Test d’Under Cover réalisé sur Meta Quest 2 à partir d’une version fournie par l’éditeur.
- Rail shooter
- Développé par Sigtrap | Édité par Coatsink et Thunderful
- Meta Quest 2 | Meta Quest 3 | Meta Quest Pro – 15 février 2024
- Sous-titré en français – PEGI 12
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Ce 15 février 2024, Under Cover sera disponible au téléchargement sur Meta Quest 2, Meta Quest 3 et Meta Quest Pro, édité par Coatsink et Thunderful au prix de 24,99 €. Pour développer ce rail shooter, Sigtrap s’est inspiré de Time Crisis, initialement sorti en salles d’arcade en décembre 1995. Mais le studio britannique ne s’est pas contenté de transposer une formule vieille comme le monde à la réalité virtuelle, il l’a aussi adaptée à un usage domestique favorisant le plaisir de jeu.
Test d’Under Cover sur Meta Quest 2
Le joueur incarne au choix Red-Eye ou Magnum, agentes infiltrées au sein d’Infinidyne, méga-corporation de cybernétique dont le PDG, Pax Harrison, projette de contrôler près d’un milliard de cerveaux humains. Derrière la simplicité de son scénario, Under Cover cache une dynamique entre agentes qui rappelle le buddy movie des années 80, avec deux héroïnes qui ne cessent de se quereller, avec des sous-titres en français. Les sources d’inspiration manifestes sont nombreuses au cours des trois à quatre heures de jeu, de Metal Gear à Perfect Dark en passant par Star Fox. Mais le principal hommage est bien évidemment rendu à Time Crisis.
Un gameplay proche de Time Crisis
À ce titre, on retrouve les mécaniques du classique de Namco dans lequel l’utilisateur tire, à peu de chose près, sur tout ce qui apparaît à l’écran. Le joueur doit cependant apprendre à se mettre à couvert au bon moment pour esquiver certains coups de feu, matérialisés par un immense réticule et une petite alerte sonore, et recharger ses armes. Pour remplacer la pédale des bornes d’arcade, il suffit de se baisser de quelques centimètres et le casque détecte le mouvement. Inutile de s’accroupir complètement, donc. En jouant assis, n’importe quel bouton des contrôleurs permet de toute façon de se mettre à couvert. Ce gameplay nerveux demande une certaine rigueur, notamment parce que les projectiles des ennemis n’ont pas tous la même vitesse.
On retrouve aussi la structure de Time Crisis. Un niveau est composé de différents segments, schématisés par une barre de progression. Entre deux, le joueur ne se meut jamais lui-même et les déplacements des héroïnes sont représentés par des flèches au sol avant téléportation. Under Cover n’est donc peut-être pas le rail shooter le plus immersif, mais il se révèle particulièrement confortable. On pense au naturel avec lequel on manie les armes, dont le révolver qui ressemble à s’y méprendre au GunCon. Il suffit d’enfoncer une gâchette, gauche ou droite, pour que le pistolet se matérialise dans la main correspondante. Il n’est donc pas nécessaire pour les malheureux gauchers de passer par les options pour, au préalable, définir sa main dominante.
Une difficulté en faveur du joueur
La borne de l’écran d’accueil, les textures rétro qui évoquent l’ère PlayStation et le commentateur qui s’égosille font partie de l’ADN arcade d’Under Cover. Mais au contraire des rail shooters que l’on trouve en salles, le titre n’a pas vocation à engloutir des dizaines de crédits de la poche du joueur. La difficulté est donc en sa faveur et il est largement possible de le terminer d’une traite, dès la première partie. Les niveaux sont truffés d’objets de soin et d’armes spéciales limitées en munitions, à condition de se montrer curieux pour les déloger.
En revanche, atteindre les rangs S de chaque segment se révèle nettement plus difficile. Un système de combo, dans la veine de Raiden IV: OverKill, gonfle le score lorsque l’on s’acharne sur une cible déjà abattue. On regrette toutefois l’absence de classements en ligne pour se situer parmi les plus fines gâchettes du monde. En revanche, toute la campagne se pratique en coop. Puisque les agentes sont deux, le joueur a le choix du personnage et du parcours qu’il souhaite emprunter. En solo, sa partenaire est incarnée par une intelligence artificielle. Mais en multi, elle l’est par un autre joueur.
Un rail shooter qui manque de variété
Si Under Cover est facile à prendre en main et qu’il procure un plaisir immédiat, on l’aurait tout de même préféré légèrement plus diversifié. En fin de compte, hors-palette swap, les ennemis sont peu nombreux, y compris les boss qui se ressemblent terriblement. Les situations de mise en scène manquent aussi de variété. La comparaison avec Time Crisis, qui fêtera prochainement ses trente ans et qui regorgeait de bonnes idées, est alors inévitable. Dans le rail shooter qui nous intéresse aujourd’hui, seuls quelques éléments interactifs (chandeliers, barils explosifs, distributeurs de sodas) rompent la monotonie. De même, les environnements sont très proches les uns des autres, malgré quelques efforts dans les décors pour renouveler l’expérience.
Pour notre part, on aurait beaucoup aimé que les développeurs offrent plusieurs façons de survivre à une vague d’ennemis, en exploitant davantage les objets qui nous entourent. Mais bien qu’il manque de profondeur à ce niveau, Under Cover réussit parfaitement sa mission de défouloir.
Plus loin | Undercover, c’est Time Crisis en VR (PixBoyz via YouTube)
Notre avis | 7
Avec Under Cover, Sigtrap ne s’est pas contenté de transposer la formule de Time Crisis à la VR. Le studio l’a adaptée aux casques virtuels et au motion gaming. En résulte une expérience facile à prendre en main, extrêmement dynamique et praticable en coop. Plus de variété dans l’approche des missions et lors des fusillades aurait été appréciable, mais on s’en contente car les rail shooters procurant un plaisir si immédiat ne sont plus tellement nombreux de nos jours.
On aime
- Une formule repensée pour la VR
- La tension entre les héroïnes
- La présence d’un mode coop
On n’aime pas
- Peu de variété dans les ennemis
- Des situations qui se répètent
Merci d’avoir lu notre test d’Under Cover sur Meta Quest 2.
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