27 mars 2023

Test de Forspoken sur PC. Luminous Productions tient-il sa promesse d’un monde magique à explorer en toute fluidité ?

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Test de Forspoken réalisé le 31 janvier 2023 sur PC à partir d’une version fournie par l’éditeur.

Après avoir participé au développement de Final Fantasy XV, Luminous Productions et Hajime Tabata produisent un nouveau monde ouvert, « from scratch » cette fois-ci. Forspoken, réalisé sous le Luminous Engine de la maison, promet l’exploration fluide d’un autre monde. Le résultat final n’est peut-être pas tout à fait à la hauteur des ambitions du studio, quand il présentait pour la première fois son Project Athia. Mais il n’en demeure pas moins plaisant à explorer et même attachant par certains de ses aspects, à commencer par son héroïne Frey.

Test de Forspoken

Dans Forspoken, le joueur incarne Frey Holland. Au contact d’un bracelet en or, cette jeune délinquante de New York se retrouve téléportée dans un monde qui n’est pas le sien. Le mystérieux pays qu’elle découvre, Athia, est couvert d’une brume épaisse et léthale que tentent de fuir les humains. Mais Frey n’est semble-t-il pas affectée et les habitants de la capitale voient en elle une héroïne providentielle. Avec le soutien de Krav, le bracelet doué de parole qu’elle ne peut alors plus retirer, la new-yorkaise cherche une échappatoire pour rentrer à la maison… et dissiper en même temps les mystères qui entourent Athia.

Le parkour magique offre-t-il un sentiment de liberté à la hauteur des promesses de Luminous Productions ?

Si la narration de Forspoken est finalement assez linéaire, le monde à explorer est véritablement ouvert. Les vastes environnements regorgent de points d’intérêt à nettoyer. Les joueurs exhaustifs ont du pain sur la planche pour ouvrir tous les trésors, découvrir chaque refuge où se reposer et se téléporter, dompter tous les animaux sauvages etc. Une pression permet à Krav d’analyser les alentours et la carte comporte aussi des événements et des détours, le nom des quêtes secondaires, pour obtenir des points d’expérience supplémentaires.

Mais en réalité, l’abondance d’activités cache une redondance qui s’installe assez rapidement. Certaines activités manquent cruellement de variété. Dans les beffrois par exemple, Frey doit simplement gravir deux ou trois étages pour obtenir l’objet qui se trouve au sommet. On pénètre régulièrement des labyrinthes comprenant une pièce d’équipement, mais ces derniers portent mal leur nom. Il s’agit le plus souvent de nettoyer quelques salles remplies de monstres, connectées par des couloirs rectilignes. On finit donc par se concentrer sur les quêtes les plus importantes, comme la campagne principale. Mais si le joueur ressent un déficit statistique en combat, il peut glaner de l’expérience un peu partout et à foison.

L’exploration en elle-même est effectivement d’une grande fluidité grâce au parkour magique de Frey. L’héroïne peut courir, bondir et gravir des parois verticales sans aucune peine. Au moins, on traverse de grandes étendues très rapidement. D’ailleurs, des séquences du scénario obligent la jeune femme à prendre ses jambes à son cou et la sensation de vitesse est convaincante. Mais Frey donne parfois l’impression d’avoir la bougeotte et les collisions manquent un peu de précision. Les contrôles ne sont donc pas toujours faciles à maîtriser.

Le système de combat, façon TPS, est-il bien adapté à un action-RPG ?

En combat également, Forspoken donne parfois une impression assez brouillonne. En maintenant la touche de parkour, Frey peut esquiver souplement les attaques mais certaines sont imparables. Pour se défendre, le joueur dispose de sorts défensifs sur la gâchette gauche (emprisonnement des ennemis, empoisonnement…), soumis à un temps de recharge, et offensifs sur la droite. On peut d’ailleurs changer d’attaque à la volée sans aucune difficulté. Manette en main, le système se révèle très dynamique et donne parfois l’impression de jouer à un TPS. Le verrouillage des cibles et la lisibilité ne sont pas toujours au mieux, mais les combats sont finalement ponctuels.

Pour évoluer, Frey doit acheter de multiples sorts en échange de points de mana, que l’on obtient à chaque niveau ou à même le sol. Sous forme de lumière blanche, on en trouve absolument partout et les collecter vire à l’obsession. On peut aussi faire évoluer les différents sorts grâce à des défis spécifiques (vaincre dix ennemis vulnérables à tel sort, gravir telle hauteur…) et la personnalisation est de mise.

Le joueur peut non seulement modifier les capes et les colliers de l’héroïne, mais aussi choisir son vernis à ongle pour modifier certains effets. Forspoken propose donc une expérience étonnamment riche pour un jeu où l’on ne contrôle qu’un seul personnage. Mais ses systèmes sont un peu longs à se mettre en place. Il faut compter trois bonnes heures avant de véritablement entrer dans l’aventure, tandis que la campagne ne dure pas plus de vingt heures. Quand on a l’impression d’avoir accès à toutes ses mécaniques, la conclusion se profile déjà à l’horizon.

La mise en scène est-elle à la hauteur des productions Square Enix ?

L’écriture de Forspoken est pourtant captivante tout le temps que dure la quête principale. Le scénario s’avère d’ailleurs plutôt plaisant avec un mystère à résoudre en filigrane. Pourquoi les souveraines de ce pays lointain mettent-elles ainsi les populations à l’épreuve ? Le lore ne manque pas de séduire non plus. Celui-ci se révèle surtout dans les documents que l’on découvre de part et d’autre d’Athia. Couplé à une esthétique finalement générique par certains aspects, ce monde désolé dégage tout de même une impression de vide et une ambiance franchement funeste. On a parfois le sentiment d’avoir affaire à l’Entre-terre.

