple, ou opter pour une répartition des statistiques plus homogène. De la même manière, les armes et autres équipements sont en nombre. On se prend alors au jeu de l’optimisation de tous ces éléments.

Comment le système de combat se distingue-t-il des RPG traditionnels ?

La grande originalité des affrontements de Labyrinth of Galleria: The Moon Society se situe dans la formation de sous-équipes appelées Coven. Ces dernières regroupent plusieurs personnages, pouvant aller jusqu’à trois combattants et plusieurs soutiens pour améliorer les statistiques. Le joueur ne donne ainsi pas d’ordres aux personnages, mais aux Covens. Par exemple, si un Coven attaque un monstre, le groupe entier l’attaque durant ce tour. De plus, les Covens se placent à l’avant ou à l’arrière lors des combats, ce qui impacte la chance d’être ciblé par les attaques ou la portée des armes. Le joueur dispose donc d’une certaine marge de manœuvre pour constituer son escouade comme il le souhaite.

En plus de toute cette organisation, plusieurs approches sont possibles durant les combats. Entre deux assauts standard, on peut recourir à des capacités spéciales appelées Donum. Directement associées aux Covens, elles sont offensives ou de soutien. Il est cependant nécessaire de faire attention à la jauge liée à ces capacités. Si elle est complètement vide, les personnages du Coven sont paralysés. Enfin, une technique secrète devient disponible si le Coven inflige ou subit un certain niveau de dégâts pendant le combat en cours.

Comment se déroule l’exploration des donjons ?

L’aventure de Labyrinth of Galleria: The Moon Society est rythmée par les allers-retours entre les donjons à explorer et la surface. S’y trouvent la création de personnages, le magasin, les quêtes annexes… Le joueur s’organise librement et se fixe ses propres mini-objectifs. Faut-il continuer à explorer ce nouvel étage, ou annoter la carte pour penser à y revenir plus tard ? La sorcière à la surface a-t-elle ce qu’il faut pour contourner cet obstacle, ou un autre chemin est-il caché quelque part ? Chacun est en mesure d’avancer à son propre rythme pour éviter les monstres puissants et autres pièges.

Cet aspect risque/récompense est perceptible à de nombreux endroits dans le jeu. Une jauge de renforcement est ainsi à la disposition du joueur. À chaque départ dans le donjon, un certain nombre de points lui est retranché selon les personnages et Covens déployés. Plus ils sont nombreux et puissants, plus le malus est important. Une fois sur place, cette jauge permet d’utiliser des techniques tant en combat qu’en exploration, comme casser des murs pour se déplacer plus facilement.

De la même manière, du mana peut-être accumulé lors des explorations. Il permet d’améliorer le taux de drop des objets pour le donjon en cours, et de débloquer des récompenses à la surface semblables à celles que l’on obtient via le système d’assemblée des Disgaea). Mais il risque aussi de causer des effets négatifs quand un seuil est dépassé pour l’étage que l’on explore. Le joueur doit donc bien doser afin de ne pas être pris au dépourvu lors d’un moment important.

Captures d’écran © NIS America

Notre avis | 7

Note : 7 sur 10.

Labyrinth of Galleria: The Moon Society n’a pas à rougir face aux modèles du genre. Maîtrisant les bases après Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk, Nippon Ichi Software ajoute ses propres idées de gameplay à la formule. Entre le style caractéristique du studio pour les personnages, le système de Covens et la gestion du rapport risque/récompense, la recette fonctionne à merveille. Ce nouvel épisode est donc très addictif. Lancer le jeu pendant une dizaine de minutes, afin de gagner quelques cases supplémentaires du donjon en cours, est un véritable plaisir pour les amateurs du genre. Toutefois, le titre n’est disponible qu’en anglais et peut donc s’avérer difficile d’accès pour le grand public.

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