Pour notre part, on regrette surtout la narration, pas toujours à la hauteur du savoir-faire de Square Enix. La relation Frey-Krav rappelle un peu le Grimoire Weiss de NieR Replicant ver.1.22474487139…, singé grossièrement ici, il faut le dire. En version française, les répliques ne sont pas toujours dans le bon ton non plus. Et les scènes cinématiques manquent souvent de mise en scène. On pense à certains passages qui auraient dû émouvoir davantage, mais qui laissent de marbre en l’occurrence.

On salue cependant la plupart des choix de Luminous Productions, qui donnent un peu de fraîcheur à ce monde ouvert somme toute classique. Ella Balinska, qui joue dans Charlie’s Angels ou dans la série Resident Evil, incarne Frey Holland. Les femmes à la peau noire en guise de protagonistes restent sous-représentées, particulièrement dans le domaine du JRPG. On s’interrogeait aussi sur l’aspect isekai de cette aventure, mais il se révèle finalement très à propos. Comme l’héroïne provient de notre monde, on s’identifie mieux à son parcours. Comment aurait-on réagi dans ses baskets ? Frey n’est pas toujours sympathique, mais on s’y attache tout de même au long de l’aventure. On espère sincèrement la retrouver dans une nouvelle quête qui corrigerait les maladresses de Forspoken.

Encart technique

Forspoken tourne-t-il correctement sur PC ?

Comme en attestent les configurations minimale et recommandée par l’éditeur, Forspoken est étonnamment gourmand, compte tenu de ce qui est affiché à l’écran. Dans nos conditions (Ryzen 7 3700X, 32 Go de RAM, GeForce RTX 2070 8 Go), le framerate s’est maintenu au-dessus de 60FPS en 1440p, mais pas en 4K. Fort heureusement, de très nombreuses options permettent de configurer l’affichage en fonction de ses besoins et le titre est compatible DLSS et AMD FidelityFX.

Cela étant dit, tous les utilisateurs n’ont semble-t-il pas vécu la même expérience. Certains joueurs expliquent sur Reddit posséder une RTX 3070 et ne pas dépasser les 30FPS à 1440p. Dans tous les cas, Forspoken est accompagné d’une démo à télécharger sur Steam qui permet de connaître les performances du jeu final.

Peut-on y jouer sur Steam Deck ?

Sur la fiche-produit Steam du jeu, il est indiqué que Forspoken est « non pris en charge » par le Deck. Pourtant, il est parfaitement possible de le lancer et d’y jouer… à condition de posséder un modèle à 256 Go minimum. Car il faut d’abord s’acquitter d’un téléchargement de quelques 120 Go. Dans la mesure où il est impossible de télécharger un jeu en veille, le joueur doit donc patienter ou activer le téléchargement pendant qu’il joue à quelque chose d’autre. Une fois en jeu, le titre tourne toutefois convenablement, malgré des graphismes extrêmement dégradés. Après un chargement ou un voyage rapide, il faut s’attendre à quelques chutes de frames mais l’expérience est assez stable dans l’ensemble, à condition de verrouiller le framerate à 30FPS.

On regrette cependant les bandes noires qui encadrent l’écran, même quand on choisit une résolution de 1200 × 800 pixels. Le plus problématique reste la taille des polices d’écriture, non-adaptées au jeu nomade. Les textes sont parfois minuscules et on peine à les déchiffrer sans la loupe interne de l’appareil. Forspoken n’est pas toujours lisible et on en profite difficilement dans ces conditions, sauf si on ne souhaite que nettoyer la carte de façon informelle. Voilà peut-être pourquoi l’éditeur a indiqué que le jeu n’était pas compatible.

Plus loin | Lire aussi le test de Taikenban

Notre avis | 6

Note : 6 sur 10.

Forspoken était-il trop ambitieux pour Luminous Productions ? On reconnaît que son monde est immense et agréable à parcourir, mais ses différentes activités sont finalement plutôt pauvres. On préfère donc se concentrer sur sa campagne principale. Le titre ne trouve d’ailleurs jamais véritablement son rythme. Un peu long au démarrage, cet action-RPG ne dure pas plus de vingt heures. « Tant mieux », diront les joueurs au backlog conséquent, mais Athia aurait pu offrir nettement plus.

Le parkour magique ne donne pas pleinement satisfaction non plus. On apprécie les grandes traversées à vive allure, mais les collisions manquent souvent de précision. Le jeu est néanmoins attachant par de nombreux autres aspects. On apprécie notamment son héroïne, pas toujours sympathique mais finalement très humaine. Le choix d’un isekai permet enfin une identification importante à son périple. On ne serait donc pas contre retrouver Frey dans une nouvelle aventure, à la hauteur des ambitions initiales de Forspoken.

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Test de Forspoken réalisé le 31 janvier 2023 sur PC à partir d'une version fournie par l'éditeur. https://www.youtube.com/watch?v=zh0jZ5mhTlQ Après avoir participé au développement de Final Fantasy XV, Luminous Productions et Hajime Tabata produisent un nouveau monde ouvert, « from scratch » cette fois-ci. Forspoken, réalisé sous le Luminous...Test de Forspoken sur PC. Luminous Productions tient-il sa promesse d'un monde magique à explorer en toute fluidité ?